jeudi 25 avril 2013

Un nouveau départ ...


Du 17 au 25 avril 2013

Un nouveau départ

Coucou! Me revoilà! Vous ne pensiez tout de même pas que j’avais accroché définitivement mon sac à dos? Un peu plus d’un an après mon retour, une fois ré-établi à Montréal, une fois rétabli de mes aventures bactériennes non-identifiées à Madagascar (presque un an!), me voilà reparti. Oh, pas pour longtemps, « juste » pour deux mois. Mais, tout de même, en no-where, en Turquie, en sac-à-dos, …

Je continue donc ce blog!

Travel hacking

Certains d’entre vous utilisent sans doute des points aéroplan pour voyager. Peut-être avez-vous été aussi scandalisé que moi lorsque vous avez vu AP commencer à charger d’énormes surcharges de carburant sur la plupart des vols. Dans certain cas les taxes et la surcharge valent presque autant qu’un billet en classe économique. Un vrai scandale! Une escroquerie!

Il reste encore quand même quelques possibilités, AP ne charge pas la surcharge sur tous les billets, cela varie selon le transporteur. La liste est peut-être changeante mais, au moment de ma réservation, il n’y a pas de surcharge pour les billets de Swiss. Le site de AP ne montre pas ces billets en premier, bien sûr. Ça vaut donc la peine de chercher les dates pour lesquelles ce genre de billet est disponible.

Ça fait la différence entre un vol ayant des frais de 89$ et 496$ pour un billet aller simple Montréal Vienne en classe affaire. Encore plus pour des billets vers l’Asie. Ça vaut donc la peine de chercher un peu.

Je reviendrai le 17 juin en profitant des vols directs d’Air Transat entre Montréal et Istanbul, qui, en début de saison, ne sont vraiment pas cher du tout.

Vienne

Bien oui, Vienne. Je sais, je sais, j’ai dit que j’allais en Turquie mais en travaillant sur mon routing j’ai vu que Vienne serait un arrêt très pratique. J’ai donc écrit à mon amie Tünde, rencontrée en 2011 lors de mon passage rapide à Vienne, pour savoir si ça tomberait bien que j'y passe et, surprise: Non seulement ça tombe bien mais elle et ses copines organisent un party inspiré de Burning Man, thème « Pirates », party auquel Tünde me convie et me dit qu’il ne faut absolument pas que je manque.

Je suis donc parti pour Vienne où j’ai été super bien reçu. Le système de transport en commun de la ville m’a encore vraiment époustouflé. Vienne, sous la grisaille, m’avait laissé un peu froid lors de mon dernier séjour, mais cette fois j’ai vraiment beaucoup apprécié.

Et le party pirate a été un très grand succès!


J'ai trouvé les éléments de costume chez Kilo Fripe, sur St-Laurent, un bel endroit, très abordable, pour trouver ce genre de choses ... une belle trouvaille.

Burning Man

C’est quoi ça Burning Man ? Un festival qui a lieu à tous les ans dans un désert au nord du Nevada. C’est très difficile à décrire comme festival, surtout que je n’y suis jamais allé. Mais je compte bien le faire cet été, j’ai un billet. C’est rendu très populaire, 40 000 billets se sont vendus en quelques heures au mois de février.
Tous ceux qui y sont allé m’ont dit qu’ils en sont revenus … transformés. On verra bien ce que ça me fera … C’est certain que ça va me sortir énormément de ma zone de confort. À suivre …

Budapest

Tant qu’à être à Vienne, profitant du super réseau de train, j’ai décidé d’aller passer 24 heures à Budapest en attendant le party Pirate. J’ai été surpris par cette ville. Je ne m’attendais pas à une ville si développée qui ne semble pas avoir grand-chose à envier aux grandes capitales européennes. En fait s’en est une. Il est possible d’y louer un appartement meublé dans le centre-ville à moins de 30 euro par jour, ça pourrait être une bonne base pour explorer la région …

Turquie

Profitant d’un vol d’un transporteur à rabais SunExpress, j’ai quitté Vienne par un beau dimanche après-midi, pour aller directement à Antalya, sur le bord de la méditerranée,

Bureaucratie turque

Une fois installé dans ma petite pension (Sabah Pansiyon, située dans la vieille ville d’Antalya (Kaleici)), ma première priorité est de brancher mon téléphone au réseau 3g de Turkcell, de façon à avoir l’Internet partout dans le pays. Je visite donc une boutique, qui me vend une carte SIM (environ 30$) (mon téléphone est déverrouillé) et, voilà, je suis branché. Pour 15$ par mois, j’ai droit à 1 gig de données. C’est très pratique, surtout pour moi qui utilise beaucoup l’Internet pour planifier mon voyage et pour rester en contact avec ma vie québécoise.

Mais…. Mais le gouvernement turc a passé une loi pour éviter l’importation illégale de téléphone. Les téléphones étrangers doivent être enregistrés à l’état, un maximum par année par passeport. Sinon … après 2 à 4 semaines le téléphone est coupé et c’est très difficile de le réactiver. Pour ceux qui sont ici pour une-deux semaines ce n’est pas un problème mais pour les voyageurs de plus longue durée …

J’avais demandé à la préposé si elle avait enregistré mon téléphone et elle m’avait répondu oui (on avait quand même une énorme barrière linguistique), mais j’avais un doute. Le lendemain je suis allé vérifier et, effectivement, cela n’avait pas été fait. En plus, pendant ce temps-là, je reçois plein de textos en turc que je dois traduire pour être certain que ce n’est pas un avertissement me disant que mon téléphone va exploser bientôt …

Voici donc ce j’ai dû faire pour enregistrer mon téléphone :
  • -          Aller à une banque, attendre 45 minutes pour que mon numéro soit appelé, pour me faire dire que j’étais dans la mauvaise file. Reprendre un ticket, attendre un autre 45 minute, pour me faire dire qu’ils ne pouvaient le faire pour un étranger.  La banque m’indique qu’il faut que j’aille à un autre endroit. Ils m’écrivent quelque chose sur un bout de papier et, une fois sorti, avec l’Internet et google translate je vois qu’ils m’ont juste donné le nom d’un grand boulevard. Pas très utile.
  • -          Retourner à Turkcell pour me faire dire d’aller à une autre banque.
  • -          Aller à cette autre banque, attendre 30 minutes, pour me faire demander mon sex number, non, mon text number (grosse barrière linguistique encore). Pas de text number pas d’enregistrement.
  • -          Ils m’indiquent sur un bout de papier le nom d’un endroit où il faut que j’aille. Google translate m’indique que ce qui est écrit veut dire « finance building » …. Mais où?
  • -          Retour à turkcell qui m’indique quel autobus prendre pour me rendre là (et me dit que c’est en arrière de l’hôpital). Mais je ne trouve pas où prendre l’autobus …
  • -          Je prends un taxi qui m’amène au building , bureau de taxation, et je réalise que je n’ai pas besoin d’un text number mais d’un tax number …
  • -          Le bureau de taxation, au complet, est fermé pour l’heure du lunch …
  • -          Je fais la file avec 200 personnes pour entrer dans le building une fois qu’il est ouvert …
  • -          Je fini par trouver le guichet pour avoir mon numéro de taxe … (gratuit)
  • -          Et un autre guichet pour enregistrer le téléphone (105 TLY) …
  • -          Et je dois retourner chez Turkcell pour compléter l’enregistrement (20TLY)
  • -          Ouf, je reçois un texto de Turkcell me disant qu’ils procèdent à l’enregistrement. Yay!

Donc, si vous voyagez en Turquie, et que vous voulez utiliser votre téléphone :
  • -          Prenez une carte SIM prépayée
  • -          Aller au bureau de taxation local pour avoir un numéro de taxe et enregistrer votre téléphone
  • -          Retournez au fournisseur de télécom pour compléter l’enregistrement
  • -          Bingo.

Antalya

Mon arrivée à Antalya a été un choc, je ne m’attendais pas à ce que ça soit si touristique. Cette région reçoit 10 millions de touristes par année, surtout des allemands. La vieille ville, ou je me loge, est très disneyifiée, avec ses multiples marchands de tapis et bijoux. Ou comme un village Intrawest avec des rues très étroites, en grande majorité piétonnières. J’ai aussi été surpris par le coût de la nourriture, au restaurant. Et par la modernité de la ville environnante, surtout les rues commerciales du quartier prêt de la vieille ville, hyper développées.

Ceci dit la vieille ville est très charmante, le coût de l’hébergement y est très raisonnable (30 euro par nuit pour moi, petit dej inclus), il y a beaucoup de choses à faire dans les environs et la vue sur la baie d’Antalya est magnifique. C’est aussi une bonne base pour s’acclimater doucement au voyage.

À noter qu’il fait très chaud ici l’été, saison haute touristique, du genre dans les 45, voir 50. Et humide en plus. Parfait pour la plage mais ça doit être insupportable pour faire de la visite. J’ai gardé ça en tête lors de mes visites de sites historiques et je ne peux qu’imaginer l’enfer de les visiter avec 25 degrés de plus et plein d’autocars de touristes …

Une petite visite dans un hamam vieux de 600 ans a été bien agréable ...

J’y ai passé 5 nuits, ça aurait pu être 7 pour avoir encore plus de temps pour visiter.




Perge-Aspendos-Side

La Turquie est un grand musée à ciel ouvert. J’ai visité les sites de Perge, Aspendos et Side où se trouvent les ruines de villes vieilles de plus de deux milles ans. C’est impressionnant de voir qu’il y avait ce type de civilisation il y a si longtemps. Le théâtre d’Aspendos est toujours utilisé de nos jours, wow.  Le village moderne de Side, situé parmi les ruines, n’est qu’un gros marché pour les touristes, pas intéressant. Mais les ruines du temple d’Apollo, sur le bord de la méditerranée, sont très belles. 

Il y a eu aussi un petit arrêt pour aller voir des chutes ...






Rafting

Je me suis retrouvé avec un groupe d’ados étudiant en tourisme d’Anvers pour faire cette excursion de rafting dans le canyon de Köprülü. Ils étaient ici, avec leur prof qui parle, entre autre français, grâce à une subvention de la communauté européenne.  Une maudite belle expérience pour eux.

En discutant avec le prof j’ai appris qu’Anvers, une ville de 500,000 habitants, avec plus de 100 groupes ethniques différents, était plus diversifié que New York. C’était apparent avec le nombre de langue natales parlées par les étudiants … au moins 7 langues pour un groupe de 12 étudiants.

La descente de la rivière, classée 2 donc pas très difficile, a été super agréable. L’eau, de fonte de neige venant des hauts sommets environnants, était turquoise et très froide. Le guide prenait un malin plaisir à nous envoyer à l’eau. J’ai entendu beaucoup de cris d’adolescentes …

Les paysages étaient magnifiques.

Ça n’a pas été la meilleure chose à faire pour mon épaule un peu décapsulée par une chute en ski au mois de janvier. Mais rien de grave  …





Termessos et Karain Cave
J’avais prévu garder ma dernière journée (de 4) à Antalya pour relaxer, faire ma correspondance, écrire mon blog, … Par contre, au matin, en lisant un peu, je me suis aperçu que je ne devais pas manquer le site de Termessos. Il était trop tard pour prendre un tour organisé. J’en ai parlé avec mon aubergiste et il m’a proposé une voiture avec chauffeur, moyennant 50 euro (+10 pour Karain), pour y aller en voiture privée.

Que j’ai donc bien fait! Cette cité, en ruine, est située en haut d’un col montagneux et, grâce à cet avantage stratégique, était imprenable. Elle n’a été abandonnée qu’après qu’un tremblement de terre ait détruit l’aqueduc qui l’alimentait en eau. C’est un site peu visité, car les sentiers, plutôt escarpés, pour y aller ne sont pas aménagés pour le tourisme de masse. Mais, wow, gros coup de cœur pour l’endroit, entre autre le théâtre sur le bord d’une falaise et les champs de tombeaux, éparpillés par les tremblements de terre successif et les pilleurs de tombes.








La caverne de Karain, un des endroits d’habitation les plus vieux de la région, ne m’ont pas impressionné. C’était aussi un site peu visité sans doute à cause du sentier à pic de 300m à faire pour arriver à la caverne.

Départ pour la Cappadoce …

J’avais prévu partir d’Antalya pour aller vers l’ouest en longeant la côte mais une conversation avec mon amie française habitant à Istanbul m’a convaincu de changer mes plans. Je pars donc pour la Cappadoce, la ville de Göreme, où je passerai 7 nuits. Pour y aller, j’ai 10 heures d’autobus à faire. J’avais le choix entre l’autobus de nuit ou de jour et j’ai choisi ce dernier, histoire de voir un peu la route qui traverse les montagnes …
Le prochain billet parlera donc de cette région très spéciale, la Cappadoce … Au menu, randonnées, équitation, balade montgolfière, …

J’ai hâte de vous raconter ça!

À la prochaine …

Sylvain

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