mercredi 26 octobre 2011

Un détour par Madrid ...


Alors que j’approchais de la fin de mon périple en Slovénie, à la mi-septembre, j’ai été pris par une idée folle, faire un crochet par l’Espagne pour aller rejoindre deux amies, Isabelle et Mélanie, qui y commençaient un voyage de deux semaines.

J’ai donc décidé, à la dernière minute, d’aller passer une grosse semaine à Madrid, point de départ du voyage de mes amies.

M’y rendre a fait partie du plaisir. J’avais pensé prendre un traversier pour aller de Piran, Slovénie, à Venise et de là prendre un avion mais … malgré les assurances des commerçants locaux, me disant d’attendre à la dernière minute pour acheter mon billet de traversier, je me suis vite aperçu que le traversier pour ma date de départ était complet. Une chance que je n’avais pas encore acheté mon billet d’avion. Surtout que le dimanche, le jour où je voulais partir, il n’y a pas d’autobus qui quitte Piran pour aller vers Venise alors j’aurais été coincé. Ou obligé de prendre un taxi très couteux.

Je suis donc parti le vendredi, en prenant un autobus de Piran à Trieste, Italie. De là j’ai pris un train jusqu'à Venise. À la gare j’ai mis mon gros sac à dos en consigne et je suis allé me promener dans la ville. Je l’avais déjà visité il y a quelques années mais c’était très agréable de me promener dans les petites rues et de m’installer sur une terrasse pour lunch au Foie de Veau à la Vénitienne.




De Venise j’ai pris un avion pour Madrid où je suis arrivé en fin de soirée.

Madrid

Ma première impression de Madrid, où je n’étais jamais allé, a été très bonne grâce à son aéroport très efficace et au métro qui relie directement l’aéroport au centre de la ville. Après deux transferts de métro j’étais rendu à la Puerta del Sol, lieu d’origine de toutes les routes de l’Espagne (kilomètre zéro).

Et WOW. Quelle impression. Il y a foule immense sur la place et les rues environnantes. Pleins de restaurants. Il fait doux. C’est la fête!
Puerta del Sol ... De jour

Je me suis installé à l’Hostal Riesco où mes amies arriveront dans les prochains jours, un hôtel qui avait été recommandé à Isabelle par une de ses amies. Hyper bien situé, à 30 secondes de marche de la place de la Puerta del Sol.

Ségovia

Comme je suis arrivé à Madrid en avance sur mes amies j’ai visité un peu la ville mais, voulant le faire avec elles, j’ai aussi fait une excursion d’une journée vers Ségovia, qui, à un peu moins de 100km de Madrid, est à 30 minutes de train haute vitesse.

Segovia est une petite ville médiévale super bien conserve, avec un beau château datant du 11ieme siècle et un aqueduc romain vieux de près de 2000 ans.

J’ai bien aimé visiter cette ville. J’ai pu gouter à la spécialité locale, le cochon de lait rôti dans un restaurant où on m’a servi un festin comme repas du midi.

Je n’avais pas prévu par contre qu’il ferait si froid! Ségovia étant sur un plateau entouré de terres plutôt arides, il faisait pas mal froid jusqu’à ce que le soleil réussisse à percer les nuages et je n’étais pas habillé assez chaudement. C’est surprenant la différence de température à 30 minutes de train.








Retrouvailles

Mélanie, qui arrivait 48 heures avant Isabelle, ne savait pas que je serais à Madrid. Comme c’était la première fois que Mélanie arrivait toute seule en voyage dans une grande ville étrangère, j’avais pensé que ça serait une bonne idée de lui laisser la chance de vivre cette expérience. Isabelle était au courant, par contre, et grâce à sa complicité j’ai pu faire une surprise à Mélanie.

À la fin d’une journée, après avoir vérifié avec le réceptionniste que Mélanie était bien arrivée et était dans sa chambre, je me suis installé dans le hall, avec mon ordi, pour travailler sur mon blog.

Mélanie est éventuellement sortie de sa chambre et je crois qu’elle a été un peu surprise de me voir là! Elle savait que je pensais peut-être aller les rejoindre en Espagne mais pensait que je n’avais pas pu trouver de billets d’avion pour Madrid, ayant pris ma décision trop à la dernière minute, et que je regardais pour peut-être aller les rejoindre à la fin de leur voyage, à San Sebastian.

Donc elle ne s’attendait pas du tout à me voir là!

Je crois qu’elle était en état de choc! Surprise réussie!

Après qu’on se soit parlé un peu, on s’est donné rendez-vous pour le lendemain matin pour prendre le petit dej et visiter la ville ensemble.

Le lendemain matin, avant que nous nous soyons parlé au téléphone pour nous donner rendez-vous pour le petit dej elle se demandait encore si elle n’avait pas eu une hallucination la veille, peut-être causée par le décalage horaire!
Churros con Chocolate

Le lendemain, c’était l’arrivée d’Isabelle. Nous sommes allés la chercher à l’aéroport. J’ai eu toute la misère du monde à pouvoir être un peu galant, Isabelle insistait pour porter ses sacs!

Mercado San Miguel

Ce marché, situé à quelques minutes de la Puerta del Sol, était un plaisir pour les papilles gustatives et les yeux. Je crois que l’éclairage, très chaud, a été spécifiquement choisi pour rehausser la beauté des produits alimentaires offerts. On y trouve aussi beaucoup de petits bars à tapas qui offrent des bouchées ou des verres de vin. Je suis allé y manger plusieurs fois et y ai même fait un tapas crawl, goutant les spécialités de chacun des bars,  avec mes deux copines. Seul ombre au tableau, il s’agit d’un marché extrêmement populaire et donc très achalandé. Il est préférable y aller un soir de semaine plutôt que le weekend.



Tapas Crawl

Un soir, après avoir consulté un guide spécialisé sur la restauration à Madrid, gratuit sur Internet, je nous ai organisé un tapas crawl dans un quartier moins touristique. Ce fut un succès, je crois qu’Isabelle et Mélanie ont bien apprécié.


Si vous pensez aller en Espagne, je vous suggère de jeter un coup d’œil sur cette page où vous trouverez des guides gratuits.

Adieux

Après quelques jours passés en bonne compagnie, c’était le temps des adieux. Elles devaient prendre l’autobus pour commencer à se promener en Espagne. De mon côté j’avais encore quelques jours à Madrid avant de prendre un vol pour Dubrovnik, Croatie.

J’ai eu beaucoup de plaisir à passer du temps avec Isabelle et Mélanie. La séparation a même été, pour moi, un peu difficile. Bonne bouffe, ville super agréable, j’ai adoré Madrid. Mais le tout a été hautement rehaussé par la présence de mes copines. Partager cela avec elles a été un grand plaisir.

Et j’ai été content de voir que, voyageant seul depuis plusieurs mois, je n’avais pas trop pris de mauvaises habitudes et que je pouvais encore être d’agréable compagnie!



Séville

Pour mes dernières journées à Madrid, une fois que mes amies avaient quitté la ville, j’ai décidé d’aller à faire un tour rapide à Séville pour jeter un coup d’œil sur la ville et, aussi, pour essayer les trains ultra rapides d’Espagne, les AVE.


L’Espagne a installé un système de trains ultra rapides, un peu équivalent au TGV français, qui relie plusieurs villes importantes du pays. Les AVE peuvent aller jusqu’à 300km/heure et sont reconnus pour leurs ponctualités. Il y a même une garantie sur le tronçon Madrid Séville : Si le train arrive avec plus de 5 minutes de retard, le trajet est remboursé.  À noter qu’il y a des rabais importants si vous réservez vos billets 15 jours à l’avance.

À cette vitesse, Séville, à 400km de Madrid, est à 2 h30 de train. La fréquence des départs rend même la possibilité d’y faire une excursion d’un jour. J’ai tout de même décidé d’y passer une nuit, tout en laissant mes bagages dans ma chambre à Madrid, me permettant de voyager très léger.

Cette excursion était aussi une expérience, je suis parti sans réservations pour ma chambre ni de guide de voyage. J’avais fait un tout petit peu de recherche mais mon objectif était d’arriver dans la ville et me débrouiller là-bas.

Parti à 17 :00, je suis arrivé à Séville à 19 :30. De là j’ai pris un autobus pour me rapprocher du centre historique où je suis arrivé juste après la fermeture du bureau d’informations touristiques. Oups, problème. J’avais compté sur leur aide pour m’aider à trouver une chambre. Au moins j’ai un plan rudimentaire de la ville en main, ramassé à la gare, et, en errant un peu, je trouve le quartier historique et je commence à chercher un hôtel pour la nuit. Le premier où j’arrive est un 4* et, même si je me doute qu’il sera cher, je demande le prix : 95 euros. Ça dépasse mon budget.

Cet hôtel étant juste à l’entrée du vieux quartier de Santa Cruz, je me dis que je n’ai juste qu’à continuer à chercher des hôtels et c’est ce que je fais. Mais, problème, tous les hôtels où je m’arrête me réponde la même chose: Désolé nous sommes complets! Après une quinzaine d’essais, je commence à être nerveux. D’autant plus que je suis maintenant égaré dans le vieux Séville, plusieurs quartiers ressemblant beaucoup à des labyrinthes …

Je considère retourner au premier hôtel, quitte à payer le gros prix, mais je ne retrouve pas mon chemin pour y aller. Je considère, aussi, brièvement, m’organiser pour dormir dans un parc, me disant que ça ferait une bonne histoire pour mon blog, mais je continue tout de même à chercher.

Plus d’une heure plus tard, sur une petite rue reculée, finalement je trouve une chambre, à 36 euros la nuit, c’est très bien. Vous pouvez vous douter que j’ai sauté sur l’occasion.

Malheureusement, toute cette recherche m’a fait perdre beaucoup de temps et il est maintenant trop tard pour aller voir un show de flamenco.

Pour souper j’ai eu l’embarras du choix : il y a des restaurants partout! C’est vraiment une ville qui est conviviale sur ce côté.

Le lendemain j’ai visité la ville et j’ai été très impressionné par la cathédralede Séville, qui est la troisième plus grande église du monde.

Séville est aussi une ancienne ville royale et le château des rois, l’Alcazar est un château que j’ai beaucoup eu de plaisir à visiter malgré le fait que j’en ai déjà vu plusieurs par le passé. C’est sans doute à cause de l’influence Maure, lors des invasions arabes, qui a fait que le château est très différent de ceux du nord. Constater cela m’a encore plus donné le goût d’aller visiter l’Alhambra à Grenade mais ça serait pour une autre fois!

La région étant susceptible à de gros tremblements de terre, qui ont causés plusieurs fois des dommages importants aux bâtiments, la survie de ces bâtiments jusqu’à nos jours est encore plus impressionnante.










Les Sauterelles de Barcelone

Mon vol pour Dubrovnik partant de Barcelone, j’avais prévu y passer ma dernière nuit en Espagne et de m’y rendre en AVE en faisant une escale de quelques heures à Zaragoza, dans le nord de l’Espagne.

Mais les sauterelles m’ont joué un tour!

L’histoire commence en 1218 mais c’est en 1687 qu’une nuée de sauterelles a envahie Barcelone et ses environs, ruinant toutes les cultures. Il y a eu intercession auprès de la vierge Marie et, boom, le problème a été réglé. Quelques centaines d’années plus tard, les barcelonais ont commencé à fêter la Merce, la fête de la sainte patronne de Barcelone.

L’impact, pour moi, a été au niveau de la réservation d’une chambre pour ma dernière nuit que je voulais passer à Barcelone. Presque tous les hôtels étaient complets, ceux qui avaient encore des chambres avaient grandement augmentés leurs prix (on parle de multiplication ici, selon ce que j’ai pu voir) et j’ai dû donc ajuster mes plans en conséquence.

Pas de Barcelone, pas de visite à Zaragoza et, au lieu de prendre l’AVE, un vol Madrid vers Barcelone en souhaitant que ce premier vol ne soit pas retardé pour ne pas manquer (et perdre) mon deuxième vol.

Tout c’est bien passé finalement!

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Pour terminer, j’avais offert aux copines d’écrire un compte rendu du temps qu’on a passé ensemble, de leur point de vue. Mélanie s’est chargée de la tâche et je me permets de le partager avec vous.

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Nous avons eu le grand plaisir (et aussi dans mon cas la grande surprise!) de passer quelques jours avec votre blogueur préféré lors de nos vacances en Espagne. Il est arrivé un peu avant nous à Madrid. Je suspecte que c'était pour se familiariser avec la géographie de l'endroit histoire que nous ne puissions mettre en doute son sens de l'orientation qui s'est avéré en effet irréprochable. Bravo Sylvain!

Comme première visite, nous nous sommes rendus au Palacio Real. La collection d'armures qui s'y trouve est vraiment impressionnante. On pouvait même constater que certaines pièces de protection avaient déjà sauvé la vie de leur propriétaire... ou du moins on l'espère! En face de ce Palais, on a visité la cathédrale Almudena qui serait la première de plusieurs pour moi lors de ce voyage. Le lendemain, nous nous sommes rendus (juste à temps!) à l'aéroport afin d'accueillir Isabelle à son arrivée. On la dépose à l'hôtel pour une sieste avant de nous rendre au Museo del Prado. On peut y voir entre autres plusieurs peintures de Goya. Mon côté artiste étant principalement voire même exclusivement musical, j'ai trouvé que ce musée n'était pas très accessible pour les néophytes. La visite du Guggenheim à Bilbao à la toute fin de mon voyage m'a plu davantage.

Il est maintenant temps de vous parler de nourriture. Nous nous sommes rendus tous les 3, à quelque reprises d'ailleurs, dans un marché vraiment génial. Nous nous sommes promenés de comptoir en comptoir au Mercado de San Miguel pour choisir ce que nous voulions parmi une grande variété de tapas, vins, chocolats, fromages... bref de quoi satisfaire nos papilles après avoir séduit nos yeux et tout ça dans une atmosphère des plus conviviales. Ça y est, j'ai envie de manger des huitres!

C'est après avoir fait une longue marche dans les rues de Madrid que nous nous sommes retrouvés au Parque del Retiro et en avons profité pour faire une session de photos alors que la lumière était magnifique.


Autant d'activités au grand air, autant de bon vin bon marché et aussi peut-être les effets du décalage horaire ont mené les voyageuses que nous étions à prendre un peu de repos à notre chambre. Pendant ce temps, Sylvain nous a élaboré un itinéraire de tapas crawl pour notre dernière soirée en groupe. J'ai eu beaucoup de plaisir à souper à 4 endroits différents, à décortiquer des crevettes et à partager de nombreux plats dont une excellente pieuvre.



J'ai adoré mon passage à Madrid qui avait, je dois dire, un petit quelque chose de familier... La présence de bons amis n'est évidemment pas étrangère à ce sentiment!

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C’est depuis Paris (encore!) que je vous envois ce blog, où je passe quelques jours avant mon départ pour La Réunion, le 1ier novembre.
Je vous raconterai cela une autre fois mais, en attendant, passez une belle Halloween!
Marche Zombies Paris

Au plaisir,

Sylvain

lundi 17 octobre 2011

Turkey for Thanksgiving… (Martin et Julie)

(Comme Martin et Julie sont venus passer le weekend avec moi à Istanbul j'ai pensé leur prêter ma tribune pour que vous puissiez voir Istanbul à travers leurs yeux)


Pour une fois qu'un ami "passe dans le coin", nous n'allions pas nous priver d'aller lui rendre visite : en moins de 30 minutes, les billets d'avion étaient achetés, l'hôtel réservé, et nous avions une petite idée de l'endroit où on s'en allait : Istanbul !


Vendredi 16h : arrivée à Beyoglu
Le plan?  Prendre un Havas de l'aéroport jusqu'au métro Taksim, pour ensuite faire une station jusqu'à l'hôtel. Du moins, c'est ce que nous croyons…  Nous n'avons finalement pas trouvé le métro, tram, funiculaire, téléphérique, en question… À Istanbul, tous ces moyens de transports sont disponibles, mais le plus difficile, c'est de les trouver!  Bref, nous avons marché jusqu'à l'hôtel, ce qui nous a pris en tout près de deux heures, incluant la recherche du métro, de la rue, de l'hôtel…  Nous avons voyagé dans plusieurs pays, plusieurs villes, et Istanbul est à notre avis, la plus difficile où s'y retrouver!  Mais bon, l'hôtel enfin trouvé… Le vrai bonheur!!  En plus, la gentille dame du tout neuf hôtel (Serdar-ı Ekrem 59) parle français, ce qui est un plus, la barrière de langue étant très grande en Turquie où la majorité des turques ne parlent ou ne baragouinent seulement qu'un peu d'anglais.


Vendredi 19h : on rejoint Sylvain près de son appartement
Après une petite limonade à la menthe dans un petit bistro et un délicieux souper de mezze à l'arrière d'un restaurant, Sylvain nous emmène faire la tournée des bars! Qui selon lui, sont "super le fun avec de la musique genre nouveau monde…".  Selon notre expérience, il semblerait que les vendredi soir, c'est différent: le premier arrêt, un bar très bruyant et avec de la musique "dance".  Deuxième arrêt, (au mauvais étage) d'un bar dont Sylvain nous vantait l'ambiance (!!)… La musique y était tellement forte et le stroboscope tellement intense qu'après 2 minutes, nous en sommes sortis (Sylvain n'entendant plus d'une oreille). Troisième arrêt, le bon étage du supposément "cool bar"… faisait jouer la même musique que sur le mauvais étage!  Nous sommes donc ressortis dans les rues d'Istanbul, bredouille de musique et de danse après avoir exploré les ruelles bruyantes et bohèmes de Beyoglu et les escaliers/ascenseurs délabrés aux allures de vieux films d'espionnage…  Mais nous avons eu beaucoup de plaisir!! (En particulier à nous marrer de Sylvain. :-) ).



Samedi 9h : départ pour la visite de Hagia Sophia, la Blue Mosque et marche aux alentours du Topkapi Palace
Journée ensoleillée, super temps pour visiter!  Nous faisons la traversée du Bosphore à pied (sur le pont), en passant par le mini-marché aux poissons. Nous nous rendons ensuite au Marché des Épices, qui est superbe!  Et arrivons finalement à la Blue Mosque, juste un peu avant midi.  C'était vraiment très beau, malgré l'odeur de pieds intense concentrée dans cette mosquée.  Si vous êtes aussi dédaigneux que Julie, pensez à vous apporter des bas pour la visite : nu pieds, c'est assez dégueulasse, et les bas vous aiderons penser à autre chose que tous ces trucs qu'il est possible d'attraper par les pieds.  À la sortie de la mosquée, Martin essaie d'obtenir, dans un petit kiosque ambulant, un "jus de pomme grenade"… qui lui explose littéralement au visage durant sa confection. (!)
Ensuite, Hagia Sophia : ce musée, ancienne Cathédrale, devenue Mosquée et maintenant musée, est d'une beauté incroyable!  C'est vraiment très étonnant de voir qu'après plus de 1500 ans, une bâtisse aussi imposante tienne toujours debout (particulièrement dans une zone de séismes assez fréquents)!


Après s'être fait escroquer par un vendeur de "crème glacée élastique" aux allures d'un magicien, nous nous dirigeons (croyons-nous) vers l'entrée de Topkapi Palace. Après une longue marche (imprévue) dans les profondeurs des cours extérieures du Palais, toujours guidé par Sylvain, nous finissons finalement par trouver la "vraie" entrée du palais.  Déception!  La visite du Harem, la partie du palais la plus intéressante, ferme à 16h… et il est maintenant 16h10. Décision de groupe : nous reviendrons lundi pour visiter le palais.

Pour le souper de samedi soir, ayant envie d'essayer un peu la "cuisine du monde" d'Istanbul : nous avons réservé dans un petit Thaïlandais chez ÇokÇok, pour 20h30.  Armé d'un plan du restaurant, d'un iPhone avec GPS, de deux livres de touristes (cartes incluses), nous marchons dans les rues de Beyoglu pendant 1h30, à la recherche du restaurant et demandant à 6-7 personnes différentes comment s'y rendre.  Nous trouvons le restaurant convoité vers 22h. Finalement, le restaurant était très bien et outre la salade de papaye verte qui était un peu trop salée, le souper était très bon et bien agréable — nous n'avons pas marché en vain.


Dimanche 9h : départ pour le cours de cuisine Turque
Il pleut à boire debout, comme on dit en bon québécois!  Nous rejoignons Sylvain au métro, prévoyant nous rendre à proximité du cours de cuisine en métro et ensuite marcher un petit 10 minutes.  Évidemment, en sortant du métro, nous n'avons aucune idée de comment nous rendre à l'endroit pourtant bien indiqué sur un plan et il pleut encore plus fort!!  Voyant un taxi libre, nous nous précipitons à l'intérieur et Sylvain demande à nous emmener à l'adresse indiquée sur le plan. Le chauffeur, turque, se met à nous parler (rétorquer? s'objecter? vociférer?) en Turque, avec une énergie qui semblait indiquer que quelque chose ne tournait pas rond.  Un coup de téléphone chez notre "cuisinière en chef" fini par nous faire comprendre que le petit monsieur chauffeur de taxi… il ne vient pas de ce quartier, il ne veut pas le connaître et nous invite à foutre le camp.  Ben voilà!!  (Entre nous, il n'avait qu'à dire : "No" avec un air irrité, on aurait compris… Mais bon, il ne faut pas trop en demander.)  Bref, nous sautons dans un autre "Taksi" et finissons par nous rendre au cours de cuisine.
Après un chaleureux accueil… La chef, au tempérament marqué, était très énergique et dirigeait le spectacle d'une main de fer (Un show qui en valait définitivement la peine!).  La cuisine était plutôt bien, le cours quant à lui n'était pas tout à fait assez "hands on" selon nos attentes.  Anecdote plutôt comique, presque au milieu du cours, notre hôte a décidé de renommer Martin en… "Jimmy"!?! Aucune idée pourquoi!  Martin, ayant essayé timidement de lui rappeler qu'il s'appelait Martin, a fini par laisser tomber (de peur de subir une foudre effroyable?) et a donc poursuivi le cours répondant au nom de Jimmy, sans hésitation, sans s'oublier, ce qui nous a fait rire à multiples reprises.  (les Canadiens auront cultivé une réputation de "comiques" chez Séline)



Lundi 9h : départ pour la visite de Topkapi Palace
Il pleut toujours (intensément) beaucoup, mais comme c'est notre dernière journée, il faut bien aller visiter le palais qu'on a manqué samedi.  C'est donc sous la pluie qu'on l'a visité!  Très impressionnant de penser que des personnes importantes dans l'histoire de la Turquie ont vécu dans ces murs, et surtout, de la façon qu'ils ont vécus.


Lundi 16h : retour vers Dubai
Notre longue fin de semaine avec Sylvain est déjà terminée :-( Nous avons beaucoup apprécié notre visite éclair à Istanbul, surtout que nous n'aurions probablement jamais été en Turquie, si ce n'était que Sylvain y était.  Alors merci Sylvain de nous avoir permis de découvrir Istanbul et quelques une de ses merveilles. C'est certain que s'il repasse "dans le coin", peu importe où nous serons à ce moment là, nous irons le rejoindre une autre fois, l'expérience fût très très agréable!! :-)



À bientôt!
"Jimmy" et Julie

(Vous pouvez retourner à l'article de Sylvain sur Istanbul en cliquant ici)

Istanbul



Voici mon compte rendu sur les 15 jours passés à Istanbul. Martin et Julie, qui sont venus me visiter, partagent aussi leur compte rendu sur mon blog, vous pourrez les lire en cliquant ici. N'oubliez pas de regarder le vidéo!
Arrivée
Mon arrivée à Istanbul a commencé sur une bonne note, mes bagages sont arrivés très rapidement. En apercevant l’aéroport, immense, j’avais des doutes mais ils sont super bien organisé. Un peu moins organisé était le chauffeur de taxi qui devait m’accueillir à l’aéroport, lorsque j’arrive à la sortie il y a bien une centaine de personnes avec des écriteaux indiquant des noms ou des compagnies. Mais aucun ne porte le mien.

J’ai passé une bonne demi-heure à marcher devant la longue haie de personnes attendant des passagers avant que, finalement, quelqu’un arrive avec mon nom et me transfère dans un taxi. Je n’ai pas pu échanger un mot avec lui, il était au téléphone tout le long de la marche jusqu’au taxi. Mais, au moins, il était là. Pendant mon attente je me demandais comment j’allais faire pour me rendre à l’appartement que j’avais loué, ne m’étant pas préparé à m’y rendre par mes propres moyens, si jamais personne ne se présentait …

Dès que le taxi sort de l’aéroport j’ai une belle vue sur le Bosphore. Ce qui frappe le plus est la quantité de navires qui y naviguent. C’est vraiment une voie très importante pour le transport des marchandises et … des humains. Je remarque en effet aussi la présence de plusieurs navires de croisières ainsi que beaucoup de traversiers et bateaux taxis.

Ce n’est pas juste sur l’eau qu’il y a du traffic! Même si nous sommes en plein milieu de la journée le traffic pour se rendre à l’appartement est très intense! Je ne voudrais vraiment pas conduire ici.

Encore moins quand je vois les petites rues qu’on emprunte, certaines ne sont pas plus large qu’un véhicule et sont sans doute des sens uniques … optionnels. Après avoir traversé ce qui m’a semblé être un labyrinthe de petites rues nous sommes finalement rendus sur la rue de mon appartement. Il y a un camion de livraison qui bloque la rue mais mon chauffeur se stationne derrière et m’amène au bureau de location pour que je puisse prendre les clés. On a attendu quelques minutes et en allant chercher mes bagages dans le taxi j’ai soudainement un très mauvais feeling en voyant les yeux du chauffeur de camion de livraison.

Monsieur n’est pas content de s’être fait bloqué le chemin. Et il regarde mon chauffeur avec de très mauvais yeux. Il n’y a pas beaucoup de paroles échangées mais, mais ça commence à dégénérer, le livreur commence à essayer de provoquer une bataille avec mon chauffeur.

Heureusement mon chauffeur n’est pas entré dans le jeu et a réussi, avec l’aide de quelqu’un du bureau de location, à ce que ça ne dégénère pas.

Ouf. Je suis perturbé quand j’entre dans mon appartement.

Appartement

Une des raisons de mon séjour à Istanbul est d’explorer la ville pour voir si ça serait une bonne destination pour y passer plus de temps, au printemps. À cet effet je me suis loué un appartement, par Internet, pour 15 jours. Je trouve que le prix est plutôt cher mais il est supposé être bien situé, à Beyoglu, un quartier très animé et moins touristique que Sultanameth, où se trouvent la plupart des monuments.

La rue où l’appartement est situé ne paie pas de mine, il y a beaucoup d’objets qui trainent dans la rue, les façades ne sont pas très bien entretenues, c’est une rue avec une bonne pente, ça fait même un peu peur. Il y a tout de même un poste de police à 50m de là.

L’appartement, au contraire, est très bien et réponds à mes attentes. À part la rue, je trouve aussi qu’il est très bien situé, à 2 minutes de la rue Istiklal, une rue marchande piétonnière hyper achalandée. J’avais même de la compagnie, une famille de pigeons qui logeaient dans un vide entre les murs. Mais ils ne dérangeaient pas, eux aussi dorment la nuit.

Si jamais vous passez dans le coin, j’ai utilisé les services de Flats in Istanbul. Ils ne sont pas très rapides sur la réponse par email mais ils ont été fiables. L’appartement que j’ai loué est celui-ci.

Accueil

Je vous ai déjà parlé de Caroline, rencontrée lors d’un picnic Couchsurfing à Paris cet été, qui habite à Istanbul depuis 6 ans et qui connait mes amis Daniel et Hélène qui voyagent depuis 2009. (Ils tiennent un blog ici)

Caroline m’avait beaucoup vanté Istanbul et grâce à elle j’ai eu une intégration beaucoup plus facile. Ça tombait bien parce qu’avec ses 13 millions d’habitants répartis sur deux continents, Istanbul est une ville un peu intimidante.

Lors de mon premier soir, Caroline m’a invité à aller souper dans un restaurant dans Beyoglu. Nous étions accompagnés de Camille, une jeune couchsurfeuse que Caroline hébergeait chez elle.

On a commencé par aller prendre un verre et j’ai été initié au Raki une boisson anisée très consommée ici. On a le choix entre une portion simple ou double et je me contente d’un simple, c’est assez fort comme cela. Je dois être une petite nature, tout le monde prend des doubles.

Après, nous sommes allés sur une rue remplie de restaurants. Si j’avais été là seul je n’aurais jamais su comment choisir à quel restaurants aller, sinon en me fiant à des recommandations de guides de voyages ou sur Internet.

C’est vraiment spécial de se retrouver devant des dizaines de restaurants, tous avec des tables dans la rue (et plusieurs avec des terrasses dans des cours que l’on rejoint souvent après avoir traversé un dédale). On est allé au restaurant que Caroline considérait étant le meilleur choix et, une fois installé, il y a de l’apprentissage. Il s’agit d’un restaurant de type mezzés. Le serveur arrive avec un plateau comportant plusieurs petits plats (des dizaines) et ont choisi les plats que nous désirons partager. Il n’y a pas de prix d’indiqué alors ça peut laisser place à des exagérations, d’où l’importance de bien choisir son restaurant.

L’atmosphère dans le restaurant était très festive, il y avait des musiciens et, à certaines tables, les femmes se levaient pour danser devant les musiciens.

Après avoir bien mangé, Caroline nous a fait découvrir deux petits bars de musique du monde qui étaient vraiment sympas. Un de ceux-là s’appelle Eski Beyrut (le vieux Beyrouth) et on y entendait un genre de musique que je décrirais comme étant du « danse balkanisé » mais possiblement que « musique du monde » est un bon descriptif.

La musique étant vraiment entrainante et comme le bar était peu fréquenté, nous laissant beaucoup de place, nous avons eu beaucoup de plaisir à danser.

Présence Française à Istanbul

Il y a une forte présence française à Istanbul. On y retrouve plusieurs lycées français et une bonne communauté d’expatriés qui y enseignent le français, à des turcs, ou d’autres matières, en français. C’était d’ailleurs la profession de Caroline, professeure de français au lycée.

Toute cette communauté a une vie sociale bien active avec des activités régulières, spectacles, concerts, conférences, … Nous sommes allés voir un concert de jazz gratuit dans un lycée et c’était très bien.

J’ai été surpris de la richesse apparente du lycée que j’ai visité, même pas le plus opulent, il s’agit d’institutions qui semblent être très bien financées.

Visites

Je ne passerai pas la liste de tout ce que j’ai visité, il y a tellement de choses à visiter à Istanbul et les environs qu’on pourrait y passer des mois. Certains décrivent Istanbul comme le berceau de la civilisation. C’est certainement une ville extrêmement riche en histoire.
















Visite guidée marché aux épices

Étant passionné par la bonne bouffe je ne pouvais faire autrement que de me payer une visite guidée du marché aux épices. Ça a été une très bonne chose car il y a tellement de boutiques et d’achalandage que ça aurait été difficile de découvrir cela aussi bien par moi-même. Cette visite nous a permis de gouter à plusieurs mélanges d’épices et à des produits régionaux. L’excursion nous a même amené, par traversier, du côté asiatique d’Istanbul où nous avons visité un autre marché et, clou de la visite, où nous avons eu droit à un repas dégustation de 25 plats différents. En finale nous avons eu même droit à  du Kunefe, un dessert que j’ai adoré.















Oui, oui, des sangsues pour régler la migraine ...


Il faut regarder les branchies pour voir si les poissons sont frais, ici on joint l'utile à l'agréable, on décore les poissons avec les branchies.



Hmmmm, du miel en rayons




À la fin de ma visite, Marti, une américaine voyageant seule m’a demandé si j’étais disponible pour aller faire des visites et souper avec elle. Il semble qu’elle trouvait que les turcs, surtout dans le quartier Sultanameth, où elle se logeait, très insistants et qu’elle espérait avoir de la compagnie pour visiter et aussi pour agir comme bouclier.

Tomber en amour à Istanbul

Un soir alors que je suis allé souper, seul, au restaurant, deux français sont venus s’asseoir à côté de moi, le restaurant étant bondé. En les entendant parler j’ai commencé à échanger avec eux et c’est ainsi que j’ai connu la belle histoire d’amour d’Alexandre et que j’ai aussi commis un impair.

L’impair a été de proposer que la compagne d’Alexandre était sa mère! Je crois que je l’ai insultée, il s’agissait que d’une amie, son ancienne logeuse, qui était venue le visiter à Istanbul.

Alexandre venait tout juste de s’installer à Istanbul. Il y était venu cet été et, alors qu’il prenait un café dans un café, il est tombé en amour avec la propriétaire du café. Quelques semaines plus tard, il a tout laissé à Paris et a déménagé à Istanbul, où il s’est pris un appartement, pour fréquenter sa douce.

Qui ne me semblait pas si douce que cela, Alexandre était en émoi, sa douce s’était transformée en tigresse et était terriblement fâchée contre lui. Il semble qu’Alexandre, pour être serviable, lui avait installé un nouveau support de tête de douche dans la salle de bain. Or, horreur, le tout est tombé sur le pied de la douce et cela a déclenché sa fureur …

Il fallait entendre le pauvre Alexandre expliquer à sa mère, oups, copine, que sa douce ne lui parlait plus et qu’il n’avait pas fait exprès!

Bon, peut-être pas une belle histoire d’amour …

Weekend avec Martin et Julie

Martin et Julie? Un couple d’amis qui habite à Dubaï depuis presqu’un an.

Depuis que je suis parti nous étions en contact pour voir si on allait pouvoir se croiser quelque part, autrement qu’à Montréal comme nous l’avons fait cet été, et quand ils ont appris que j’allais à Istanbul et que je n’irais pas à Dubaï ils ont été extrêmement efficaces dans leur prise de décision, 30 minutes plus tard les billets d’avion étaient achetés et nous savions que nous allions passer le weekend ensemble. Chapeau pour l’efficacité remarquable!

Nous avons passés un super beau week-end ensemble, vous pourrez lire leur point de vue en allant à http : …., . C’était vraiment agréable de passer du temps avec des amis.

Comme j’avais une petite longueur d’avance sur eux sur Istanbul j’ai décidé de transmettre la connaissance que Caroline m’avait passée. Je leur ai donc fait découvrir mon premier restaurant et la visite des bars que j’avais faite avec Caroline. Cette dernière c’est plutôt mal passée et j’ai bien fait rire de moi, l’ambiance, maintenant en weekend, était rendue complètement différente à un point tel que nous ne sommes pas restés plus que 2 minutes dans les bars.

Le samedi, nous avons visités des sites historiques dans Sultanameth et je leur ai fait découvrir le marché aux épices. En soirée, nous avons cherché pendant longtemps un restaurant Thaï, c’est parfois vraiment difficile de se repérer dans les rues d’Istanbul. À la longue j’ai fini par m’habituer  et à améliorer ma performance mais c’est vraiment une ville pas évidente à cause des petites rues tortueuses, parfois sans nom, qui parcourent les vieux quartiers. Si, en plus, l’établissement que l’on essaie de trouver a décidé d’être créatif sur son plan d’accès, ça complique encore plus les choses.

Mais, on là trouvé le maudit restaurant. C’était un bon souper!

Cours de Cuisine

J’ai pris deux cours de cuisine pendant mon séjour à Istanbul. Le premier, avec Martin et Julie, a été donné à la résidence de celle qui m’avait fait faire la visite du marché aux épices. Ça a été un cours de cuisine intéressant mais pas aussi « hands-on » que je le souhaitais. Comme je connaissais déjà la prof, et que je l’avais impressionnée avec mon nomadisme, elle mettait pas mal le spotlight sur moi et, bon, j’aimais cela et j’ai eu plus que ma part de cuisine à faire.

En plus, pendant le cours j’ai mentionné que j’avais beaucoup aimé le dessert de Kunefe que j’avais mangé au restaurant lors de la visite et la prof m’a montré comment en faire et je l’ai cuisiné moi-même sous ses directives. J’ai été chanceux car elle avait les ingrédients, très spécifiques, sous la main.

La prof était très, hmmm, directive, et dirigeait sa classe avec une poigne de fer. Alors que Julie et moi faisions frire des rouleaux, nous avons été accusés de les avoir brulés! On a tous les deux été un peu insultés, on les trouvait beaux nos rouleaux. Finalement la prof s’est amendée et a admis qu’ils pourraient peut-être être rescapés et, a même déclaré que notre production suivante, aussi frite, était parfaite.

Je ne sais pas pourquoi mais, à la moitié du cours, Martin a été rebaptisé en Jimmy et ce prénom lui est resté jusqu’à la fin du cours. En fait je crois que ça risque de lui rester plus longtemps que ça, hein, Jimmy?

Autre anecdote : Au début du cours, alors que nous étions assis dans le salon, nous entendons soudainement quelqu’un parler de Yoyo. Nous n’avions aucune idée qui était Yoyo mais ce manque a rapidement été corrigé. Un petit chien, de la grosseur d’un très gros chat, est rentré dans le salon. Lorsque son maître l’a détaché, qu’est-ce que Yoyo a fait? Il a sauté sur Julie, a marché sur sa poitrine (en fait je ne suis pas trop certain, ça s’est passé tellement rapidement, une autre version pourrait dire que Yoyo sauté par-dessus la tête de Julie) et est atterri à côté de (ou sur?) moi.

Voyant que Julie n’avait pas trop apprécié et pensant que le chien n’avait pas d’affaire-là (sur le divan, je ne parle pas de la poitrine de Julie, là), j’ai pris Yoyo et (CRIS INTENSES)

Et … tout le monde se met à crier. Le chien se met à hurler. Je ne comprends plus rien, il y a du monde qui me parle, il y a des cris, mon dieu qu’est-ce que j’ai fait, soudainement le chien, dans mes bras, se retourne et essaie de me mordre la main, …

Je suis un peu figé, mon cerveau ne fonctionne plus, alors la dernière action entamée continue et je dépose le chien par terre.

Ça a l’air que le chien n’aime vraiment pas être pris et lorsque ceux qui connaissaient le chien m’ont vu le prendre ils ont paniqués et ont eu peur que je me fasse mordre ou quelque chose du genre (ou ils ont eu peur pour le chien) … Je ne sais pas si Julie et Martin ont criés aussi, pour s’assurer que je comprenne mais il me semble que tout le monde criait.

Ouf, que d’émotions.

Le chien n’a pas réussi à me mordre.

Peut-être qu’au lieu de le déposer j’aurais dû le lancer comme un ballon de football. Peut-être même que j’aurais dû faire une passe à Martin … (evil smile)








-=-

Le deuxième cours de cuisine était totalement différent. Il prenait place dans la cuisine d’un restaurant et, en plus de la prof, nous avions l’aide d’un cuisinier pour nous montrer différentes techniques de travail. Je dirais que ce cours était beaucoup plus technique et aussi plus « hands-on » que le premier mais un peu plus froid. Il y avait beaucoup de pression pour qu’on cuisine nos plats et les quantités étaient un peu plus grandes. Si je n’avais pas cuisiné de Kunefe moi-même lors du premier cours je dirais facilement que j’ai appris plus du deuxième mais ça s’équivaut probablement.

Étrangement, j’ai eu l’impression que les restes de ce que l’on a cuisiné ont été servi à la clientèle du restaurant … C’est sans doute mieux de faire cela que de gaspiller mais ça m’a laissé tout de même avec un petit malaise.

Est-ce à cause de la présence des amis? De Yoyo? Du Kunefe? Le spotlight? Je ne sais pas pourquoi mais le premier cours m’a laissé un meilleur souvenir.

Souper Franco-Turc

Un soir, Caroline et son chum ont organisé un souper chez eux et ils ont cuisiné de la tartiflette, un repas typiquement savoyard. Cuisiné par une normande, enseigné à un québécois, servi par un turc à des convives français, turc et québécois.

Une très belle soirée, bien arrosée, en bonne compagnie, très agréable …

Les ingrédients importants (reblochons et lardons) avaient été ramenés de France par Caroline lors de son voyage de cet été alors ça a été tout un honneur de pouvoir manger cela à Istanbul.

En plus, le reblochon gratiné, c’est tellement bon!

Souper Cook Surfing Party

Un autre soir, Caroline et Jan, son chum, ont organisé un cook surfing party. Il s’agit d’une invitation lancée sur le site de Couchsurfing où ils permettent à des inconnus de venir partager un souper de style « pot Luck » avec eux dans leur appartement. Ils avaient limités à la soirée à 20 personnes et, après que Caroline me l’ait fortement suggéré, je m’étais inscrit.

Au début j’hésitais à le faire car ça fait un bout de temps que je n’ai pas cuisiné, en plus je ne serais pas dans ma cuisine, avec mes choses, et ce n’était pas certain que je trouve les ingrédients.

Finalement je me suis dit que ces craintes-là étaient justement une bonne indication que ça serait une bonne idée de me botter le derrière et de me forcer un peu. Et, tant qu’à faire, j’ai décidé de tenter le tout pour le tout, j’allais participer au souper en cuisinant …

Du Kunefe ...

Je n’y allais pas à peu près au niveau de la difficulté, il s’agit d’un dessert qui est rarement cuisiné à la maison car c’est assez compliqué d’obtenir un bon équilibre entre les différents ingrédients qui sont eux pas très faciles à trouver.

Mais tant qu’à sortir de ma zone de confort aussi bien de le faire pour de vrai et prendre de vrais risques …

La première difficulté a été de me procurer les ingrédients. J’ai été chanceux de pouvoir compter sur Aynur, une turque rencontrée à Istanbul avec qui j’ai fait quelques visites et qui m’a aidé à trouver les ingrédients au marché aux épices. Malheureusement, ne faisant pas partie de la soirée, elle n’a pas eu l’occasion de gouter à mon dessert. Merci Aynur! Il y avait aussi Canan, rencontrée lors de la soirée franco-turc, qui m’avait proposée de m’aider à les trouver si jamais j’avais besoin d’aide.

J’avais profité de ma visite lors de la première soirée pour faire un état des lieux et voir avec quoi je pourrais cuisiner, histoire de ne pas arriver là et de ne pas avoir de moule pour faire cuire le Kunefe …

Et …

Yay! J’ai réussi! Si jamais j’en refais un autre je pourrai améliorer des choses mais le résultat final a été très bien reçu et j’ai impressionné bien des convives! Il y a même une convive qui croyait que je racontais des blagues quand je disais que je ferais un Kunefe.

Voilà le résultat. C’était servi avec un sirop aromatisé au citron et zestes d’oranges et je saupoudrais de la poudre de pistaches (verte) sur le kunefe. En accompagnement, pour aider à faire passer, de la crème épaisse …

Miam. Miam. Miam.

Je ne sais pas si je vais pouvoir cuisiner cela hors d’Istanbul. Il me faudra voir comment je pourrai me procurer les ingrédients ou trouver des équivalents.

Ça a été un grand succès.

La soirée s’est terminée avec Clémentine, 3 ans, qui, du haut de l’escalier, m’a déclaré son amour « je t’aime très fort ». ahhhhhhhhhhh!

Hammams

Après journée de croisière sur le Bosphore, Marti et moi avions le goût d’aller faire un tour au hammam, pour en faire l’expérience. J’avais déjà essayé à Paris mais je ne voulais pas rater l’expérience dans un hammam de plus de 500 ans. Vous pourrez lire sur le rituel du hammam en cliquant ici.

Nous sommes allés dans un hammam touristique, à Sultanameth, et l’expérience n’a pas été très bonne. De mon côté, j’ai eu l’impression d’être sur une chaine de montage tellement tout se passait rapidement, je n’ai pas vraiment eu le temps de relaxer. J’ai tout de même eu un massage au savon, un autre à l’huile, les deux très intenses et un scrub avec un gant.

Marti, de son côté, les hammams ayant des sections séparées pour les femmes, n’a aussi pas eu une très bonne expérience. De son côté elle a eu droit à des bains à différentes températures et des massages fait du bout des doigts …

Je me suis repris, lors d’un dimanche froid et pluvieux, en allant au Hammam de Galatasary, un hammam datant de 1481. Bien qu’assez touristique ce hammam était beaucoup moins fréquenté et j’ai eu droit à un bien meilleur service. J’ai vraiment eu l’occasion de relaxer. Seule ombre au tableau, je n’ai pas pu avoir droit au service « pacha » qui incluait un massage à l’huile car il y avait des problèmes avec le massage. Le préposé, ne parlant pas tellement anglais, m’a dit que le massage était « broken », sans doute que le masseur n’était pas là aujourd’hui.

Souper au restaurant Giritli avec Marti

Après notre visite au Hammam de Sultanameth, Marti et moi sommes allés manger au restaurant Giritli, un restaurant à prix et menu fixe qui est bien recommandé. On a cherché un peu pour trouver le restaurant, Marti ne se serait jamais aventurée seule dans certaines des rues que nous avons emprunté (*1) mais nous avons persévéré et avons trouvé le restaurant.

Nous avons eu droit à un super bon repas qui, pour 50$, incluait vin à volonté (blanc super bon, rouge infect) et plusieurs services. Dont un service de mezzés qui comptait 16 différents plats de mezzés. Très impressionnant lorsque cela arrive sur la table.

Marti, le lendemain de ce souper, partait pour Rome. Je lui ai dit qu’il est possible qu’elle se fasse encore plus harcelée à Rome, les italiens ayant une réputation … Mais cela ne sera pas son plus gros problème, ses journées à Rome se sont passé en même temps que des manifestations qui ont mal tourné …

*1 : À Istanbul, il ne faut pas vraiment se fier à l’état des rues ou des édifices. Un édifice qui a l’air fraichement rénové peut facilement côtoyer un autre qui est éventré ou en train de tomber en ruine. Un édifice à la façade négligée peut cacher des appartements de luxe. Sur des rues d’apparence douteuse, on retrouve de beaux appartements. La ville m’a paru tout de même très sécuritaire.

Pluie, froid …

L’automne me rattrape! Mes derniers dix jours à Istanbul se sont passés sous la pluie, les nuages, et avec une température pas mal basse. C’est vraiment un changement de saison brutal car, selon ce que je pouvais voir en regardant les prévisions météo d’Istanbul depuis longtemps, ça faisait vraiment longtemps qu’il n’avait pas plu …
Je me sentais comme cela de temps en temps ...

J’étais bien content d’être dans un quartier très animé, je n’avais que quelques pas à faire pour me retrouver sur des rues avec pleins de choix de restaurants!

Turcs

Qu’ils sont donc gentils! Que ça soit ceux que j’ai rencontré lors de mes soupers et activités organisées par Caroline, ceux que j’ai rencontrés autrement, ceux à qui j’ai demandé de l’aide pour trouver mon chemin, j’ai presque toujours eu de bonnes expériences. Ils sont amicaux, parlent d’une voix douce, et désirent vraiment aider.

La langue turque, malgré ses nombreux emprunts au français, me reste incompréhensible mais, surtout avec les jeunes, il est possible de se débrouiller en anglais.

Un plus long séjour?

Je ne sais pas encore si je vais vraiment passer quelques mois dans une ville le printemps prochain mais, si c’était le cas, Istanbul est maintenant au sommet du palmarès. La seule ombre au tableau est le coût des appartements touristiques, pour l’instant ceux que j’ai trouvés me couteraient aussi cher que si ils étaient à Paris.

En plus des innombrables visites à faire dans la ville même, et des excursions d’une journée possibles, Istanbul serait une bonne base pour explorer la Turquie et possiblement certains pays voisins, comme la Géorgie, l’Arménie et, si la situation s’améliore, la Syrie.

J’ai vraiment eu un coup de cœur pour cette ville, pour ses habitants, pour sa musique et pour sa nourriture.

Un gros merci à Caroline qui m’a aidé à apprivoiser la ville et à Daniel et Hélène qui me l’ont si chaudement vantée …

Futur

D’Istanbul je vais faire une tournée de villes européennes, Vienne, Prague et Berlin, pour finalement aller prendre un avion à Paris qui m’amènera … à LA RÉUNION dans l’océan indien.

Je devrais passer un mois à La Réunion et, si mes plans ne changent pas et si je ne me dégonfle pas, je devrais aller passer plusieurs semaines, incluant celles de Noël et du jour de l’an, sur l’île de Madagascar.

Même si La Réunion fait techniquement partie de l’Afrique, c’est un département français, alors rien de compliqué là-bas. Madagascar, par contre, c’est vraiment l’Afrique et, pour l’instant, ça me fait un peu peur.

Peur? Ça a l’air que je vais devoir encore agrandir ma zone de confort …

Au plaisir,

 
Sylvain