lundi 28 novembre 2011

Madagascar: Sud

Du 22 au 28 Novembre 2011

Dans mon dernier blog je m’interrogeais, sur ma capacité, voir mon désir, de faire plusieurs parcs nationaux. Je trouvais que l’accès à certain était cher, relativement parlant, et difficile, pour un voyageur seul.

Après réflexion, j’ai choisi d’aller au parc qui avait l’accès le plus facile, le parc de l’Isalo, près de la ville de Ranohira. J’ai aussi décidé de me payer un peu de luxe en allant dans un établissement très luxueux.

Même si il y en a trois près du parc, ça a failli être impossible, les deux premiers (Le relais de la Reine et Le jardin du Roy) étaient complets! Je me suis donc rabattu sur le Satrana Lodge, un des coups de cœur du Lonely Planet.

Le trajet de taxi brousse, très chaud, s’est bien passé et, entre deux périodes de somnolence, en regardant les paysages, je trouvais que c’était pas mal hostile. De grandes vallées, sur un plateau, semi-arides, … Et un soleil brulant …J’avais tellement chaud que j’étais de moins en moins sûr que j’avais le goût d’être de ce genre d’environnement …

Satrana Lodge

Je savais que je sortais du circuit des backpackers, de toute façon l’établissement de prédilection était aussi complet, mais je n’étais tout de même pas bien préparé à me retrouver seul dans un endroit vraiment sublime …

Un hôtel, composé de bungalows partiellement en tente et en dur situé pas loin d’une falaise de grès et dominant une vallée à l’herbe dorée. Et, tellement invitante par la chaleur et les 7 heures de taxi brousse, une piscine …

L’hôtel a son propre jardin, pour des aliments plus frais et produit sa propre électricité, à l’aide d’une génératrice cachée derrière la montagne …

Ce n’est pas dans tous les hôtels haut de gamme qu’on se fait dire à l’arrivée qu’il y a de l’électricité seulement pendant 6 heures le matin et 6 heures le soir.

L’hôtel m’avait réservé une chambre avec deux lits simples et, lorsque je l’ai constaté, j’ai demandé d’avoir une autre chambre avec un grand lit. Je n’allais tout de même pas payer trois fois mon tarif d’hôtel moyen à Madagascar pour me retrouver à dormir dans un lit simple …

Assis sur une des deux chaises de mon balcon, regardant la lumière du soleil baissant sur les falaises de grès et la terre, rouge, de la vallée, un cadre vraiment exceptionnel, écoutant la trame sonore de l’endroit, criquets, vent, gazouillements d’oiseaux et les gémissements d’une femme gravissant la pente de sa montagne de plaisir, j’ai eu un petit coup de cafard … Me sentant seul au monde et ressentant à la fois le bon côté et le mauvais côté de la chose …

Parfois, une chaise vide n’est qu’une invitation à l’imaginer occupée … Ça doit être comme le verre d’eau, c’est-à-dire que c’est à moi de décider comment je veux voir les choses, je peux imaginer ces deux chaises comme étant à moitié vides ou à moitié pleines …



La suite des choses demandant un peu d’organisation, je me suis mis à la tâche pour organiser mon départ, dans deux  nuits et, surtout, la randonnée que je voulais faire dans le parc le lendemain matin.

J’ai essayé de voir s’il y avait d’autres voyageurs indépendants à mon hôtel, mais, non, tous les autres étaient là en voyage organisés. J’ai dû donc me prendre mon propre guide même si je trouvais que le tarif était relativement cher, à 125$ pour la journée de randonnée en incluant le transport à l’entrée du sentier et à la sortie, pour m’éviter au moins 3 heures de marche au gros soleil et me permettre de voir plus dans le parc.

Relativement cher parce que le revenu moyen malgache est d’environ 40$ par mois …

Voyageurs Indépendants

À date je n’ai pas vu aucune structure dans les hôtels où je suis passé pour favoriser le regroupement des voyageurs indépendants pour partager les frais des excursions ou le transport, à part les taxis brousses, pour aller d’un endroit à l’autre. Je peux comprendre la chose lorsque je suis allé dans un hôtel de luxe, où il n’y a pas vraiment de touristes indépendants, mais c’était le cas aussi dans les hôtels budgets.

Randonnée dans l’Isalo

Le rendez-vous avec mon guide, qui vient me chercher à l’hôtel, est pour 07 :30, afin de commencer à marcher avant les grandes chaleurs. J’ai pris l’excursion qui couvre le plus de sites pouvant être couverts en une journée. Au programme : La piscine naturelle, marche sur une crête, descente et marche pour remonter un canyon jusqu’à deux autres piscines naturelles, appelées piscine noire et piscine bleue.

J’ai été avisé d’apporter de l’eau en masse, il fait très chaud dans le parc, de la crème solaire, un chapeau, un piquenique et … encore de l’eau.

J’ai décidé de mettre mon petit kit « Laurence d’Arabie », comme si j’allais traverser un désert et d’exposer le moins possible de peau au soleil. Ça tombe bien, ça fait plusieurs mois que je ne l’ai pas mis et je me demandais justement si je ne devrais pas alléger mes bagages en enlevant ce linge que je ne porte pas … Une chance que j’ai résisté à la tentation de faire cela il y a quelques jours …

Nous commençons la randonnée et je m’aperçois assez rapidement qu’il y quelque chose qui cloche chez moi … Je manque un peu d’énergie. Je mets cela sur le compte de mes problèmes digestifs que je traine, sans avoir pu les régler, depuis la réunion. Je n’ai presque pas mangé ce matin, je n’avais pas faim. Ce n’est pas grave, il n’y a pas énormément de dénivelé alors je n’ai pas de problème à marcher d’un bon pas.

Mais je transpire beaucoup, beaucoup plus qu’habituellement.

C’est une belle balade, ponctuée de petites pauses pour se baigner dans des étangs ou pour observer des points de vue. Mon guide me parle de la faune et de la flore du parc et m’aide à repérer certains insectes, comme le phasme, qui sont très camouflés. Je vois des caméléons, des oiseaux et, en fin de randonnée, des lémuriens, mes premiers!









Les baignades sont tellement agréables! L’eau est froide et, sous ce soleil de plomb, ça fait tellement de bien. Lors de la pause pour le lunch, un nouveau problème apparaît … Je ne suis pas capable de manger. Juste prendre une bouchée de mon sandwich me dégoute …

Et, étrangement, après la baignade, alors que je me tiens à l’ombre, je frissonne. Pourtant il fait quand même très chaud …

Sur le chemin du retour, ayant fait un bon temps, nous avons l’option d’aller voir une autre cascade mais j’indique à mon guide que je préfère rentrer, je me sens de moins en moins bien …

J’ai trouvé le parc beau mais je n’ai pas été estomaqué par les paysages. Jean-Michel m’avait averti un peu sur les parcs en me disant que c’était, à son avis, un peu surfait. Je suis content d’avoir fait cette randonnée mais cela ne sera pas un des points forts de mon séjour à Madagascar.

Tente Microonde

De retour à ma chambre, je me déshabille et m’allonge de tout mon long dans mon grand lit, tout en jetant mon pyjama par-dessus mes parties stratégiques pour garder un peu de modestie si jamais quelqu’un regarde par une des fenêtres en moustiquaires … (et des fenêtres il y en a).

Et j’essaie de faire une sieste, je sens que j’en ai vraiment besoin …

Ça ne marche pas. Je tombe plutôt dans une espèce de torpeur. J’ai l’impression que des rayons de soleil passent au travers du toit de la tente et me passent des parties du corps au four microonde. Parfois, je me mets à rêver et, quand je me réveille, je suis un peu confus à savoir qu’est-ce qui est réel ou pas.

Après une heure ou deux ainsi, je m’aperçois que je ne tolère même pas la chaleur de mes mains en contact sur ma peau. J’ai finalement la présence d’esprit de prendre ma température …

102.4. Gulp.

Un peu plus tard, 102.7. ReGulp.

C’est plutôt inquiétant … Ne sachant pas trop pourquoi je fais cette fièvre je n’ose pas prendre de médicaments. J’ai la possibilité d’une crise de malaria en tête et je sais que si je prends quelque chose je peux fausser le test qui peut être fait dans une pharmacie.

J’envisage que c’est peut-être de la déshydratation et que je devrais boire une solution pour me réhydrater mais je n’ai plus de sachets. Sachant que je peux en fabriquer moi-même, pas complètement mais au moins pour dépanner, alors après avoir vérifié les proportions dans mon guide de voyage je vais au bar de l’hôtel et leur demande du sucre, du sel et un entonnoir pour verser le tout dans ma bouteille d’eau. (Les proportions sont, pour 1 litre d’eau, 8 c. à thé de sucre et 1 c. à thé de sel)

Et je commence à me réhydrater.

En soirée je ne suis toujours pas capable de manger et je décide d’accepter l’offre de mon guide, il m’avait offert une voiture avec chauffeur pour sortir de la région, à un tarif très cher mais tout de même moins que celui de l’hôtel. Je ne désire vraiment pas faire du taxi brousse dans l’état où je suis.

Sortie de la Région

Le lendemain matin la fièvre est redescendue mais je n’ai toujours pas le goût de manger. Je fais donc le trajet jusqu’à Tuléar (300 quelques km) dans la voiture de mon guide. En plus du chauffeur, qui ne parle pas français, mon guide a envoyé quelqu’un qui parle français pour répondre à mes questions en chemin.

Je n’ai pas vraiment le goût de faire de visites, j’ai juste hâte d’être dans une ville avec des médecins et pharmacies. Les paysages, tout au long de la route, sont très, très arides et m’apparaissent vraiment hostiles. Nous passons par deux villes champignons qui se sont développées ces dernières années suite à la découverte de gisements de saphirs. Ça a créé une ruée vers les saphirs et des zones de « wild west », plus dangereuses que le reste de Madagascar. Il est d’ailleurs recommandé de ne pas s’y retrouver à passer la nuit.

On ne s’y arrêtera même pas ...
En route j'ai tout de même l'occasion de voir mes premiers baobabs …

Quelques heures plus tard nous arrivons à Tuléar et mon escorte me dépose à mon hôtel et repart …

Mon guide à Isalo

Mon guide dans Isalo, un jeune de 27 ans, est natif de la région et fait partie de l’ethnie des Baras. Il m’a parlé des cérémonies funéraires de Madagascar et de son ethnie. Lorsque quelqu’un meurt, il est embaumé et mis dans un cercueil temporaire, habituellement en bois. Ce cercueil est caché pendant quelques années dans une caverne au pied des falaises de l’Isalo et, éventuellement en est ressorti pour la cérémonie de retournement des morts.

Cette cérémonie consiste à récupérer les os, les laver et les mettre dans un nouveau linceul. C’est aussi l’occasion de grandes fêtes auxquelles toute la famille est conviée. Cela donne lieu à de grands excès, surconsommation d’alcool, sacrifice de zébus pour les manger, …

Après, la famille va aller porter les restes dans une autre caverne, celle-ci à mi- falaise, au péril de leurs vies,  pour la demeure permanente du défunt.


Pour les malgaches animistes la mort n’est pas la fin de la vie mais plus une autre étape de la vie et les ancêtres continuent de vivre avec les vivants. Les ancêtres surveillent aussi le respect des fadys (nombreux tabous dont je parlerai peut-être une autre fois) qui régissent la vie quotidienne des malgaches.

Une autre tradition des Baras est le vol de zébus. Cela est un rite de virilité pour le jeune homme qui va se marier, il doit prouver sa valeur en volant des zébus pour les offrir à la famille de sa future épouse …

C’est très dangereux car le zébu est le compte de banque des malgaches et, de nos jours, les propriétaires sont prêts à tuer pour défendre leur propriété.

Mon guide, à la fin de l’adolescence travaillait dans une des villes des saphirs, faisant beaucoup d’argent en agissant comme intermédiaire entre les acheteurs thaïlandais et sri-lankais et les vendeurs malgaches. Il dépensait tout son argent en menant une vie dissolue, alcool, tabac, sexe, …

Et un jour, vers l’âge de 21 ans, il a décidé de changer sa vie. Il a décidé de devenir responsable et de se marier. Il a marié une femme venant de Tuléar, d’une autre ethnie, ce qui l’a soulagé de l’obligation de voler des zébus. Et, depuis, il a eu deux enfants avec elle et travaille comme guide. Il lui confie tout son argent et c’est elle qui gère l’argent du couple. Contrairement à beaucoup de ses compatriotes il ne désire pas avoir plus d’enfants, pour pouvoir leur offrir un meilleur avenir. Il vient lui-même d’une famille de 12 enfants et, de nos jours, les familles de 6 enfants et plus sont normales …

Oh, quelle âge avait sa femme quand ils se sont mariés? 15 ans! Même de nos jours, plus on s’enfonce dans la campagne, plus les femmes filles se marient jeunes.

Tuléar

Rendu à Tuléar, je me suis installé dans ma chambre et elle ne m’épatait pas trop trop, la seule chambre disponible était une chambre dont les volets de métal restaient toujours fermés et la porte donnait dans un garage. Au moins il y avait l’air climatisé. Mais, heureusement, une chambre s’est libérée et j’ai pu monter au deuxième étage, avec une terrasse.

Je suis allé à la recherche d’une pharmacie pour voir ce que je devrais faire avec ma fièvre et mes troubles digestifs et la pharmacienne ne pensait pas qu’il s’agissait d’une crise de malaria  parce qu’il était trop tôt pour que la période d’incubation soit terminée. Aussi, la fièvre ne serait pas retombée toute seule. Donc inutile de faire le test. Elle me prescrit plutôt une méga-dose de cipro, 2g, (un traitement flash) à répéter le lendemain si nécessaire, et me prescrit aussi un antiparasitaire pensant que j’ai peut-être ai été colonisé par des amibes …

J’étais un peu hésitant parce que je ne trouvais pas de référence sur Internet sur la prise d’une si grande dose de cipro et que le médicament antiparasitaire est banni aux États-Unis mais j’ai procédé quand même …

J’ai aussi essayé de m’acheter des sels réhydratants mais toutes les pharmacies de la ville sont en rupture de stock parce que le distributeur l’est aussi. Je vais donc continuer à me faire ma concoction.

Après une sieste, je trouve que je me sens assez bien pour recommencer à bouger dans les prochains jours et j’organise un déplacement, pour le lendemain, pour le village d’Anakao, un petit village de pêcheurs.

Je prépare aussi la suite de mon voyage, mon arrivée en Thaïlande, et, signe que je suis encore pas mal poqué, je me trompe et j’achète des billets d’avion non-remboursables Bangkok-Chiang Mai pour la mauvaise journée. Une chance que le billet ne coutait que 100$. Je pourrais faire un changement de date mais le frais de changement de date est plus élevé que l’achat d’un nouveau billet …

Anakao

Pour se rendre à Anakao, on a le choix d’y aller en 4x4, 10 heures de mauvaises piste, en pirogue à voile, 4 ou 5 heures si le vent est dans la bonne direction, ou en bateau à moteur express, environ 1 heure mais départ tôt le matin pour faire le trajet avant que le vent ne se lève.

J’ai bien choisis le transfert en bateau express et cela a vraiment été d’une grande efficacité et super bien organisé, chose pas particulièrement commune dans ce pays. Ça a même été l’occasion pour moi d’essayer un nouveau moyen de transport, la charrette à zébus, pour traverser la région de sables et d’algues qui, à cause de la marée basse, nous séparait du bateau. Cet espace, à Tuléar, était vraiment sale et j’ai été content de ne pas avoir à y mettre les pieds.


Lors de l’arrivée à l’hôtel, il a fallu par contre patauger un peu, le bateau ne pouvant pas s’approcher jusqu’au rivage.
La plage est vraiment très belle et déserte ...

Ma chambre était un petit bungalow, en bois, sur une dalle en ciment, sans eau courante mais avec tout de même de l’électricité (mais pas de prises) produite par l’énergie solaire. On m’a expliqué la fonction des seaux dans la salle de bain … Le gros baril, d’eau salée, est utilisé avec une chaudière, pour chasser la toilette. Les autres, d’eau douce, sont utilisés pour la douche. C’est –à-dire que je prends une tasse d’eau douce et m’arrose avec. Il y a aussi un petit chauffe-eau solaire, à l’extérieur, où je peux aller chercher de l’eau chaude. Il s’agit de deux marmites dans un coffre couvert d’une feuille de verre. Même si je n’ai pas eu à utiliser l’eau chaude, je l’ai quand même testé et c’était vraiment très efficace comme système de chauffage.





Habitation rustique! Il n’y a pas de verre dans les fenêtres et plein de craques et jours dans les murs et entre les murs et le toit. Heureusement, il n’y a presque pas de moustiques ici en cette saison (et il semble que lorsqu’il y en a ils ne sont pas porteurs de maladies). Il y a des moustiquaires qui couvrent les lits.

J’ai choisi cet hôtel parce qu’il était un coup de cœur de Lonely Planet, pour l’accueil, l’aspect écologique et le fait que tous les invités mangent à la même table ce qui favorise les conversations. Sur ce dernier point je suis un peu déçu : Je suis le seul à l’hôtel en arrivant.

Mais la déception a été de courte durée, j’ai aimé discuter avec un couple de français, qui habitaient à l’île Maurice, qui ont tout laissé pour venir s’associer avec les propriétaires de l’hôtel pour mettre en place des activités touristiques comme la balade en 4x4, les cours de kite surf et, éventuellement, un centre nautique.

Ils hésitaient entre partir 4 à 5 ans en voilier autour du monde ou ce projet et on a discuté de comment ils ont pris leur décision.

Un jeune couple de belges flamands, arrivé sur le bateau avec moi, a aussi décidé de s’installer à l’hôtel et nous avons socialisé ensemble.

Le lendemain un groupe de voyage organisé de 4 couples âgés de français sont arrivés mais je n’ai pas eu de contacts avec eux.

C’était drôle, nous mangions à la table communautaire et, étant le seul voyageur seul, c’est moi qui avait la place du bout et qui « présidait » aux repas.

… Aux repas qui étaient vraiment délicieux et fait à partir de produits frais. Le poisson ou les fruits de mers étaient pêchés la journée même ou la veille. Le steak de zébu marchait peut-être à côté de l’hôtel quelques jours auparavant …

Même si j’ai dû faire très attention à ce que je mangeais, en limitant les quantités, pour m’aider à me remettre sur pied, j’ai bien apprécié manger dans cet hôtel et mon séjour en général.

Village d’Anakao

Le village d’Anakao, à environ 30 minutes de marche de l’hôtel, est peuplé par des malgaches de l’ethnie Vezo, un peuple de pêcheurs qui était, auparavant, nomade. J’y suis allé m’y promener et le village était très rudimentaire. J’ai été pas mal sollicité et, à certain moment, un peu envahi par des petites filles qui voulaient avoir des cadeaux. Des adultes s’en sont mêlés et m’ont libéré de mon attroupement qui s’en venait un peu trop insistant!





Une des petites filles voulait que je la prenne par les bras et que je la fasse tourner dans les airs. Je l’ai fait et, alors, toutes les petites filles voulaient avoir leur tour. J’ai eu peur par contre quand j’en ai pris une qui avait de si petits os et des bras si maigres que j’avais peur de les lui arracher …

Le coup d’œil sur les pirogues de pêcheur navigant sur la mer, à voile, à la rame ou à la perche était vraiment beau. Lorsque le vent était fort, ce qui a été le cas pendant toute une journée, c’est spectaculaire de voir à quelle vitesse ils filaient sur l’eau …




C’était aussi vraiment impressionnant de les voir remonter, pendant des kilomètres, dans le vent, le long de la plage, transportant de lourdes cargaisons, en utilisant que des perches …

La source d’eau douce la plus proche étant à 20km de là (tu parles d’un endroit pour placer un village, j’imagine que la richesse de la mer et l’aspect paradisiaque de la plage devait compenser), ils dépensent beaucoup d’énergie à s’approvisionner en eau.

En général les gens étaient gentils mais, étrangement, me semblaient moins accueillants que dans d’autres villages où je me suis promené.

Snorkeling

J’ai fait une sortie de snorkeling en pirogue à moteur. J’aurais pu prendre une pirogue à voile, moins cher et plus pittoresque mais, ce matin-là, la houle limitait l’accès aux sites de snorkeling et j’aurais dû me contenter d’en faire sur le bord de la plage de l’île de Nosy Ve.



Les coraux étaient beau, sans être extraordinaires, la visibilité, à cause de la houle, pas très bonne et je n’ai pas vu beaucoup de gros poissons. C’était tout de même une belle sortie. Au retour nous nous sommes échoués sur le corail et nous avons dû pousser le bateau en marchant sur le corail pendant un long moment. Je ne pouvais que me demander quel dommage ça faisait au corail.

Je suis me suis bien sur pris la jambe dans un trou et l’ai ressorti avec des éraflures ensanglantées …

Pour terminer, les guides m’ont laissé marcher sur l’île de Nosy Ve, en face d’Anakao, où j’ai vu des termitières, du terrain brulé par le feu et des arbres pleins d’épines …





Farniente

Le snorkeling a été la seule activité que j’ai faite à Anakao, à part quelques baignades et marches sur la plage. Le reste du temps je lisais, dans mon hamac ou dans mon lit et, généralement, je me reposais et essayais de me remettre sur pied.

Ça a aussi été l’occasion de regarder quelques émissions de série de télé américaines que j’avais préalablement téléchargée …

Je dois donner aussi une mention spéciale au ciel nocturne d’Anakao. L’absence de source de pollution visuelle le rendait magnifique.

Retour sur Tuléar, avion pour Tana, avion pour Diego Suarez, dans le nord …

Alors que j’écris ces lignes je suis de retour à Tuléar d’où je prendrai un avion mardi pour aller à Tana et, de là, mercredi, j’irai à Diego Suarez pour passer une dizaine de jour dans le nord de Madagascar. Mon séjour à Madagascar tire à sa fin et, même si j’aime beaucoup ce pays, je dois dire que je commence à beaucoup penser à la Thaïlande, ma prochaine destination.

Comme je compte me louer un appartement à Chiang Mai, pour quelques mois, j’ai un certain plaisir à imaginer avoir un endroit que je pourrai appeler « chez moi ».

Au plaisir,

Sylvain

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