mardi 20 septembre 2011

Slovénie – Deuxième partie – Globe-trotter

La vallée du lac de Bohinj

Après la vallée de la Soča, je me suis dirigé en autobus et en train vers la vallée du lac Bohinj, un lac entouré de montagnes. Les paysages y sont très beaux et c’est un bon endroit pour faire des randonnées.







J’étais logé dans une ferme situé dans le très petit village de Stara Fuzina. L’endroit était charmant mais c’était un peu isolé, presque pas d’autobus et il fallait que je marche 15-30 minutes pour aller au restaurant pour le lunch ou souper.

Mes promenades dans les villages m’ont permis de constater à quel point les slovènes sont coquets au sujet de leurs maisons. Elles sont presque toutes décorées avec des fleurs et cela est très beau.






Lors d’une randonnée, je me suis fait une amie Slovène qui n’a su résister à mon charme …


Après quelques jours je suis allé à Bohinj Bistrica, une petite ville un peu plus loin du village mais plus pratique pour les transports. C’était une bonne base pour aller explorer le lac Bled.

Lac Bled

Le lac Bled est un des endroits les plus connus de Slovénie. Ce lac, d’un bleu profond, entouré de montagnes, comporte une île sur laquelle il y a une église. Il y a aussi un château au sommet d’une falaise bordant le lac. Tout cela crée un décor très féerique. C’est aussi très touristique, tellement que je n’y suis pas resté longtemps. J’y suis arrivé, j’ai vu, j’ai marché un peu sur le bord du lac, et je suis reparti.


Des cavernes …

La Slovénie est le pays des cavernes! Il y en aurait 9000 à 10000, surtout dans la région  de Kras , du côté ouest de la Slovénie, près de l’Italie. La semaine dernière j’en ai visité une « sauvage », c'est-à-dire non aménagé. Cette semaine j’ai décidé d’en visiter deux autres, mais des touristiques cette fois-ci.
Je m’étais donné comme objectif de les visiter en un ou deux jours, sans passer par Ljubljana.

La première, la caverne de Postojna est un des sites les plus visités en Slovénie. Pour m’y rendre, à partir de Bohinj, il a fallu que je prenne quatre train ce qui m’a amené au village de Postojna en fin d’après-midi. Il n’y a aucun transport d’organisé entre la gare et la caverne, ni même de taxi présent, alors j’ai fait comme c’était indiqué dans mon guide, j’ai marché.


J’ai marché quelques kilomètres, avec mes bagages, que je ne voulais pas laisser à la gare vu que je ne savais pas si j’allais y revenir, sous une pluie fine et, pas très loin, des éclairs, coups de tonnerre et des nuages très noirs. La gare était sur une crête et l’orage était dans la vallée, plus bas. J’espérais que je n’allais pas me faire prendre et mes espoirs n’ont pas été déçus, je suis arrivé à la caverne sans me faire détremper. Ouf.

Cette caverne, longue d’une vingtaine de kilomètres, est très aménagée pour le tourisme. Il y a même un train qui nous amène à 2 km dans la caverne, dans la plus belle section. De là on marche un km sous terre et le train nous ramène à la surface. Au niveau des décorations, stalagmites, draperies, stalactites, c’est une des plus belles cavernes que j’ai eu la chance de visiter. Mais c’était peut-être un peu trop aménagé à mon goût …

Après avoir passé la nuit à Postojna, dans un bel hôtel 4*, ayant eu le goût d’un peu me dorloter, je prends cette fois-ci l’autobus pour le village de Divača pour aller visiter la caverne Škocjan . Encore une fois pas de transport pour me rendre à la caverne mais je m’arrange avec le caissier de la gare pour qu’il garde mes bagages pendant une couple d’heures vu que je sais que la marche est plus longue, environ 45 minutes dont une vingtaine dans un beau sentier en forêt.

Je dois dire que la visite de cette caverne, moi qui en ai vu un peu partout dans le monde, valait vraiment la peine. Pas pour les décorations mais parce qu’il y a un canyon d’environ 100m de hauteur dans la caverne. Au fond de ce canyon coule une rivière souterraine. C’est quand même une caverne aménagé, pas de train cette fois-ci, avec des sentiers en béton. Lorsqu’on marche le long du canyon nous marchons sur un sentier à 50-60m de hauteur et pouvons voir le fond du canyon. La sortie de la caverne se fait dans une zone ou le plafond, il y a très longtemps, s’est écroulé et la rivière est à l’air libre pendant une courte distance avant de retourner sous terre pour se rendre jusqu’à la mer Adriatique à plusieurs dizaines de kilomètres plus loin.

La vue, lors de la marche le long du canyon, était vraiment spectaculaire. J’avais l’impression de marcher en enfer où dans un paysage ressemblant au Seigneur des Anneaux. Spectaculaire. Il était aussi possible d’observer les anciens sentiers de visite, que les touristes empruntaient autrefois et ça avait vraiment l’air périlleux! Je recommande fortement cette visite.

En sortant de la caverne j’ai vu qu’il y avait finalement un service d’autobus mais dont l’horaire n’est vraiment pas organisé pour coïncider ni avec les heures de visites de la caverne ni avec l’heure d’arrivée des trains ou autobus. Je l’ai quand même pris pour retourner au village.

Malheureusement pas de photos sous terre, c’est interdit, même sans flash.

Quitter Divača a été un peu plus long que prévu, l’autobus que je voulais prendre ne s’est jamais présenté, il a fallu que je prenne le suivant, 2 heures plus tard. Entre temps j’ai réussi à commettre l’erreur de monter dans un autobus qui allait dans la mauvaise direction! Une chance que je me suis aperçu de mon erreur pas trop loin, j’ai pu revenir à pied.

Piran

Oh la la le beau village! Sur le bord de la mer Adriatique. En plus j’y ai trouvé un B&B tout à fait charmant et avec un accueil très chaleureux et professionnel. Je dois dire que c’est mon premier exemple du type que je trouve en Slovénie.







Ça vaut la peine de le mentionner : Le Miracolo di Mare. 50 Euros la nuit, petit dej inclus.

Le lendemain de ma première nuit, j’ai pris le petit déjeuner dans la belle cour du B&B, wow, il y avait même un arbre à kiwi chargé de fruits.


Un des propriétaires m’a donné des conseils sur les marches à faire dans les environs ainsi que les balades en vélo. Vélos qu’ils fournissent gratuitement! Une des marches était pour aller à une plage un peu plus sauvage que celle de la ville … il m’a mentionné, en passant, que je n’avais pas besoin d’apporter mon costume de bain vu que les Slovènes ne se gênent pas pour faire du nudisme, cela fait partit de la culture à la plage. Alors, à Piran on fait comme les Piranais et je me suis baigné, pour la première fois dans l’Adriatique, nu et, toujours en costume d’Adam, je me suis trouvé un petit spot à l’ombre pour lire pendant que je séchais. Une allemande assez âgée qui passait par là pour aller aussi se baigner m’a posé des questions sur mon kindle, c’était un peu gênant quand même, …

Ça faisait un bout de temps que je ne m’étais pas baigné dans la mer, ça a été très agréable.
Oh, je parle de plage mais n’allez pas imaginer du sable, ici ce sont des  plages de roches ou de béton!


Le lendemain je me suis poussé un peu dans le dos pour aller faire du vélo, ce n’est pas une activité que j’ai tendance à faire. J’ai suivi les indications qui m’avaient été donnés et j’ai fait une belle balade dans la région. La piste cyclable est plutôt luxueuse, il y avait un tunnel de 550m de long pour passer au travers d’une montagne plutôt que de devoir la gravir. Il s’agissait d’un ancien tunnel de chemin de fer maintenant réservé aux piétons et cyclistes. La balade m’a aussi fait passer par des étangs de production de sel, par évaporation de l’eau de mer et collecte des cristaux de sels qui s’y forment. On m’avait expliqué que ces étangs avaient fait la fortune de Piran pendant des centaines d’années et que, maintenant, on y travaille exactement comme il y a 800 ans. Puisque le sel se vend beaucoup moins cher qu’il se vendait il y a 800 ans, le ministère de la culture de la Slovénie subventionne les travailleurs pour que le savoir traditionnel ne soit pas perdu.




Éventuellement, je me suis retrouvé sur une autre plage … nudiste, parfait pour une petit baignade et lecture avant de rentrer au B&B.

Je dois avouer que j’ai bien aimé cette balade à vélo. Peut-être que je devrais en faire plus souvent.

Gastronomie
Je ne vous ai pas tellement parlé de gastronomie pendant mon séjour en Slovénie. Ce n’est pas que je mange mal, je mange plutôt bien, mais il n’y a pas vraiment de plats qui m’ont particulièrement accroché. Je devrais tout de même mentionner la qualité des pizzas, proximité avec l’Italie oblige.

Tourisme en Slovénie

Il n’y a pas beaucoup de backpackers en Slovénie, les infrastructures touristiques semblent être construites surtout pour le tourisme motorisé. Les trois types de tourisme que j’ai le plus remarqué sont :

  • Autobus voyages organisés, surtout des allemands.
  • Motards (il y en a vraiment beaucoup)
  • Touristes indépendants qui se sont loués une voiture.

Les systèmes de trains et d’autobus rayonnent surtout à partir de la capitale et, même si le pays est très petit, il est difficile de passer d’un endroit à l’autre sans passer par la capitale. C’est sans doute beaucoup plus facile pendant la saison touristique (juillet et août) mais une fois hors de cette période, c’est plus difficile.
Si vous voulez visiter la Slovénie, je vous suggère de soit vous louer une voiture. Sinon, surtout si vous êtes limités dans le temps, je vous suggère de faire des « day trips » à partir de la capitale. Par exemple, il y a des navettes organisés qui partent de Ljubljana pour aller voir le lac Bled ou les cavernes importantes et retourner à Ljubljana le jour même.  Vous sauverez ainsi beaucoup de temps.
À souligner, pour la première fois de mon voyage, j’ai fait un pays entier sans réserver le moindre hébergement à l’avance. J’ai toujours pu trouver quelque chose qui me convenait en arrivant à destination. C’est une nouvelle façon de voyager.
Mon endroit préféré en Slovénie? La vallée de la Soca, pres de Bovec.

Crochet de 2000km à Madrid

J’ai décidé, à la dernière minute, d’aller faire un détour à Madrid. Pourquoi? Deux amies montréalaises y débutent leur voyage en Espagne et, pour me remontréaliser, Madrid est un peu moins loin que Montréal. De plus, ça tombait bien, je n’avais pas encore exploré cette ville.

Quoique si m’y rendre avait été un peu moins compliqué ça aurait été à San Sébastian que je serais allé à leur rencontre, histoire de faire un pintxos crawl.
Ma première tentative d’organisation pour aller à Madrid, à partir de Piran, a été un échec total. Ce plan initial comprenait un traversier haute-vitesse entre Piran et Venise et un avion d’air Europa entre Venise et Madrid. Mais, à cause de la fin de la saison, le service de traversier était beaucoup diminué et tous les départs du week-end étaient complets. J’avais prévu partir le dimanche. En plus le site d’air Europa n’arrêtait pas de tomber en panne.

À noter que lorsque je demandais informations sur le traversier la plupart des gens me disaient d’acheter mon billet d’une heure à l’avance et que tout serait ok. Une chance que j’ai poussé mes recherches un peu plus loin car, le traversier complet, il n’y avait pas d’autres alternatives pour me rendre à Venise, le service d’autobus à Partir de Piran étant très limité le dimanche.

J’ai donc dû trouver un plan B, prendre le bus jusqu’à Trieste. De Trieste prendre un train jusqu’à Venise et de là prendre un autobus pour l’aéroport. Et partir vendredi. C’est ce que j’ai fait, ça a super bien fonctionné et j’ai même eu le temps d’aller luncher sur une terrasse du centre de Venise, sur le bord d’un canal. J’y ai, bien sûr, mangé du foie de veau à la vénitienne!

2 Autobus, 3 trains, 3 métros et un avion plus tard me voilà rendu à Madrid, à la Puerta del Sol, vraiment au cœur de l’action, … Tout cela grâce à la qualité des systèmes de transports publics et aériens (à rabais) européens.

Petit dej à Piran, Lunch à Venise, Souper à Madrid, je me sentais pas mal jetset ce jour-là.




Ça fait toute une différence après 15 jours dans de petits villages de Slovénie.

Comme mes amis arriveront seulement dans quelques jours et que je resterai une semaine à Madrid, j’aurai le temps d’explorer la ville et aussi de faire des voyages d’un jour pour explorer la région.
La suite …

Dans mon blog précédent je vous parlais d’une certaine difficulté à envisager la suite de mon voyage, à prendre les décisions, à organiser la logistique. Vous avoir parlé de ce problème a eu une influence thérapeutique qui a été bonifié par vos nombreux commentaires.  Merci de m’avoir ainsi appuyé!

Après Madrid, je devrais aller à Dubrovnik, Croatie, et continuer mon exploration de l’Europe de l’est.

Mais rien n’est certain, les plans peuvent changer, à suivre dans mon prochain blog.                       

Au plaisir,

Sylvain

Aucun commentaire:

Publier un commentaire