1ier
au 11 novembre 2011
Maintenant en Afrique …
Après
quelques mois en Europe, il est temps pour moi de changer de continent. Même si
je n’avais pas le goût de nouvelles aventures, je n’aurais pas vraiment le
choix à cause des restrictions de Visa. Si vous planifiez voyager à long terme,
rappelez-vous que si vous êtes canadien et avez plus de 35 ans vous ne pouvez
rester dans la zone des accords de Schengen plus que 3 mois par période de 6
mois. Si vous avez 35 ans et moins vous pouvez obtenir un visa travail d’un an
mais il faut en faire la demande.
Pour en
savoir plus cliquez : ici
Mon plan
général pour cette incursion en Afrique est de passer un mois à La Réunion, un
mois à Madagascar et de voir, au fur et à mesure, si je désire prolonger mon
séjour dans ces pays, explorer d’autres îles comme l’Île Maurice ou, même,
aller sur le continent africain. Cette dernière possibilité est plutôt
théorique car, pour une raison inconnue, je ne me sens pas particulièrement
attiré par ce continent, encore moins avec le style de voyage que je fais, sac
à dos, en no-where, seul.
Même
Madagascar me fait un peu peur, c’est un pays vraiment peu développé, assez
chaotique au niveau de la politique (coups d’état, …), supposément très
corrompu et où il faudra que je retrouve et même améliore mes réflexes de rue
si je ne veux pas me faire avoir ou voler.
La Réunion
C’est
presque tricher d’appeler ça l’Afrique mais, techniquement, l’Île de La Réunion
fait partit de l’Afrique. Pourquoi c’est tricher? Parce qu’il s’agit d’un
département d’outre-mer de la France et que c’est une île très développée. La
monnaie en utilisation est l’Euro et ce sont les lois françaises qui s’y
appliquent.
J’y suis
arrivé après un long vol de nuit, 11 heures, depuis Paris, dans un gros 747
bondé, avec CorsairFly. Et, signe encore plus indicatif que je quitte l’Europe,
j’y suis arrivé avec un billet aller-simple.
CorsairFly
n’a pas toujours eu une bonne réputation, surtout à cause de leurs avions
utilisés à pleine capacité mais il semble qu’ils aient décidé d’améliorer le
confort, ils ont enlevés des sièges sur leurs 747 les rendant plus spacieux.
J’avais de la place pour mes grandes jambes!
Juste avant
de partir de Paris ma propriétaire m’avait parlé qu’il y avait des incendies de
brousse qui faisaient rage, hors contrôle, à la Réunion. Ça me rappelait des
souvenirs de voyage en Corse, en 2003, et aussi en Australie, en 2010. Lorsque
je suis arrivé à La Réunion l’incendie principal était maintenant sous
contrôle, grâce à l’envoi de pompiers de la France ainsi qu’un avion spécialisé.
En
arrivant, lorsque le représentant de l’agence de location de voiture où j’avais
réservé mon véhicule il y a quelques semaines est venu me cherché j’ai aussi
appris qu’il y avait bien du monde sur l’île. Il m’a dit que toutes les agences
de la ville n’avaient plus de voitures à louer. Bien que j’avais mon véhicule,
ça a sonné une petite alarme dans mon cerveau, je n’ai que 9 nuits
d’hébergement de réservées …
Sur le
chemin entre l’aéroport et Saint-Denis, la capitale, j’ai pu observer tout de
suite un des fléaux de l’île … la circulation. C’était très achalandé et nous
n’étions pas à l’heure de pointe … Heure de pointe qui commence à 06 :00
jusqu’à 08 :30 et de 15 :30 à 18 :00 …
Au bureau
de location, l’accueil a été hyper sympathique. C’était la première fois que le
personnel voyait un permis de conduire québécois. La préposée gloussait de
plaisir tellement elle trouvait notre permis beau (ou était-ce moi qui lui
faisait cet effet?).
Tout se
passe bien et je prends donc possession de ma voiture et c’est parti …
direction mon lieu d’hébergement … par l’autoroute, très achalandée.
Internet et téléphone à la Réunion
En route je
fais un arrêt dans un centre d’achat (pays développé, non?) pour m’acheter une
carte SIM pour mon téléphone, utile et moins couteux d’avoir un numéro local pour
les réservations d’hôtel et, si possible, un plan prépayé internet.
La carte SIM
est très facile à obtenir sauf que, contrairement à tous les autres pays où j’ai
fait cette démarche, ils n’ont pas de cartes micro-SIM et ne veulent pas
prendre la responsabilité de tailler eux-mêmes la carte SIM au format, plus
petit micro-SIM. Je réussis tout de même à obtenir des ciseaux et je fais la
taille moi-même.
Malheureusement
il est impossible d’avoir un plan prépayé Internet (contrairement à la France et
à d’autres pays) ce qui rends l’utilisation de mon iPhone hors des zones wifi
un peu moins utile car, sans plan, l’accès Internet par téléphone mobile est
horriblement cher. J’ai fait un test, un soir où je n’avais pas accès internet
et simplement prendre mes emails, très rapidement, m’a couté 7$.
Je trouve
que les tarifs pratiqués par les compagnies de téléphonie mobile, pour ce type
d’accès ou pour l’accès en voyage (par nos compagnies nord-américaines) est un
vrai scandale et restreint de beaucoup l’utilisation d’un outil qui pourrait de
beaucoup facilité le voyage.
Saline les bains
J’ai
réservé, il y a quelques semaines, 9 nuits dans une résidence hôtelière à
Saline les bains. J’avais trouvé cet établissement sur des sites de voyage et
ça m’apparaissait être un bon endroit pour déposer mes bagages pendant quelques
temps. J’aurais aimé réserver plus de nuits mais, malheureusement, ils étaient
complets pour le restant du mois de novembre.
L’accueil,
une fois rendu sur place, était très sympathique et a chambre était très
correcte. En plus il y avait une belle cuisine communautaire extérieure, super
bien équipée et la propriété est un bel oasis de nature avec moult palmiers et
plantes tropicales et une belle piscine.
La plage
est à environ 10 minutes de marche.
Seule ombre
au tableau, l’hôtel est situé près d’une route qui est plutôt bruyante.
Éventuellement on s’y habitue mais c’est quand même dommage.
J’ai eu une
autre dose de stress en arrivant quand les propriétaires de l’hôtel se sont
montrés un peu horrifiés par le fait que je n’avais pas de réservations pour le
reste de mon séjour. Ils me disent que pour leur établissement il faut
réserver, d’habitude, au moins 3 ou 4 mois à l’avance et que j’avais été
chanceux d’obtenir une chambre à 3 semaines de préavis car cela n’avait été
possible que parce qu’un groupe ayant réservé trois chambres avait annulé pour
la période de ma réservation.
L’endroit
est surtout fréquenté par des couples et groupes de français et j’ai trouvé qu’il
était un peu difficile de socialiser malgré la cuisine communautaire qui
facilite ce genre de chose. Malgré tout j’ai eu quelques conversations avec des
visiteurs.
J’ai eu l’occasion
de constater à quel point les français fument! Épouvantable!
Qu’ai-je
fait en arrivant? Bien oui, je suis allé me baigner dans la mer!
Compagnie de Canyoning
De retour
de ma baignade je passe aux choses sérieuses, j’appelle la compagnie avec
laquelle je veux faire du canyoning. C’est une compagnie chaudement recommandée
dans les guides de voyage, fondée par un pionnier du canyoning dans la région.
C’est d’ailleurs
eux qui m’ont suggéré la région générale où me loger pour la durée de mon
séjour.
Je les appels
et mon niveau de stress augmente à nouveau! Les groupes sont complets pour le
canyoning pour les prochains jours et, comme ils n’ont pas d’expérience avec
moi, ils ne veulent pas planifier de sorties pour les plus grands canyons avant
de m’évaluer. Ils ne prévoient pas faire de sorties pour les canyons
emblématiques de La Réunion pendant le mois de novembre et, comme je suis seul,
je ne peux me joindre qu’à un groupe qui irait faire ces canyons …
En plus je
constate que l’endroit où je suis logé est à 2 heures de route de n’importe
quel canyon.
Je décide d’aller
les voir à leur boutique, au village de Saint-Leu, et, ne trouvant pas la
boutique je les appels à nouveau pour m’apercevoir qu’ils ont fermé la
boutique, travaillent de chez eux, et ne peuvent pas me recevoir pour discuter
il faut tout faire au téléphone alors que j’aimerais bien m’asseoir avec eux
pour regarder la planification.
Je réserve
finalement un canyon, Trou Blanc, pour le lundi suivant mon arrivé et, quelques jours après, on m’offre de faire un
deuxième canyon (Fleurs Jaunes), le mardi et j’accepte.
Sauf que
les deux canyons sont à deux heures de route … dans des directions opposées. Je
me vois mal faire 8 heures de route, le covoiturage ne semble pas être
possible, et deux canyons en deux jours alors je décide d’essayer de me trouver
des chambres situées plus près pour la veille de mon premier canyon et le soir
de mon deuxième canyon. Après de multiples appels je réussis à en trouver mais
ça a été difficile.
Tout cela n’a
pas aidé mon niveau de stress et, après le long vol et avec un gros mal de
tête, je me sens devenir plutôt grumpy.
Promenade de reconnaissance, crise du logement
…
Ce n’est
pas tout, il faut que je me trouve de l’hébergement à partir du 11 novembre.
Après une bonne nuit de sommeil, réveillé tôt par le bruit des camions sur la
route, je décide de partir en reconnaissance pour explorer un peu l’île et me
faire une idée des endroits où il serait bon loger.
Je passe
donc la journée à conduire, la plupart du temps dans de petites routes qui
deviennent assez achalandées lorsqu’elles traversent des villes et très
sinueuses dans les montagnes. J’explore ainsi le sud de l’île, près du volcan,
où j’ai l’occasion de voir des coulées de lave plutôt récentes, les plaines, où
je vois un très beau village nommé l’Entre Deux, et le sud-est.
De temps en
temps j’arrête, lorsque je vois un endroit intéressant, pour vérifier la
disponibilité des chambres mais, sans succès, tout est complet. En après-midi,
je prends le livret avec la liste des établissements d’hébergement et,
maintenant que j’ai une meilleure idée des localisations, je commence à faire
des appels. Échec total.
En dernier recours,
j’appelle même un hôtel très luxueux, me disant que j’en profiterai pour me dorloter
mais, là aussi c’est complet.
Ça va mal.
J’en viens à la conclusion qu’il ne sera pas possible de trouver un endroit où
loger pour le reste de mon voyage et que, au mieux, théoriquement, je pourrai
trouver des chambres libres ici et là, pour une journée ou deux, dans les
endroits les moins populaires mais que, pour ce faire, je devrai consacrer une
bonne partie de mon temps à chercher des endroits et être prêt à me promener d’un
bord à l’autre de l’île (donc heures de route) pour aller à ces endroits.
Ça va
vraiment mal.
Plan B
Je commence
donc à penser à une alternative, un plan B, que je nommerai … « J’sacre
mon camp ».
Il faut par
contre se rappeler que je suis à La Réunion, dans l’océan indien, une île assez
isolée, et que sacrer son camp implique de prendre l’avion.
Mes choix
sont d’aller vers une autre île, (Maurice, Seychelles, …), probablement avec un
package tout-inclus dernière minute car ces îles sont moins pratique pour les
voyageurs indépendants, ou, l’option que je retiendrai, de devancer mes billets
d’avion pour Madagascar. Faire ce changement me coute environ 200$ mais, comme
l’annonce le dit, la paix est « priceless ». Heureusement qu’il y
avait encore des disponibilités et que la compagnie aérienne, Air-Austral, est
très flexible pour ce genre de choses.
Il y a
aussi un autre hic, j’ai réservé et payé ma location de voiture pour 29 jours,
par pour 9. Aurais-je droit à un remboursement, même partiel? Ça a pris une
semaine pour avoir une réponse mais, oui, j’aurai un remboursement significatif
pour la portion non-utilisée. Ouf.
Cela
affecte aussi la suite de mon voyage. J’avais prévu être à Madagascar du 1ier
décembre au 30 décembre, de revenir à La Réunion et de prendre un vol pour
Bangkok le 18 janvier, date à laquelle les vols directs Réunion – Bangkok redevenaient
moins chers, après la période de pointe des fêtes.
Une
conversation avec mon hôtelier m’a convaincu de ne pas tenter de revenir à La
Réunion en décembre ou au début janvier, ça serait encore plus la haute saison.
Comme il était possible d’acheter un billet Réunion – Bangkok à rabais pour le
10 décembre j’ai donc réorganisé mon voyage pour passer un mois à Madagascar,
revenir à La Réunion le 10 décembre et prendre, le même jour, le vol pour Bangkok.
En fait j’ai
attendu un peu avant d’acheter ce dernier billet, je voulais voir si j’allais
aimer Madagascar et si je déciderais de rester plus longtemps ou si j’allais
changer d’idée pour La Réunion et vouloir y passer les fêtes, si je trouvais de
l’hébergement. Je voulais aussi suivre l’évolution de la situation à Bangkok
avec les inondations mais finalement je n’ai pas eu le choix, les dates de
départ, à rabais, pour Bangkok disparaissaient à vue d’œil et j’ai acheté le
billet avant de me faire coincer.
Une fois
que tout a été réglé ça a été un gros poids de moins et j’ai pu plus profiter
de mon séjour à La Réunion.
Tour d’ULM
Jusqu’à
maintenant, mon exploration de l’île ne m’avait pas particulièrement
impressionné, oui il y avait de beaux paysages mais rien de très exceptionnel. Mon
opinion a complètement changé une fois que j’ai fait un tour d’ULM (un avion ultraléger)
et vu l’île du haut des airs.
J’ai pris
le tour complet, c'est-à-dire le survol des trois cirques, du piton des neiges,
le sommet le plus haut de l’océan indien (mais la dernière neige date de 2003),
du volcan et du lagon près de mon hôtel.
Quels
paysages extraordinaires! Les cirques, résultat de l’effondrement des parois d’un
ancien volcan, avec leurs falaises couvertes de végétation, cascades et pitons
sont absolument magnifiques. Je
comprends maintenant pourquoi ils font partie du patrimoine mondial de l’humanitéde l’UNESCO.
Comme j’ai
mentionné au pilote que j’avais mon brevet, il m’a permis de piloter l’ULM
autant que je voulais, d’ailleurs j’ai dû insister pour qu’il reprenne les
commandes, j’étais plus intéressé par les paysages que par le pilotage. C’est
tout dire.
Une fois
rendu au-dessus du lagon, le pilote me demande si j’ai déjà fait de l’acrobatie
aérienne, je lui dis que non et il me dit qu’il a, avec un ami, un autre avion
pour faire de l’acrobatie et qu’il aime bien ça. Je lui ai signifié que je
trouvais ça cool …
Quelques
minutes plus tard il me demande si ça me tente de faire un tonneau, une figure
de voltige aérienne. J’ai dit oui et … aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah. J’ai filmé cela
mais, sans point de repère, le film ne permet pas d’avoir une bonne idée de l’effet.
Tout de
suite après le pilote m’a informé de ne pas parler de cela car il n’avait pas
le droit de faire cela avec un passager …
La
propriétaire de l’agence m’a trouvé blanc lorsque je suis sorti de l’avion
après un atterrissage parfait.
Je
recommande hautement de faire cette excursion. Si vous avez peur de le faire en
ULM, il y a plusieurs compagnies qui offrent le même parcours en hélicoptère.
Canyoning
J’ai fait
deux canyons pendant mon séjour écourté :
Trou blanc
Il s’agit d’un
beau canyon, très ludique par la diversité des activités (rappel, toboggan,
saut, marche, nage, …) qui a été une très belle sortie. La marche d’accès,
après un mois d’inactivité, a été un peu éprouvant mais rien de très difficile
sinon.
À signaler
un saut haut de 9m, ça commence à être haut en titi, un toboggan en groupe et
une tyrolienne donnant une bonne dose d’adrénaline, qui a été filmé. Ok, ok, j’en
ai mis un peu avec les cris, j’essayais de faire concurrence à la femme qui m’avait
précédé, mais, tout de même, c’était pas mal haut, il fallait sauter dans le
vide, on prenait beaucoup de vitesse. À un point tel que j’ai entendu quelque
chose faire crac dans mon cou lorsque j’ai frappé l’eau … mais pas de gros
dommages.
Le guide et
sa copine, contractuels à La Réunion pour le mois, venu donner un coup de main
à la compagnie de canyoning qui avait perdu un de ses guides mis hors service
suite à un accident, étaient, tous les deux, je dois l’avouer, des athlètes au
physique extraordinaire. Le guide, surtout, avec son 6-pack et ses lignes
taillées au couteau aurait peut-être ramolli les jambes de certaines d’entre
vous, encore plus que le vertige …
Et, bizarrement,
tous les deux fumaient …
Fleurs
Jaunes
Ce canyon
était très vertical. J’aurais même tendance à le décrire comme une série de
chutes ou cascades encastrées dans la falaise. C’était, en général, un canyon
beaucoup moins ludique et plus technique, plus orienté vers le rappel, que Trou
Blanc. Les vues, à partir du canyon, dans la falaise, étaient exceptionnelles.
Le plus
haut rappel, de 53m, m’a donné de bonnes sensations. C’est un long rappel!
La marche d’accès,
cette fois-ci, était très facile. La marche de sortie, plus proche de l’escalade
que de la marche, était en soit une activité à part entière. J’ai adoré, entre
autre la marche sur une crête, mais c’est parce que j’aime l’escalade et je n’ai
pas le vertige. Certains ont trouvé plus difficile.
Le guide,
pour cette sortie, est le propriétaire de la compagnie de canyoning, un des
pionniers du canyoning dans la région et est hyper expérimenté. C’est vraiment
un personnage ayant toujours une blague grivoise aux lèvres. Après le canyon,
lors de la traditionnelle pause pour prendre un verre, il nous a même montré son
recueil de poèmes, le plus souvent grivois. Très imaginatif!
J’aurais
aimé avoir l’occasion de discuter avec lui mais, malheureusement, j’avais l’impression
qu’il ne comprenait pas (ou ne voulait pas comprendre) ma façon de parler
français. Lorsque je parlais, j’avais l’impression que soit il ne m’entendait
pas, soit il ne me comprenait pas. La communication était vraiment difficile.
Encore une
fois, je ne sais pas comment ils font pour être en forme, ce guide fumait tout
le temps! Même pendant qu’il assurait les rappels! Incroyable. En plus il
buvait du coca cola entre chaque rappel. Mais il avait aussi un corps d’athlète.
Les guides du premier canyon avaient l’avantage de l’âge mais celui du deuxième
est plus vieux que moi alors je ne comprends pas comment il est possible d’avoir
de si mauvaises habitudes et être si en forme! Une génétique extraordinaire?
Avant de
partir nous avons pu voir des vidéos nous montrant les plus gros canyons de la
Réunion, on change complètement de registre. Je n’ai jamais rien fait de tel.
Par exemple, une des cascades du canyon de Takamaka est haute de 240m.
Je n’aurai
pas eu l’occasion de faire ces canyons lors de ce voyage mais je dois dire que
les descriptions m’ont intimidé!
On a aussi
vu une vidéo de B.A.S.E. jumping à partir des gros canyons. Les participants se
jetaient en chute libre à partir du haut des canyons (mon guide avait assuré la
logistique, les sauteurs étaient les meilleurs au monde). Très impressionnant.
Encore plus lorsque le guide nous a dit que les sauteurs étaient tous morts ou
handicapés depuis (mais pas en faisant des sauts à La Réunion).
Étapes intéressantes
Si vous
venez visiter l’île, je suggère de faire étape dans les villages de Hell-Bourg,
Cialos et à l’Entre Deux, de beaux villages bien situés pour soit explorer les
cirques ou le volcan.
Il y a
aussi le village de l’ilet à Corde, dans le cirque de Cialos, qui pourrait être
une belle étape pour faire de la randonnée, mais, soyez avertis, la route pour
s’y rendre est très, très, très spectaculaire. Avis aux sensibles du vertige.
Plages
Il y a peu
de belles plages à La Réunion. Si vous êtes dans le coin et vous voulez des
plages de sable blanc il est préférable d’aller à l’île Maurice, pas très
lointaine.
Le long du
lagon il y a tout de même des plages mais le sable est brun et plutôt encombré
de morceaux de corail donc pas très confortable. Le lagon est très peu profond,
1 mètre peut-être, et il n’y a pas de vagues.
À d’autres
endroits il y a des vagues et l’eau est plus profonde mais il n’est pas
possible de s’y baigner, soit parce que les courants sont très dangereux ou à
cause des requins qui ont tendance à attaquer les baigneurs. Il y a eu 4
attaques cette année alors la baignade est interdite hors du lagon. Plusieurs réunionnais
m’ont dit qu’ils n’allaient plus à la mer …
Randonnée pas faites …
Je n’ai
malheureusement pas eu le temps de faire de randonnées dans les cirques. Selon
ce que j’ai vu des airs, cela aurait été magnifique. Je suggère de faire au
moins une randonnée dans le cirque de Mafate, dans lequel il n’y a pas de
routes, pour aller coucher dans un village dans le cirque.
Il y a
aussi le Piton des neiges, qui se fait en deux jours.
Et, bien
sûr, le volcan, dont il faut commencer l’ascension tôt le matin pour avoir une
vue lorsqu’on est au sommet. (Cela est vrai pour à peu près tout sur l’île, le
temps est très clair le matin mais les nuages s’accrochent aux montagnes
pendant la journée).
Il y a
aussi un ancien tunnel de lave de plusieurs kilomètres qu’il est possible d’explorer
en activité de spéléologie.
La Réunion : Conclusion
L’île est
vraiment magnifique. Par contre, je vous suggère de réserver plusieurs mois à l’avance.
Certains touristes que j’ai croisés avaient réservés depuis un an!
Une bonne
façon de découvrir l’île pourrait être de le faire avec une compagnie qui
organise des randonnées de plusieurs jours et s’occupe de la réservation des
gites et de la logistique générale. J’ai rencontré un groupe qui faisait cela
avec la compagnie Terres d’aventure et ils semblaient
très contents.
Une fois
les problèmes de logistique réglés, j’ai adoré mon séjour sur l’île. La seule
ombre qui reste au tableau, pour moi, à part l’achalandage, est que c’est une destination
plutôt dispendieuse, surtout au niveau de la nourriture.
J’ai
beaucoup aimé. Est-ce que je vais y retourner, pour faire les gros canyons ou
pour y randonner? Ça sera à voir …
Mais pour l’instant,
direction Madagascar!
Au plaisir,
Sylvain
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