lundi 6 juin 2011

Sierra de Guara


Départ de San Sebastian

Le check-out à la Pension Bellas Artes a été aussi chaleureux que le séjour, Leria et sa mère m’ont fait la bise et Leira m’a dit que s’il y avait quoi que ce soit pendant mon séjour en Espagne de l’appeler et qu’elle essaierait de m’aider. Elle m’a aussi demandé de jeter un coup d’œil sur son ordinateur car elle avait des problèmes et son technicien lui proposait de complètement réinstaller Windows … pour la deuxième fois. Leira n’était pas tellement intéressée car le technicien avait perdu plusieurs de ses fichiers pendant la première réinstallation.

J’ai fait un peu de recherche de problème et bien que je n’ai pu régler le problème, vu que ça me demandait de faire des interventions qui auraient engagé ma responsabilité, mais je lui ai dit de changer de technicien. Elle m’a dit qu’elle ne savait pas trop quoi faire avec ça, son technicien est le technicien principal de la mairie (supposément bon) et qu’il n’y avait pas personnes d’autres à San Sebastian qui semblait qualifié.

Ça m’a amené à réfléchir à toutes ses petites compagnies qui doivent s’informatiser (comme Leira, elle doit au moins pouvoir offrir le Wifi a ses clients et avoir une présence en ligne) mais qui n’ont pas les moyens, ni le volume, d’avoir un employé fiable à temps plein pour s’occuper de cela. Ils dépendent sur des techniciens contractuels et, comme il y a une pénurie, c’est très difficile d’en trouver des bons. Encore plus difficile quand on n’est pas en mesure de juger si notre technicien est bon. Je peux comprendre que bien des petites entreprises doivent maudire la technologie!

Pour mon travail diagnostic Leira m’a offert de me payer mais j’ai refusé.

Un petit 10 minutes de marche n’a amené aux bureaux d’EuropCar, près de la gare ferroviaire, où j’avais réservé une voiture. Malgré ma réservation cela a quand même pris presque une heure pour compléter les formalités avant que je puisse partir avec la voiture. Pas très efficace comme système.

Conduite en Espagne

J’étais appréhensif, ça commence à faire longtemps que j’ai conduit de façon prolongée et encore plus longtemps que j’ai loué une voiture à l’étranger. En plus, les espagnols ont une réputation d’être pas mal cowboy au volant.

J’ai failli me faire frapper par une moto en traversant la rue (sur un feu rouge) pour aller chercher ma voiture et je me suis fait klaxonner en sortant prenant une entrée d’autoroute mais, à part cela, la conduite se passe super bien.

Les routes sont vraiment très bien indiquées. Les doubles noms dans le pays basque portent un peu à confusion mais on s’habitue à la longue.

L’absence d’une navigatrice fait toute une différence par contre, c’est pas mal plus compliqué de naviguer le réseau routier. J’ai été obligé de m’arrêter quelques fois pour me prendre des points de repères, et consulter la carte veut aussi dire de mettre mes lunettes de lecture! Oh que j’aimerais retrouver mes jeunes yeux!

Olite et Ujue

Dès qu’on s’éloigne de la côte et qu’on rentre dans les terres, montagneuses, la localisation des villages change du tout au tout. Ils ne sont plus installés sur le bord de l’eau – l’eau signifiant souvent un torrent tombant en crue à tous les printemps avec la fonte de la neige dans les montagnes – mais souvent plutôt sur des promontoires ou sur des buttes, endroits qui sont plus facilement défendables. Ces villages fortifiés, datant de plusieurs centaines d’années témoignent du passé plutôt mouvementé de la région.

J’ai visité deux de ces villages, Olite est un village qui semble sortit d’un conte de fées : Il y a un château avec des tours élancées. C’est normal, dès les années 1200 ce village a attiré l’attention royale et des rois successifs y ont fait construire leurs châteaux.


Ujue , au sommet d’une bute entouré de champs en terrasse, est vraiment un bel exemple de village fortifié. Je me suis promené quelque temps dans les rues piétonnes du village et j’ai pu constater comment il n’y a personne dans les rues pendant la sieste! (Mais ce n’est pas juste la sieste, il y a un gros problème de dépopulation dans les petits villages en Espagne, personne ne veut y habiter!)



Route pour Alquezar

Au fur et à mesure que je m’éloigne de la côte, les paysages changent rapidement. Cela passe du très vert des pays basque pour aller vers un vert plus foncé, voir brun, un peu plus désertique. Il y a même un désert, un vrai, que je n’ai pas vu, le désert des Bardenas Reales. On y a tourné plusieurs films de type western. Ce désert a la particularité d’être un désert artificiel … C’est l’homme, par sa sur utilisation du sol et des ressources qui a transformé ce territoire en désert.

Histoire de voir des paysages, tout en gardant un œil sur le temps, voulant arriver à Alquezar avant la noirceur, j’ai emprunté autant que possible des petites routes de campagne. Il n’y avait vraiment pas beaucoup de circulation sur les routes, la conduite était très agréable. J’ai vu de beaux paysages, entre autre dans le coin de Tiermas il y a un grand lac aux couleurs frappantes portant sur le bleu et le vert. Ce lac était entouré de collines qui ressemblaient à des badlands mais, contrairement aux badlands du Canada, il y avait beaucoup de forêts de pins.

À une quarantaine de kilomètres à l’ouest de Huesca j’ai vu le Rio Gallego, une rivière avec des rapides, descendant au fond d’une gorge et encore une fois d’une couleur vraiment remarquable ressemblant à du gris bleu métallique.  Je me suis fait la réflexion que ça devait être kayakable et, effectivement, un peu plus loin j’ai aperçu un kayakiste en train de descendre la rivière. Hmmm, je vias peut-être retourner dans le coin.

Sur une bonne partie de la route il y a une chaine de montagne assez spectaculaire, avec des sommets dénudés, qui est visible vert le nord. Il y a même de la neige qui est visible par endroits! Il y a plusieurs stations de ski qui sont annoncées.

Et, après un tournant, j’arrive à cette vision spectaculaire! Je n’ai pas eu d’autres choix que de m’arrêter et de prendre en photo … Qu’en pensez-vous?

Les 18 dernier km pour se rendre à Alquezar sont sur une très petite route et Alquezar donne l’impression d’être très loin du monde … J’y suis arrivé alors que le tonnerre grondait et me suis installé à mon hôtel, La Villa de Alquezar.

Alquezar

Wow! Oh la la! C’est un petit village perché sur le sommet d’une colline au milieu d’un paysage spectaculaire. En découvrant la vue, j’avais l’impression d’être entré dans un monde imaginaire, un monde où il ferait bien d’amener une princesse!

Ce qui frappe, le plus, en arrivant, c’est la tranquillité. Peut-être parce qu’Alquezar est loin de routes ou d’industrie ou peut-être est-ce l’altitude, je ne sais pas pourquoi, en fait, l’atmosphère sonore est très spéciale. La plus part du temps on entend que le chant des oiseaux et il n’y a pas de bruit de fond …

Autour d’Alquezar, en cette fin de printemps, les champs de blés sont dorés sous le soleil et les fleurs, de pavot, de lavande ou sur les arbres et arbustes sont abondantes. Il y a aussi des vignobles, des oliveraies peuplées de vieux oliviers tout rabougris et des amandiers.

Il y a aussi les canyons, comme celui du rio Vero, sous la falaise d’Alquezar, qu’il est facile d’explorer grâce à un sentier aménagé, Las Pasarelas.

Il y a plusieurs restaurants délicieux à Alquezar et dans les villages environnant. À toutes ces tables il y a un repas à prix fixe, incluant vin et eau, dont j’ai bien profité. Ça a l’air que je commence à entrainer mon foie.

Parlant de foie, une chance que j’ai fait plusieurs jours de canyoning, j’ai probablement mangé plus de foie gras et plus de gros repas depuis que je suis en Espagne que ce que je mange en plusieurs mois dans ma vie normale!











Las Pasarelas

Un bon sentier, circulaire,  pour faire une randonnée piquenique d’une durée d’environ deux heures, il permet d’avoir accès au canyon du Rio Vero.  Il est classé facile mais je crois que le système de classement de sentier utilisé ici n’est pas le même que celui qu’on utilise au Québec. Comme le laisse deviner son nom, il y a plusieurs étroites passerelles qui sont parfois attachées à la falaise pour nous éviter des segments chaotiques ou de se mouiller les pieds. Rendu en bas, le paysage est magnifique avec les falaises de calcaires taillées par l’eau et même une petite caverne abritant un méandre du Rio.

J’ai traversé la rivière et me suis installé sur une bande de cailloux pour y manger mon piquenique que j’avais acheté plus tôt dans un petit village voisin. J’avais l’impression d’être seul au monde, à part le bruit de la rivière et le chant des oiseaux, il n’y avait pas un son, pas âme qui vive.

L’impression du paysage et du lieu était tellement forte que je me disais, « maudit, comment est-ce que je vais faire pour partager cela! »













Pendant que je lunchais, j’ai vu, au loin, un chien qui buvait dans la rivière. J’ai continué à lunché et, tout d’un coup, je m’aperçois que le chien est maintenant derrière moi à moins d’un mètre.  Vous remarquerez sur la photo que, malgré que ce ne fût pas un chien très gros, le masque de son visage commandait un certain respect. C’était finalement un chien gentil mais qui regardait tout de même mon lunch avec convoitise. Il a fallu que je fasse respecter une zone de no-dog-land autour de moi mais j’ai pu terminer mon lunch tranquillement. Ce chien m’a accompagné par la suite pendant une partie de ma randonnée.

Sur certaine passerelles j’ai entendu des « oh my god » imaginaires aux endroits les plus étroits. Mais, amis imaginaires, consolez-vous en regardant une photo de l’ancienne passerelle … Oui, oui, vous avez le droit de vous redire un « oh my god ».

La randonnée se terminait par la remontée au village. Je suis bien content d’être ici au printemps et non dans les grandes chaleurs du mois d’août car même si il y a une brise fraiche qui vient du canyon, le soleil, lorsque présent, plombe très fort! En plus l’air est très sec.  Avec 15 degrés de plus, ça doit être l’enfer.

Canyon Mascun

La journée a commencé tôt, à 06 :30, pour préparer l’équipement, aller chercher les lunches et arranger le transport. Une fois rendu à Rodellar, l’excursion débute par une randonnée d’environ 3 heures, dont une ascension importante. Cette partie me faisait un peu peur car j’ai perdu pas mal de forme depuis mon virus du Belize. Mais c’est quand même super bien allé. Pendant cette randonnée nous sommes passés au travers d’un village abandonné il y a 20 ou 30 ans, appelé Otin. Il y a un phénomène important de dépopulation dans la région, les gens quittant les villages de montagne pour aller vivre en ville ou à tout le moins dans des villages un peu plus gros et ayant plus d’infrastructure.












Une fois rendu au début du canyon, dont le nom veut dire « lieu où les esprits habitent », nous nous mettons en combinaison de néoprène complète car l’eau est pas mal froide, malgré les deux épaisseurs, j’aurai assez froid par moment.

Notre groupe était de 3 personnes plus le guide ce qui est un petit groupe pour le canyoning et cela veut dire moins d’attente lors des rappels, un avantage certain lorsqu’il faut attendre à l’ombre ou dans l’eau froide.

Déjà la randonnée nous avait permis de voir que nous aurions droit à un paysage magnifique … Spires, cavernes, tunnels, un relief de calcaire très taillé par l’eau et l’érosion. En plus, il y avait un bonus, le romarin et le thym poussent à l’état sauvage ici alors vous pouvez imaginer les parfums qui se répandent lorsque le soleil commence à chauffer les plantes …

Mais, une fois rendu dans le canyon, c’est encore plus beau vu d’en bas! La journée s’est terminée vers 19 :00 et, dans ce temps, nous aurons fait beaucoup de rappels, des glissades en toboggans naturels, des sauts, certains de plus de 8m, dans des bassins, beaucoup de marche en rivière, de la nage, traversé un chaos, effectué une section en quasi-caverne et nous avons même traversés deux siphons en nageant sous la roche.






















Sans aucun doute ce canyon a été le plus beau, le plus diversifié et le plus gratifiant que j’ai effectué dans ma vie!

Balade dans les Pyrénées
Les Pyrénées sont à environ une à deux heures de route de la Sierra de Guara, selon le type de route choisie.  Et les Pyrénées pourraient être un autre terrain de jeu pour moi. Il est possible d’y faire de l’équitation, de l’hydrospeed, du kayak, du rafting, du canyoning, du vélo tout-terrain ou tout simplement d’y faire une balade en voiture en choisissant des routes panoramiques, c’est-à-dire un peu vertigineuses …
J’ai fait cette dernière balade et je suis allé voir l’envers Espagnol du cirque de Gavarnie, un endroit en France qui m’avait beaucoup impressionné lors d’un voyage il y a longtemps.

J’ai vu de beaux villages et de magnifiques paysages et j’aurais pu rester là pendant un bon bout de temps … mais même lorsqu’on voyage longtemps il faut quand même faire des choix!

Voici quelques photos des Pyrénées :


Oh, j’ai déjà comparé les Pyrénées aux Alpes en disant que les Pyrénées étaient plus à l’échelle humaine tandis que c’est super facile de mourir dans les Alpes. Je retire cette comparaison, même si elle est un peu vrai, les Pyrénées sont de maudites grosses montagnes itou.

Canyon Oscuros de Balces http://geo.ya.com/rutasnet/SierraGuara2/Balces.htm

Ce canyon, effectué par journée un peu maussade, est pas mal plus facile que le canyon de Mascun, idéal pour ceux qui veulent s’initier au canyoning. La marche d’approche est tout de même un peu difficile, après une montée assez à pique, une longue descente dans un champ de cailloux, un champ d’éboulis en fait. Marcher là-dessus, surtout lorsqu’on porte un gros sac-à-dos, demande beaucoup de concentration. Les cailloux bougent facilement et une chute pourrait avoir de très fâcheuses conséquences, surtout lorsqu’on est sur le bord d’une pente de style précipice …

(entracte)

Malgré la concentration requise, en voyant les cailloux coupants partout sur le chemin, je n’ai pu m’empêcher de laisser mon esprit divaguer et penser aux premiers humains qui habitaient ici ou dans ce genre de paysages. Et de me dire qu’ils n’ont pas eu besoin de beaucoup d’imagination pour commencer à penser à utiliser les roches comme des objets coupants, couteaux, haches ou pointes de flèches … Il n’y a qu’à les récolter. J’imagine qu’un jour, Gazelle Bondissante et Lapin Séducteur, deux premiers humains qui, étant en retard pour leur partie de bridge, dévalaient la pente à la course jusqu’à ce que Lapin Séducteur perde le pied, tombe et se retrouve avec un caillou tranchant planté dans la poitrine.

Ça a dut donner des idées à Gazelle Bondissante.  Je comprends aussi plus la présence des vautours, vu la proximité de buissons de romarin et thym, suite à un accident de ce genre, les vautours n’ont qu’à patienter un peu, le temps que la victime marine aux fines herbes, et voilà, un très bon repas!

(dans ma tête, l’histoire continue beaucoup plus longtemps mais je m’arrête ici car je ne veux pas perdre mes lecteurs.)

(fin de l’entracte)



Assez de niaiseries, de retour au Canyon.

Ce canyon se compose essentiellement de deux parties. Une partie dans un chaos (immenses blocs de pierres bloquant le passage, vestiges d’un éboulis majeur ou de l’effondrement du plafond d’une caverne, suivie d’une section très étroite, peut-être un mètre, dans laquelle on se laisse flotter et emporter par le courant.

La section chaos était très ludique, comptant des sauts, des toboggans et des endroits où il faut ramper ou se faufiler. Certains des toboggans donnaient l’impression d’être dans un tunnel. Il y avait aussi un rappel qui se faisait dans une étroiture intéressante à naviguer.

La section étroite, elle, était plus spectaculaire au niveau vue qu’au niveau de la progression. Tout de même vraiment un endroit exceptionnel à voir, endroit qui m’a permis de voir une autre facette des canyons de la Sierra de Guara.











Le canyoning peut parfois être dangereux, lors d’une descente dans un toboggan dans un tunnel, alors que j’étais le premier à descendre, le guide me mentionne qu’il est très important de rester coucher pour la descente, il ne faut pas s’assoir ni lever la tête. Pourquoi? Le tunnel est très étroit, le plafond est bas, et il y a une roche acérée qui dépasse du plafond à un endroit stratégiquement placée pour effectuer une opération de chirurgie esthétique sans frais.

J’ai fait la descente sans problème mais j’ai vu la roche de près … et c’était très, très, difficile de résister à la tentation de lever la tête pour voir où je glissais. D’autant plus que la fin du toboggan n’était pas visible d’en haut.

Celle qui m’a suivi, elle, a eu moins de chance, elle a frappé la roche près de l’œil, une belle coupure qui saignait beaucoup lorsque je l’ai sortie du bassin en bas du toboggan.  C’était une coupure profonde qui  demandera sans doute des points. J’ai mis ma main dessus pendant un bout de temps pour effectuer une pression pour que ça arrête de saigner, ce qui a pas mal réussis.

J’ai dit, en blague, qu’on devrait peut-être lui enfoncer la tête sous l’eau, très froide, pour que la contraction des vaisseaux, due au froid, arrête le saignement. Je devrai me méfier de mon côté pince sans rire, surtout en Espagnol, elle m’a crue et s’est enfoncée sous l’eau. Je lui ai dit que c’était une blague, elle a mentionné quelque chose à propos de l’humour canadien, désolé si je viens de faire honte au pays.

Elle a pu terminer, sans difficultés, la descente du canyon et la, longue, marche de sortie, mais cela n’a pas été le cas d’une petite fille de 11 ans, membre d’un groupe qui nous suivait, elle a glissé sur une roche et sa rotule est allée taper directement sur une roche. Je crois que c’est la blessure la plus classique en canyoning. Elle n’était plus en mesure de marcher (fracture? déchirure) et a été porté par un guide jusqu’à la fin du canyon. Ils ont appelé un hélicoptère pour l’évacuer mais, l’hélicoptère étant occupé à évacuer un blessé plus grave dans un autre canyon, quelqu’un qui s’est  cassé un tibia dans la marche d’approche du canyon que je vais faire demain, ils ont dut attendre qu’une équipe de secours vienne la chercher pour la remonter sur un brancard.
Le canyon, pour nous, s’est terminé par la marche de remontée, sous la pluie et quelques éclairs.

Je suis super content d’avoir fait ce canyon, cela m’a permis de découvrir un autre type de canyons.

Oh, vous penserez peut-être que faire du canyoning c’est un sport trop dangereux, pensez-y encore, voici comment je me suis blessé après avoir fait le Mascun : Je me suis cogné le petit orteil sur la patte de mon lit et, profitant de l’occasion, ai épluché une bonne partie de la peau sur le dessus de l’orteil. Le canyoning n’est pas dangereux, marcher dans une chambre d’hôtel, ça s’est dangereux.

Canyon de Formiga
Mon dernier canyon, oui, déjà, a été le canyon de Formiga. Cette fois-ci, la marche d’approche est beaucoup plus courte et facile … sauf la fin où nous devons marcher sur un « sentier » à mi-falaise, sur de la roche arrosée par des petites cascades venant de haut. Il y a plusieurs personnes qui sont tombées, et sont mortes, à cet endroit alors, depuis, il y a une main courante sur laquelle on s’attache pour nous retenir lors de chute ou glissade.


Ensuite, l’entrée dans le canyon se fait par un rappel le long d’une petite falaise, le seul rappel du canyon. Le restant est un canyon un peu plus technique avec de nombreux sauts, toboggans et quelques siphons.
Je trouvais que le premier toboggan, sous une roche, était un peu limite mais finalement il n’y a pas eu d’accident fâcheux.

C’était encore un très beau canyon, assez différent des deux autres. Mon appareil photo étant décédé pendant la descente, ayant pris l’eau, je n’ai que quelques photos.
Parmi les moments remarquables, il y a deux sauts d’une hauteur d’environ 7-8m dont la destination était de très petits bassins d’eau. Même si ils étaient plus grands qu’un verre d’eau, c’est toujours impressionnant de se lancer dans le vide de si haut.

Aussi, un siphon optionnel, appelé « la vulve de Lola », qui m’a fait vivre une expérience qui devait être proche du rebirth. Pour entrer dans le siphon, il fallait passer sous une cascade dont la pression m’a plaqué couché sur le dos sur le fond de la rivière. De cette position, je devais ramper sur le dos pour insérer mon corps dans un petit trou vertical, à l’aveuglette, recevant des tonnes d’eau sur moi. De l’autre côté de la cascade il y avait un peu d’air et un tunnel qui permettait de sortir de l’autre côté du rocher … Là je me suis retourné et j’ai observé la formation qui a inspiré le nom du siphon et effectivement, il porte bien son nom. Je me sens renaître …
Au risque de me répéter, encore un autre beau canyon et cette fois-ci, pas de blessures dans le groupe. À noter que j’ai fait ces deux derniers canyons avec des groupes de personnes qui faisaient du canyoning pour la première ou deuxième fois. Alors c’est certainement une activité accessible.

Prenez le temps de regarder le vidéo de ce canyon jusqu’à la fin, vous devriez voir quelqu’un passer dans le toboggan, assez spectaculaire.







Rencontres

Dans mes groupes de canyoning j’ai fait de belles rencontres, 2 couples de français, je suis même allé souper avec un couple, et un groupe d’espagnols de Madrid. Ça m’a donné une bonne dose de social!

Sierra de Guara – fin

J’aurai passé une semaine en Sierra de Guara et je crois que j’aurais pu en passer au moins deux. J’ai descendu 3 des 6 canyons emblématiques de la région. Il me resterait à faire le canyon de la Vero (facile, aquatique, pas de rappels), celui de la Peonera (intermédiaire) et de la Sierra Negra (très difficile et très long, + que 14 heures). Et probablement 100 autres canyons moins connus. Et de nombreuses randonnées et du rafting, du kayak et du vélo de montagne. Il y a donc matière à revenir plusieurs fois!
Je suis HYPER content d’être venu ici. Ce n’était pas très logique d’aller en Espagne alors que j’étais en Amérique Centrale et que je dois être à Boston pour quelques jours à la fin juin mais je tenais à y aller car cela faisait plus de 10 ans que j’avais repéré cet endroit pour y faire du canyoning. Avant même de savoir ce que le canyoning était j’avais vu une photo de personnes faisant du toboggan dans une cascade et cela m’avait marqué.
Alors peut-importe ce que me réserve la suite de mon voyage en Espagne, je suis déjà comblé!
-=-
La semaine prochaine, balade en voiture en no-where en Aragon et en Catalogne.

Au plaisir,

Sylvain

1 commentaire:

  1. Salut Sylvain, c'est Philippe de Toulouse
    Comment vas-tu depuis notre descente du Mascun ensemble ?
    Est-ce que je pourrais te demander de me partager toutes les photos que tu avais prises ?
    Je suis sûr qu'il y en a de Sandra et moi plus proches que celles de ton blog, qui d'ailleurs sont super belles.
    Le serpent a l'air impressionnant d'ailleurs ! ce que tu ne dis pas c'est qu'il faisait 5cm ;)
    J'espère que la suite de ton periple se passe bien, je te redonne mon courriel au cas où : philippe . darmagnac (@) free . fr
    A bientôt peut-être si tu passes dans le sud de la France
    Philippe

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