mercredi 3 août 2011

Séjour en Normandie et maintenant à Paris pour un mois


Merville-Franceville-Plage

C’est le nom du village normand où mes amis ont acheté une maison. En fait c’est une collection de villages qui ont été fusionnés dans une même localité. On est ici en plein cœur de l’histoire du débarquement de la deuxième guerre mondiale. Le village de Franceville a, d’ailleurs, été complètement détruit à cette époque et a été reconstruit par la suite.
Lors d’un passage précédant, en 2003, j’avais visité plusieurs des sites du débarquement alors je n’en parlerai pas plus dans ce blog sinon pour dire que pour les amateurs d’histoire, il y a vraiment beaucoup d’endroits et musés à visiter sur ce sujet.
Je suis arrivé à Franceville après avoir fait un magnifique séjour à Montréal pendant lequel j’avais eu l’occasion de voir et festoyer avec amis et famille. La température, à Montréal, était parfaite, un peu avant la grosse canicule de juillet.

En Normandie, par contre, je me retrouvais seul, malade (n’ayant toujours pas réussi à guérir le rhume que je traine depuis le Belize), il pleuvait et il faisait froid! En fait, pendant tout la durée de mon séjour en Normandie le mercure a peiné à dépasser les 20 degrés. Mes premiers jours en Normandie se sont donc passé dans une ambiance plutôt maussade mais, signe avant-coureur de la chaleur des normands, j’ai quand même été invité deux fois à souper dans la famille de mes amis.
Puis, mes amis sont arrivés et, quelques jours plus tard, le soleil est réapparu.

… et le tourbillon social a commencé! Les normands sont très, très chaleureux et socialisent beaucoup. Le point d’ancrage de cette socialisation est … le repas. Repas qui commence avec l’apéro suivi d’une entrée, d’un plat principal, d’une salade, du plateau de fromages et, souvent, des desserts. Le tout, copieusement arrosé de très bons vins ou de cidre, s’étalant sur quelques heures.
Une fois mon postérieur (et ma panse!) entrainés, j’ai passé beaucoup de bon temps autour d’une table à discuter avec des gens chaleureux et très gentils.
Et j’ai tellement bien mangé! J’ai été reçu comme un roi! Un gros merci à Marie-Claude et Dominique qui m’ont fournis pendant mon séjour beaucoup plus que 4 murs et un toit mais plutôt un doux foyer!




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Une fois le soleil arrivé, nous avons pris l’habitude d’aller nous baigner à tous les jours en fin d’après-midi. L’eau, à 16-17 degrés était plutôt froide mais, avec beaucoup de volonté, après quelques répétitions, cela devenait de plus en plus facile d’y aller. Les normands ont la couenne dure, même si il ventait et il faisait moins que 20 degrés, il y avait quand même pas mal de monde sur la plage en train de se faire bronzer.

Plage qui changeait énormément selon les marées, il y avait une très grande différence entre la marée basse et la marée haute.

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Note : Il ne faudrait pas penser qu’il fait toujours aussi froid en Normandie, le mois de juillet, partout en France, a été exceptionnellement froid et pluvieux.

La traversée de la baie du Mont Saint-Michel

Lieu d’un phénomène maritime exceptionnel, cette baie, d’environ 200km carrés, se découvre presque complètement lors de la marée basse. L’eau se retire sur plus de 10km. Deux petites îles granitiques y sont situées, Tombelaine et le Mont Saint-Michel.

Sur l’île du Mont Saint-Michel se trouve une abbaye, et un petit village, qui sont une destination de pèlerinage depuis plus de mille ans. Il s’agit du deuxième site le plus visité en France, avec plus de 3 millions de visiteurs par an.

Plutôt que de me rendre en voiture à l’île et de la visiter avec une horde de touriste j’ai opté pour la traversée de la baie par marée basse. C’est une traversée, d’environ 15km aller-retour, à partir du Bec d’Andaine, qui se fait pied-nus en marchant sur le sable, la glaise et la vase.

Il est impératif de faire cette traversée avec un guide (http://www.cheminsdelabaie.com/) car le chemin sécuritaire change de marée en marée et l’endroit qui était sécuritaire hier ne l’est peut-être plus aujourd’hui. La marée monte assez rapidement, jusqu’à 6km à l’heure et peut coincer des marcheurs perdus sur un îlot de sable se rétrécissant de minute en minute.

Il y a aussi les sables mouvants dont le guide nous a fait démonstration. Je m’attendais à marcher sur une surface dans laquelle je m’enfoncerais mais c’est beaucoup plus traitre que cela. Le sol est en apparence très solide. Ce n’est que lorsqu’il est soumis à des vibrations (comme le piétinement de milliers de pèlerins ou de soldats en armure) qu’il commence à onduler comme s’il s’était transformé en pâte à modeler et, soudainement, il se liquéfie et tout ce qui se trouve dessus commence à s’enfoncer.

Pour en faire la démonstration, notre guide nous a fait taper des pieds et une grosse plaque de sol jusque-là très solide s’est mis à bouger. Quelques secondes plus tard j’avais les jambes enfoncés jusqu’aux genoux. Il faut dire que j’étais un participant très enthousiaste.


Même avec les jambes enfoncées aux genoux ça m’a été difficile de me déprendre. Si je m’étais enfoncé jusqu’à la taille, je n’aurais pas pu me déprendre seul. Pour des raisons de densité il est impossible de s’enfoncer complètement mais ce fait ne sauvera pas votre vie lorsque les sables mouvants sont sous l’eau (ainsi que votre tête) ou que la marée montante se rapproche rapidement de vous …

Ajoutez la possibilité de brouillard, fréquent à cet endroit et le fait que les lits des 3 fleuves qui se jettent dans cette baie se déplacent régulièrement et vous aurez les ingrédients pour une traversée cauchemardesque.

Imaginez plusieurs milliers de pèlerins faisant la traversée quand, soudainement, le sol se dérobe sous leurs pieds …

Mais, bon, l’église catholique avait une réponse à cela, un pèlerin qui mourrait pendant son pèlerinage recevait un passage direct vers le paradis, sans passer GO, peu importe la gravité de ses péchés. Pour certain, c’était peut-être la seule façon d’aller au paradis!

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Peut-être vous dites-vous que ces sables mouvants sont impressionnants mais qu’à moins de courir après il y a peu de chance que vous en rencontriez? Je vous invite à regarder ce vidéo du tremblement de terre en 2011 en Nouvelle-Zélande et vous verrez que ce n’est pas juste en marchant qu’on fait des vibrations et que ce n’est pas juste dans des baies qu’on trouve des sols qui se liquéfient (regardez au moins la voiture vers 0 :45 dans le vidéo …)

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Notre traversée, faite sous un ciel couvert, s’est faite sans anicroche. Nous avons eu environ une heure au Mont lui-même pour luncher et j’en ai profité pour faire une promenade éclair sur le site. C’est vraiment un site très touristique, il y avait foule! Je crois que c’était beaucoup plus agréable de voir le Mont au loin à partir de la baie que de le visiter. Par contre, une visite avec un guide qui aurait pu raconter les histoires du Mont aurait sans doute été très agréable.





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J’ai appris un nouveau mot : Mascaret, je vous invite à lire là-dessus, cela pourrait sauver votre vie!

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Mentions Spéciales

  • Le marché ambulant qui venait à Franceville à tous les jeudis.
  • Les bons vins que Dominique nous ouvrait (comme un Mercurey 198X).
  • Le verre de Muscat que Michel, père à Dominique m’a souvent offert.
  • Le vieux fromage de Comté ainsi que celui de Gruyère dont on s’est régalé, bon à s’en rouler par terre, plein d’umami. http://fr.wikipedia.org/wiki/Umami
  • Le pouce magique de Marie-Claude qui a été utilisé pour masser mon cou et ceux qui étaient dans le besoin.
  • Marie-Claude qui m’a tiré au tarot.
  • Le guichet automatique de Caën qui m’a fait avoir des sueurs froides en avalant ma carte.
  • Le merveilleux système de trains français pour aller à Paris.
  • Une sortie en catamaran avec Dominique, qui a été un très bon élève!
  • Yvette et Michel, les parents à Dominique, qui m’ont reçu plusieurs fois.
  • Sylvia et Jean-Luc, qui m’ont aussi reçu plusieurs fois.
  • Le pain frais matinal de la boulangerie du coin.
  • J’ai réussi pour la première fois de ma vie à reproduire la recette de crêpes spéciale de ma mère, en manger en Normandie avec du sirop d’érable.
  • La mer fertile nous ayant offert deux fois des coques récoltées par Dominique le matin même.
  • La mer fraîche, tellement revigorante, et salée, bonne pour les sinus.
  • Mes fesses pour m’avoir permis de rester assis si longtemps sur des chaises pour profiter de bonne bouffe et bonne compagnie.
  • Le vide grenier collectif du 31 juillet, vente de garage monstre.
  • Marie-Claude et Dominique, encore une fois, pour avoir été de si bon hôtes!






Paris

Je suis maintenant à Paris, pour le mois d’août entier. Mon objectif est de tenter d’y vivre un peu comme un Parisien et non comme un touriste. Dans cet objectif je me suis loué un appartement, avec une cuisine, dans le 9ieme arrondissement, près du métro Blanche. Pour le trouver, plutôt que de chercher des annonces, j’ai décidé de renverser le marcher et d’annoncer mon souhait sur deux sites et de faire mes recherches à partir des réponses reçues.
Le site Craigslist a donné la meilleure récolte. Plus de 30 propositions de location reçues en quelques jours. J’ai en retenu 5 que j’ai visité lors d’une escapade, en train, à Paris à partir de la Normandie et celui que j’ai retenu finalement me coute 1000 Euro pour le mois, tout inclus.
Je vous raconterai Paris dans un prochain blog …

Futur

J’ai déjà acheté mon billet d’avion pour aller en Slovénie, le premier septembre. Imaginez-vous donc que ce billet, un aller simple, avec EasyJet, incluant le supplément pour bagage en soute et l’embarquement prioritaire m’a couté 85$. Pas 85 Euro. 85$ CDN. Wow. À quand ce type de transporteur au Canada?
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Au plaisir,

Sylvain

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