Voici mon
compte rendu sur les 15 jours passés à Istanbul. Martin et Julie, qui sont
venus me visiter, partagent aussi leur compte rendu sur mon blog, vous pourrez
les lire en cliquant ici. N'oubliez pas de regarder le vidéo!
Arrivée
Mon arrivée
à Istanbul a commencé sur une bonne note, mes bagages sont arrivés très
rapidement. En apercevant l’aéroport, immense, j’avais des doutes mais ils sont
super bien organisé. Un peu moins organisé était le chauffeur de taxi qui
devait m’accueillir à l’aéroport, lorsque j’arrive à la sortie il y a bien une
centaine de personnes avec des écriteaux indiquant des noms ou des compagnies.
Mais aucun ne porte le mien.
J’ai passé
une bonne demi-heure à marcher devant la longue haie de personnes attendant des
passagers avant que, finalement, quelqu’un arrive avec mon nom et me transfère
dans un taxi. Je n’ai pas pu échanger un mot avec lui, il était au téléphone
tout le long de la marche jusqu’au taxi. Mais, au moins, il était là. Pendant
mon attente je me demandais comment j’allais faire pour me rendre à l’appartement
que j’avais loué, ne m’étant pas préparé à m’y rendre par mes propres moyens,
si jamais personne ne se présentait …
Dès que le
taxi sort de l’aéroport j’ai une belle vue sur le Bosphore. Ce qui frappe le
plus est la quantité de navires qui y naviguent. C’est vraiment une voie très
importante pour le transport des marchandises et … des humains. Je remarque en
effet aussi la présence de plusieurs navires de croisières ainsi que beaucoup
de traversiers et bateaux taxis.
Ce n’est
pas juste sur l’eau qu’il y a du traffic! Même si nous sommes en plein milieu
de la journée le traffic pour se rendre à l’appartement est très intense! Je ne
voudrais vraiment pas conduire ici.
Encore
moins quand je vois les petites rues qu’on emprunte, certaines ne sont pas plus
large qu’un véhicule et sont sans doute des sens uniques … optionnels. Après
avoir traversé ce qui m’a semblé être un labyrinthe de petites rues nous sommes
finalement rendus sur la rue de mon appartement. Il y a un camion de livraison
qui bloque la rue mais mon chauffeur se stationne derrière et m’amène au bureau
de location pour que je puisse prendre les clés. On a attendu quelques minutes
et en allant chercher mes bagages dans le taxi j’ai soudainement un très
mauvais feeling en voyant les yeux du chauffeur de camion de livraison.
Monsieur
n’est pas content de s’être fait bloqué le chemin. Et il regarde mon chauffeur
avec de très mauvais yeux. Il n’y a pas beaucoup de paroles échangées mais,
mais ça commence à dégénérer, le livreur commence à essayer de provoquer une
bataille avec mon chauffeur.
Heureusement
mon chauffeur n’est pas entré dans le jeu et a réussi, avec l’aide de quelqu’un
du bureau de location, à ce que ça ne dégénère pas.
Ouf. Je
suis perturbé quand j’entre dans mon appartement.
Appartement
Une des
raisons de mon séjour à Istanbul est d’explorer la ville pour voir si ça serait
une bonne destination pour y passer plus de temps, au printemps. À cet effet je
me suis loué un appartement, par Internet, pour 15 jours. Je trouve que le prix
est plutôt cher mais il est supposé être bien situé, à Beyoglu, un quartier
très animé et moins touristique que Sultanameth, où se trouvent la plupart des
monuments.
La rue où
l’appartement est situé ne paie pas de mine, il y a beaucoup d’objets qui
trainent dans la rue, les façades ne sont pas très bien entretenues, c’est une
rue avec une bonne pente, ça fait même un peu peur. Il y a tout de même un
poste de police à 50m de là.
L’appartement,
au contraire, est très bien et réponds à mes attentes. À part la rue, je trouve
aussi qu’il est très bien situé, à 2 minutes de la rue Istiklal, une rue
marchande piétonnière hyper achalandée. J’avais même de la compagnie, une
famille de pigeons qui logeaient dans un vide entre les murs. Mais ils ne
dérangeaient pas, eux aussi dorment la nuit.
Si jamais
vous passez dans le coin, j’ai utilisé les services de Flats in Istanbul. Ils ne sont pas très rapides sur la réponse
par email mais ils ont été fiables. L’appartement que j’ai loué est
celui-ci.
Accueil
Je vous ai
déjà parlé de Caroline, rencontrée lors d’un picnic Couchsurfing à Paris cet
été, qui habite à Istanbul depuis 6 ans et qui connait mes amis Daniel et
Hélène qui voyagent depuis 2009. (Ils tiennent un blog ici)
Caroline m’avait
beaucoup vanté Istanbul et grâce à elle j’ai eu une intégration beaucoup plus
facile. Ça tombait bien parce qu’avec ses 13 millions d’habitants répartis sur
deux continents, Istanbul est une ville un peu intimidante.
Lors de mon
premier soir, Caroline m’a invité à aller souper dans un restaurant dans
Beyoglu. Nous étions accompagnés de Camille, une jeune couchsurfeuse que
Caroline hébergeait chez elle.
On a
commencé par aller prendre un verre et j’ai été initié au Raki une boisson anisée très consommée ici. On a le
choix entre une portion simple ou double et je me contente d’un simple, c’est
assez fort comme cela. Je dois être une petite nature, tout le monde prend des
doubles.
Après, nous
sommes allés sur une rue remplie de restaurants. Si j’avais été là seul je n’aurais
jamais su comment choisir à quel restaurants aller, sinon en me fiant à des recommandations
de guides de voyages ou sur Internet.
C’est
vraiment spécial de se retrouver devant des dizaines de restaurants, tous avec
des tables dans la rue (et plusieurs avec des terrasses dans des cours que l’on
rejoint souvent après avoir traversé un dédale). On est allé au restaurant que
Caroline considérait étant le meilleur choix et, une fois installé, il y a de l’apprentissage.
Il s’agit d’un restaurant de type mezzés. Le serveur arrive avec un plateau
comportant plusieurs petits plats (des dizaines) et ont choisi les plats que
nous désirons partager. Il n’y a pas de prix d’indiqué alors ça peut laisser
place à des exagérations, d’où l’importance de bien choisir son restaurant.
L’atmosphère
dans le restaurant était très festive, il y avait des musiciens et, à certaines
tables, les femmes se levaient pour danser devant les musiciens.
Après avoir
bien mangé, Caroline nous a fait découvrir deux petits bars de musique du monde
qui étaient vraiment sympas. Un de ceux-là s’appelle Eski Beyrut (le vieux Beyrouth)
et on y entendait un genre de musique que je décrirais comme étant du « danse
balkanisé » mais possiblement que « musique du monde » est un
bon descriptif.
La musique
étant vraiment entrainante et comme le bar était peu fréquenté, nous laissant
beaucoup de place, nous avons eu beaucoup de plaisir à danser.
Présence Française à Istanbul
Il y a une
forte présence française à Istanbul. On y retrouve plusieurs lycées français et
une bonne communauté d’expatriés qui y enseignent le français, à des turcs, ou
d’autres matières, en français. C’était d’ailleurs la profession de Caroline,
professeure de français au lycée.
Toute cette
communauté a une vie sociale bien active avec des activités régulières,
spectacles, concerts, conférences, … Nous sommes allés voir un concert de jazz
gratuit dans un lycée et c’était très bien.
J’ai été
surpris de la richesse apparente du lycée que j’ai visité, même pas le plus
opulent, il s’agit d’institutions qui semblent être très bien financées.
Visites
Je ne
passerai pas la liste de tout ce que j’ai visité, il y a tellement de choses à
visiter à Istanbul et les environs qu’on pourrait y passer des mois. Certains
décrivent Istanbul comme le berceau de la civilisation. C’est certainement une
ville extrêmement riche en histoire.
Visite guidée marché aux épices
Étant
passionné par la bonne bouffe je ne pouvais faire autrement que de me payer une
visite guidée du marché aux épices. Ça a été une très bonne chose car il y a
tellement de boutiques et d’achalandage que ça aurait été difficile de
découvrir cela aussi bien par moi-même. Cette visite nous a permis de gouter à
plusieurs mélanges d’épices et à des produits régionaux. L’excursion nous a
même amené, par traversier, du côté asiatique d’Istanbul où nous avons visité
un autre marché et, clou de la visite, où nous avons eu droit à un repas dégustation
de 25 plats différents. En finale nous avons eu même droit à du Kunefe, un dessert que j’ai adoré.
Oui, oui, des sangsues pour régler la migraine ... |
Il faut regarder les branchies pour voir si les poissons sont frais, ici on joint l'utile à l'agréable, on décore les poissons avec les branchies. |
Hmmmm, du miel en rayons |
À la fin de
ma visite, Marti, une américaine voyageant seule m’a demandé si j’étais
disponible pour aller faire des visites et souper avec elle. Il semble qu’elle
trouvait que les turcs, surtout dans le quartier Sultanameth, où elle se
logeait, très insistants et qu’elle espérait avoir de la compagnie pour visiter
et aussi pour agir comme bouclier.
Tomber en amour à Istanbul
Un soir
alors que je suis allé souper, seul, au restaurant, deux français sont venus s’asseoir
à côté de moi, le restaurant étant bondé. En les entendant parler j’ai commencé
à échanger avec eux et c’est ainsi que j’ai connu la belle histoire d’amour d’Alexandre
et que j’ai aussi commis un impair.
L’impair a
été de proposer que la compagne d’Alexandre était sa mère! Je crois que je l’ai
insultée, il s’agissait que d’une amie, son ancienne logeuse, qui était venue
le visiter à Istanbul.
Alexandre
venait tout juste de s’installer à Istanbul. Il y était venu cet été et, alors
qu’il prenait un café dans un café, il est tombé en amour avec la propriétaire
du café. Quelques semaines plus tard, il a tout laissé à Paris et a déménagé à
Istanbul, où il s’est pris un appartement, pour fréquenter sa douce.
Qui ne me
semblait pas si douce que cela, Alexandre était en émoi, sa douce s’était
transformée en tigresse et était terriblement fâchée contre lui. Il semble qu’Alexandre,
pour être serviable, lui avait installé un nouveau support de tête de douche
dans la salle de bain. Or, horreur, le tout est tombé sur le pied de la douce
et cela a déclenché sa fureur …
Il fallait
entendre le pauvre Alexandre expliquer à sa mère, oups, copine, que sa douce ne
lui parlait plus et qu’il n’avait pas fait exprès!
Bon,
peut-être pas une belle histoire d’amour …
Weekend avec Martin et Julie
Martin et
Julie? Un couple d’amis qui habite à Dubaï depuis presqu’un an.
Depuis que
je suis parti nous étions en contact pour voir si on allait pouvoir se croiser
quelque part, autrement qu’à Montréal comme nous l’avons fait cet été, et quand
ils ont appris que j’allais à Istanbul et que je n’irais pas à Dubaï ils ont
été extrêmement efficaces dans leur prise de décision, 30 minutes plus tard les
billets d’avion étaient achetés et nous savions que nous allions passer le
weekend ensemble. Chapeau pour l’efficacité remarquable!
Nous avons
passés un super beau week-end ensemble, vous pourrez lire leur point de vue en
allant à http : …., . C’était vraiment agréable de passer du temps avec
des amis.
Comme j’avais
une petite longueur d’avance sur eux sur Istanbul j’ai décidé de transmettre la
connaissance que Caroline m’avait passée. Je leur ai donc fait découvrir mon
premier restaurant et la visite des bars que j’avais faite avec Caroline. Cette
dernière c’est plutôt mal passée et j’ai bien fait rire de moi, l’ambiance,
maintenant en weekend, était rendue complètement différente à un point tel que
nous ne sommes pas restés plus que 2 minutes dans les bars.
Le samedi,
nous avons visités des sites historiques dans Sultanameth et je leur ai fait découvrir
le marché aux épices. En soirée, nous avons cherché pendant longtemps un
restaurant Thaï, c’est parfois vraiment difficile de se repérer dans les rues d’Istanbul.
À la longue j’ai fini par m’habituer et
à améliorer ma performance mais c’est vraiment une ville pas évidente à cause
des petites rues tortueuses, parfois sans nom, qui parcourent les vieux
quartiers. Si, en plus, l’établissement que l’on essaie de trouver a décidé d’être
créatif sur son plan d’accès, ça complique encore plus les choses.
Mais, on là
trouvé le maudit restaurant. C’était un bon souper!
Cours de Cuisine
J’ai pris
deux cours de cuisine pendant mon séjour à Istanbul. Le premier, avec Martin et
Julie, a été donné à la résidence de celle qui m’avait fait faire la visite du
marché aux épices. Ça a été un cours de cuisine intéressant mais pas aussi « hands-on »
que je le souhaitais. Comme je connaissais déjà la prof, et que je l’avais
impressionnée avec mon nomadisme, elle mettait pas mal le spotlight sur moi et,
bon, j’aimais cela et j’ai eu plus que ma part de cuisine à faire.
En plus,
pendant le cours j’ai mentionné que j’avais beaucoup aimé le dessert de Kunefe
que j’avais mangé au restaurant lors de la visite et la prof m’a montré comment
en faire et je l’ai cuisiné moi-même sous ses directives. J’ai été chanceux car
elle avait les ingrédients, très spécifiques, sous la main.
La prof
était très, hmmm, directive, et dirigeait sa classe avec une poigne de fer.
Alors que Julie et moi faisions frire des rouleaux, nous avons été accusés de
les avoir brulés! On a tous les deux été un peu insultés, on les trouvait beaux
nos rouleaux. Finalement la prof s’est amendée et a admis qu’ils pourraient
peut-être être rescapés et, a même déclaré que notre production suivante, aussi
frite, était parfaite.
Je ne sais
pas pourquoi mais, à la moitié du cours, Martin a été rebaptisé en Jimmy et ce
prénom lui est resté jusqu’à la fin du cours. En fait je crois que ça risque de
lui rester plus longtemps que ça, hein, Jimmy?
Autre anecdote :
Au début du cours, alors que nous étions assis dans le salon, nous entendons
soudainement quelqu’un parler de Yoyo. Nous n’avions aucune idée qui était Yoyo
mais ce manque a rapidement été corrigé. Un petit chien, de la grosseur d’un
très gros chat, est rentré dans le salon. Lorsque son maître l’a détaché, qu’est-ce
que Yoyo a fait? Il a sauté sur Julie, a marché sur sa poitrine (en fait je ne
suis pas trop certain, ça s’est passé tellement rapidement, une autre version
pourrait dire que Yoyo sauté par-dessus la tête de Julie) et est atterri à côté
de (ou sur?) moi.
Voyant que
Julie n’avait pas trop apprécié et pensant que le chien n’avait pas d’affaire-là
(sur le divan, je ne parle pas de la poitrine de Julie, là), j’ai pris Yoyo et (CRIS
INTENSES)
Et … tout
le monde se met à crier. Le chien se met à hurler. Je ne comprends plus rien,
il y a du monde qui me parle, il y a des cris, mon dieu qu’est-ce que j’ai
fait, soudainement le chien, dans mes bras, se retourne et essaie de me mordre
la main, …
Je suis un
peu figé, mon cerveau ne fonctionne plus, alors la dernière action entamée
continue et je dépose le chien par terre.
Ça a l’air
que le chien n’aime vraiment pas être pris et lorsque ceux qui connaissaient le
chien m’ont vu le prendre ils ont paniqués et ont eu peur que je me fasse
mordre ou quelque chose du genre (ou ils ont eu peur pour le chien) … Je ne
sais pas si Julie et Martin ont criés aussi, pour s’assurer que je comprenne
mais il me semble que tout le monde criait.
Ouf, que d’émotions.
Le chien n’a
pas réussi à me mordre.
Peut-être
qu’au lieu de le déposer j’aurais dû le lancer comme un ballon de football.
Peut-être même que j’aurais dû faire une passe à Martin … (evil smile)
-=-
Le deuxième
cours de cuisine était totalement différent. Il prenait place dans la cuisine d’un
restaurant et, en plus de la prof, nous avions l’aide d’un cuisinier pour nous
montrer différentes techniques de travail. Je dirais que ce cours était
beaucoup plus technique et aussi plus « hands-on » que le premier
mais un peu plus froid. Il y avait beaucoup de pression pour qu’on cuisine nos
plats et les quantités étaient un peu plus grandes. Si je n’avais pas cuisiné
de Kunefe moi-même lors du premier cours je dirais facilement que j’ai appris
plus du deuxième mais ça s’équivaut probablement.
Étrangement,
j’ai eu l’impression que les restes de ce que l’on a cuisiné ont été servi à la
clientèle du restaurant … C’est sans doute mieux de faire cela que de gaspiller
mais ça m’a laissé tout de même avec un petit malaise.
Est-ce à
cause de la présence des amis? De Yoyo? Du Kunefe? Le spotlight? Je ne sais pas
pourquoi mais le premier cours m’a laissé un meilleur souvenir.
Souper Franco-Turc
Un soir,
Caroline et son chum ont organisé un souper chez eux et ils ont cuisiné de la tartiflette,
un repas typiquement savoyard. Cuisiné par une normande, enseigné à un québécois,
servi par un turc à des convives français, turc et québécois.
Une très
belle soirée, bien arrosée, en bonne compagnie, très agréable …
Les
ingrédients importants (reblochons et lardons) avaient été ramenés de France par
Caroline lors de son voyage de cet été alors ça a été tout un honneur de
pouvoir manger cela à Istanbul.
En plus, le
reblochon gratiné, c’est tellement bon!
Souper Cook Surfing Party
Un autre
soir, Caroline et Jan, son chum, ont organisé un cook surfing party. Il s’agit
d’une invitation lancée sur le site de Couchsurfing où ils permettent à des
inconnus de venir partager un souper de style « pot Luck » avec eux
dans leur appartement. Ils avaient limités à la soirée à 20 personnes et, après
que Caroline me l’ait fortement suggéré, je m’étais inscrit.
Au début j’hésitais
à le faire car ça fait un bout de temps que je n’ai pas cuisiné, en plus je ne
serais pas dans ma cuisine, avec mes choses, et ce n’était pas certain que je
trouve les ingrédients.
Finalement
je me suis dit que ces craintes-là étaient justement une bonne indication que
ça serait une bonne idée de me botter le derrière et de me forcer un peu. Et,
tant qu’à faire, j’ai décidé de tenter le tout pour le tout, j’allais
participer au souper en cuisinant …
Du Kunefe ...
Je n’y
allais pas à peu près au niveau de la difficulté, il s’agit d’un dessert qui
est rarement cuisiné à la maison car c’est assez compliqué d’obtenir un bon
équilibre entre les différents ingrédients qui sont eux pas très faciles à
trouver.
Mais tant
qu’à sortir de ma zone de confort aussi bien de le faire pour de vrai et
prendre de vrais risques …
La première
difficulté a été de me procurer les ingrédients. J’ai été chanceux de pouvoir
compter sur Aynur, une turque rencontrée à Istanbul avec qui j’ai fait quelques
visites et qui m’a aidé à trouver les ingrédients au marché aux épices.
Malheureusement, ne faisant pas partie de la soirée, elle n’a pas eu l’occasion
de gouter à mon dessert. Merci Aynur! Il y avait aussi Canan, rencontrée lors
de la soirée franco-turc, qui m’avait proposée de m’aider à les trouver si
jamais j’avais besoin d’aide.
J’avais
profité de ma visite lors de la première soirée pour faire un état des lieux et
voir avec quoi je pourrais cuisiner, histoire de ne pas arriver là et de ne pas
avoir de moule pour faire cuire le Kunefe …
Et …
Yay! J’ai réussi!
Si jamais j’en refais un autre je pourrai améliorer des choses mais le résultat
final a été très bien reçu et j’ai impressionné bien des convives! Il y a même
une convive qui croyait que je racontais des blagues quand je disais que je
ferais un Kunefe.
Voilà le
résultat. C’était servi avec un sirop aromatisé au citron et zestes d’oranges
et je saupoudrais de la poudre de pistaches (verte) sur le kunefe. En
accompagnement, pour aider à faire passer, de la crème épaisse …
Miam. Miam.
Miam.
Je ne sais
pas si je vais pouvoir cuisiner cela hors d’Istanbul. Il me faudra voir comment
je pourrai me procurer les ingrédients ou trouver des équivalents.
Ça a été un
grand succès.
La soirée s’est
terminée avec Clémentine, 3 ans, qui, du haut de l’escalier, m’a déclaré son
amour « je t’aime très fort ». ahhhhhhhhhhh!
Hammams
Après
journée de croisière sur le Bosphore, Marti et moi avions le goût d’aller faire
un tour au hammam, pour en faire l’expérience. J’avais déjà essayé à Paris mais
je ne voulais pas rater l’expérience dans un hammam de plus de 500 ans. Vous
pourrez lire sur le rituel du hammam en cliquant ici.
Nous sommes
allés dans un hammam touristique, à Sultanameth, et l’expérience n’a pas été
très bonne. De mon côté, j’ai eu l’impression d’être sur une chaine de montage
tellement tout se passait rapidement, je n’ai pas vraiment eu le temps de
relaxer. J’ai tout de même eu un massage au savon, un autre à l’huile, les deux
très intenses et un scrub avec un gant.
Marti, de
son côté, les hammams ayant des sections séparées pour les femmes, n’a aussi
pas eu une très bonne expérience. De son côté elle a eu droit à des bains à
différentes températures et des massages fait du bout des doigts …
Je me suis
repris, lors d’un dimanche froid et pluvieux, en allant au Hammam de
Galatasary, un hammam datant de 1481. Bien qu’assez touristique ce hammam était
beaucoup moins fréquenté et j’ai eu droit à un bien meilleur service. J’ai
vraiment eu l’occasion de relaxer. Seule ombre au tableau, je n’ai pas pu avoir
droit au service « pacha » qui incluait un massage à l’huile car il y
avait des problèmes avec le massage. Le préposé, ne parlant pas tellement
anglais, m’a dit que le massage était « broken », sans doute que le
masseur n’était pas là aujourd’hui.
Souper au restaurant Giritli avec Marti
Après notre
visite au Hammam de Sultanameth, Marti et moi sommes allés manger au restaurant
Giritli, un restaurant à prix et menu fixe qui est bien recommandé. On a
cherché un peu pour trouver le restaurant, Marti ne se serait jamais aventurée
seule dans certaines des rues que nous avons emprunté (*1) mais nous avons
persévéré et avons trouvé le restaurant.
Nous avons
eu droit à un super bon repas qui, pour 50$, incluait vin à volonté (blanc super
bon, rouge infect) et plusieurs services. Dont un service de mezzés qui
comptait 16 différents plats de mezzés. Très impressionnant lorsque cela arrive
sur la table.
Marti, le
lendemain de ce souper, partait pour Rome. Je lui ai dit qu’il est possible qu’elle
se fasse encore plus harcelée à Rome, les italiens ayant une réputation … Mais
cela ne sera pas son plus gros problème, ses journées à Rome se sont passé en
même temps que des manifestations qui ont mal tourné …
*1 : À
Istanbul, il ne faut pas vraiment se fier à l’état des rues ou des édifices. Un
édifice qui a l’air fraichement rénové peut facilement côtoyer un autre qui est
éventré ou en train de tomber en ruine. Un édifice à la façade négligée peut
cacher des appartements de luxe. Sur des rues d’apparence douteuse, on retrouve
de beaux appartements. La ville m’a paru tout de même très sécuritaire.
Pluie, froid …
L’automne
me rattrape! Mes derniers dix jours à Istanbul se sont passés sous la pluie,
les nuages, et avec une température pas mal basse. C’est vraiment un changement
de saison brutal car, selon ce que je pouvais voir en regardant les prévisions
météo d’Istanbul depuis longtemps, ça faisait vraiment longtemps qu’il n’avait
pas plu …
Je me sentais comme cela de temps en temps ... |
J’étais
bien content d’être dans un quartier très animé, je n’avais que quelques pas à
faire pour me retrouver sur des rues avec pleins de choix de restaurants!
Turcs
Qu’ils sont
donc gentils! Que ça soit ceux que j’ai rencontré lors de mes soupers et
activités organisées par Caroline, ceux que j’ai rencontrés autrement, ceux à
qui j’ai demandé de l’aide pour trouver mon chemin, j’ai presque toujours eu de
bonnes expériences. Ils sont amicaux, parlent d’une voix douce, et désirent
vraiment aider.
La langue
turque, malgré ses nombreux emprunts au français, me reste incompréhensible
mais, surtout avec les jeunes, il est possible de se débrouiller en anglais.
Un plus long séjour?
Je ne sais
pas encore si je vais vraiment passer quelques mois dans une ville le printemps
prochain mais, si c’était le cas, Istanbul est maintenant au sommet du palmarès.
La seule ombre au tableau est le coût des appartements touristiques, pour l’instant
ceux que j’ai trouvés me couteraient aussi cher que si ils étaient à Paris.
En plus des
innombrables visites à faire dans la ville même, et des excursions d’une
journée possibles, Istanbul serait une bonne base pour explorer la Turquie et
possiblement certains pays voisins, comme la Géorgie, l’Arménie et, si la
situation s’améliore, la Syrie.
J’ai
vraiment eu un coup de cœur pour cette ville, pour ses habitants, pour sa
musique et pour sa nourriture.
Un gros
merci à Caroline qui m’a aidé à apprivoiser la ville et à Daniel et Hélène qui
me l’ont si chaudement vantée …
Futur
D’Istanbul
je vais faire une tournée de villes européennes, Vienne, Prague et Berlin, pour
finalement aller prendre un avion à Paris qui m’amènera … à LA RÉUNION dans l’océan
indien.
Je devrais
passer un mois à La Réunion et, si mes plans ne changent pas et si je ne me
dégonfle pas, je devrais aller passer plusieurs semaines, incluant celles de
Noël et du jour de l’an, sur l’île de Madagascar.
Même si La
Réunion fait techniquement partie de l’Afrique, c’est un département français,
alors rien de compliqué là-bas. Madagascar, par contre, c’est vraiment l’Afrique
et, pour l’instant, ça me fait un peu peur.
Peur? Ça a
l’air que je vais devoir encore agrandir ma zone de confort …
Au plaisir,
Sylvain
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