mercredi 18 mai 2011

Belize - Mexique - Montréal

Belize

Je suis déjà allé au Belize, il y a environ 10 ans, et j’y avais fait un très beau voyage axé sur la plongée sous-marine. J’avais exploré la région de Ambergris Caye, visité des ruines dans la jungle et aussi j’avais plongé au Blue Hole, un site mythique pour la plongée.

Alors que la date de mon vol à partir de Cancun approchait, il fallait que je m’y dirige tranquillement. Si j’avais eu plus de temps dans la région, je serais allé visiter les highlands du Guatemala et serait sans doute par la suite allé vers le sud, le Honduras ou le Nicaragua. J’ai entendu beaucoup de bonnes choses sur le Nicaragua de la part d’autres voyageurs. 

Mais, c’est vers le nord que je dois aller. À partir de Flores, grosso modo, il est possible d’aller soit en direction de San Cristobal de Las Casas, que j’ai déjà visité, ou vers le Belize et, par la suite, Chetumal, ville mexicaine frontière entre le Belize et le Mexique.

J’ai choisis la deuxième option en ayant comme objectif de passer quelques jours sur une petite île tranquille pour y faire du snorkeling, Caye Caulker.

Le Belize est un pays assez différent des pays environnants. La différence la plus frappante est qu’on y parle anglais, seul pays anglophone dans une Amérique centrale hispanophone. De plus, la population et l’architecture est plus caribéenne que latine ce qui fait qu’on a plus l’impression d’être dans une petite île des caraïbes qu’en Amérique centrale. 

On y parle anglais et créole. En fait, je trouve qu’avec certains habitants j’ai plus de misère à me faire comprendre ici qu’au Guatemala!

Pour s’y rendre, de Flores, je prends un autobus qui quitte à 0500 du matin. On m’avait vendu le service en me disant que cette compagnie avait des autobus neuf de l’année. Ce n’était pas exactement cela mais au moins c’était quand même assez confortable. 

Quelques heures plus tard, on arrive à la frontière Guatemala, Belize. 

Frontière Guatemala – Belize

J’en fais un point car passer des frontières terrestres dans des pays moins développés que le nôtre est souvent un peu énervant. Il y a souvent des arnaques et même des pots de vin à payer. Les douaniers sont souvent mal payés et utilisent leur pouvoir pour augmenter leurs revenus.

Plusieurs frontières ne sont même pas sûres. La plupart ne devraient être jamais traversée la nuit, encore moins pour une femme voyageant seul. Il est toujours bon de lire des comptes rendus de voyageurs avant de traverser si on n’est pas certain du degré de sureté de ces frontières.

Celle entre le Guatemala et le Belize m’apparaissant être plutôt sure alors il n’y aura sans doute pas de problèmes, d’autant plus que j’y serai en début de matinée avec les autres touristes dans mon autobus.

On arrive à la frontière et nous nous arrêtons au poste de douane pour pouvoir faire la sortie du Guatemala. J’avais lu que c’était un bon endroit pour échanger mes Quetzales en dollars du Belize et savait déjà à quoi m’attendre comme taux. C’était une bonne chose car dès l’autobus arrêté, il y a une demi-douzaine de changeurs qui arrivent en courant. Il y en a qu’un qui a le droit de monter dans l’autobus, je le verrai donner sa commission au chauffeur un peu plus tard. Plutôt que de me retrouver à changer de l’argent dans le chaos extérieur, je vérifie les taux avec le changeur et ses taux sont ok, à quelques dollars près, et je change mon argent.

Une fois cela fait, il faut sortir, avec nos bagages, et marcher jusqu’au guichet du Guatemala pour faire vérifier notre passeport, l’étamper et payer une taxe de sortie. Taxe qui n’est pas officielle mais plutôt un pot de vin … Le douanier me demande 20Q alors que je sais très bien que le montant usuel est 10Q. Je lui signifie et il me dit ok, 10Q. Il étampe mon passeport et je sors. Au moins je ne le vois pas mettre l’argent dans une valise, ouverte sur la table, pleine de billets comme j’ai vu l’an dernier à la frontière entre le Cambodge et le Laos.

Après cela, il faut traverser la frontière physique, à pied. Les limites physiques des pays sont souvent des rivières, ici il y a un petit pont à traverser.

Ce qui nous amène éventuellement au guichet du côté du Belize, pour faire étamper mon passeport avec la date de mon entrée. Ici, pas de pots de vin, je sais de toute façon que c’est normalement à la sortie du Belize qu’ils vont se graisser la patte.

Une fois rendus au Belize, il faut attendre que l’autobus lui-même traverse. C’est déjà une bonne nouvelle, à d’autres endroits les autobus n’ont pas le droit de traverser et c’est un autobus local qui fait la correspondance. Cela ne baigne pas toujours dans l’huile.

Mais tout baigne dans l’huile pour moi en cette matinée ensoleillée et je reprends l’autobus en direction de Belize City, la plus grande ville, pour y prendre le bateau pour me rendre à Caye Caulker.

San Ignacio



Je ne suis pas allé à San Ignacio, ayant lu trop tard à ce sujet. Mais il y a pas mal de ruines à explorer dans cette ville pas très loin de la frontière et, surtout, plusieurs réseaux de cavernes avec des rivières souterraines qui peuvent être descendue sur une chambre à air. Il y aussi une caverne dans laquelle des sacrifices humains étaient effectués. À cause des conditions particulières de la caverne, les restes humains ont été calcifiés par l’eau s’y écoulant et font maintenant partis des concrétions qui décorent la caverne. Un endroit sans doute assez spécial à visiter.

Il faudra que j’y aille un jour ou peut-être que vous irez et vous m’en donnerez des nouvelles!

Belize City

Je pensais que Belize City était la capitale du Belize mais ce n’est plus le cas depuis 1970. En 1961, l’ouragan Hattie a presque complètement détruit la capitale du pays qui s’appelait alors le Honduras Britannique. En 1970, le gouvernement a décidé de déplacer la capitale vers Belmopan, plus à l’intérieur des terres et donc plus protégée des ouragans.

Belize city est une ville beaucoup plus petite que je le pensais, environ 80 000 habitants, et donne l’impression d’un gros village des caraïbe. À part un hôtel, je n’y a pas vu d’édifices en hauteur et la majorité des constructions sont en bois. Certaines des maisons sont sur pilotis.

C’est une ville qui a mauvaise réputation, surtout la nuit. Ce n’est pas un bon endroit où se promener et la plus part des voyageurs ne font qu’y passer pour aller dans une autre destination du Belize.

L’autobus m’a déposé juste en avant des bureaux de l’association des Water Taxi de Caye Caulker alors ça a été  facile de m’acheter un billet et d’attendre le bateau.

Caye Caulker

Après 45 minutes de bateau, nous arrivons à Caye Caulker, une charmante petite île d’environ 1000 habitants. Il n’y a pas de voiture à Caye Caulker, seulement des voiturettes de golf ainsi que des vélos. Pas d’asphalte ou de rues en pavés non plus, les rues sont en sable dur.

Une fois débarqué du bateau je pars, avec mon sac à dos, à la recherche d’un hôtel. Il fait très chaud mais, les hôtels étant très petits, il est rapide d’en visiter plusieurs. La gamme de prix, pour une chambre simple, va de 20$CDN à environ 150$CDN. J’ai choisis une grande chambre avec deux lits doubles et l’air climatisé, au deuxième étage (pour la brise pour que j’évite d’utiliser la climatisation), avec un balcon agrémenté d’un hamac! Le coût est de 60$cdn par nuit. Même si c’est présentement la basse saison, la majorité des endroits visités ayant plusieurs chambres libres, les tarifs sont encore ceux de la saison haute. À partir de juin, ils baissent de 20 à 50%.

Il y a pas mal de restaurants, plusieurs bars mais l’ambiance sur l’île est en générale très, très tranquille, le rythme de la vie y est très lent. Un voyageur souhaitant un peu plus d’action devrait aller plutôt à Ambergris Caye, à San Pedro, plus au nord.

Je me suis fait offrir plusieurs fois du pot, officiellement illégal, mais je ne me suis jamais fait harceler. Un voyageur rencontré sur le bateau, habitant dans un hostel, s’est acheté du pot et se promenait un soir dans la rue en train de fumer son joint. Il y a un habitant local qui lui a couru après et lui a dit qu’il cherchait du trouble … que c’était bien correct de fumer son joint dans sa chambre mais de le faire en pleine rue risquait de lui causer des problèmes et à ceux qui lui ont vendu le joint … Du gros bon sens.

Pendant mon séjour à Caye Caulker il faisait beau et très chaud. Plus de 35 avec de l’humidité à + de 90%. Je suis bien content d’avoir choisis mon hôtel proche de la mer, ça me permet de profiter de la brise et de ne pas passer mon temps à l’air climatisé.



Snorkeling avec Raggamuffin

J’ai fait une excursion de snorkeling avec une compagnie locale, Raggamuffin, sur un voilier construit, artisanalement, au Belize. Il s’agit d’une excursion d’une journée, départ à 1030 et retour à environ 1700. Au programme, trois sites de snorkeling dont deux que j’ai déjà fait lors de mon premier passage au Belize.

En partant du quai, le guide a pris un poisson et l’a tenu dans les airs, en faisant de petits cris avec sa bouche. Il appelait des oiseaux frégates pour qu’ils aillent chercher le poisson dans sa main. Vu de loin, ça ne parait pas, mais lorsqu’un oiseau frégate se précipite pour prendre un poisson on peut voir que ça a une grande envergure d’aile …

Le premier site est appelé Coral Garden. Il y avait quelques coraux, des poissons et des tortues de mer. Mais, surtout, j’ai eu la chance d’y rencontrer deux lamantins (manatees) avec lesquels j’ai pu nager pendant un bon bout de temps. Je crois que c’était la première fois que je pouvais voir des lamantins de si près …

Le deuxième site est appelé Shark Ray Alley. Devinez pourquoi?

Il s’agit d’un endroit où les pêcheurs viennent vider leurs poissons le matin à la fin de leurs sorties de pêche. Cela attire une foule de poisson, de raies ainsi que des requins. Des requins nourrice! (Nurse Sharks).

Lorsque nous sommes arrivés, les pêcheurs étaient partis mais les poissons nous attendaient. Les guides ont jetés des poissons dans l’eau et ça a été le carnage!

Après cela, ça a été à notre tour. D’aller dans l’eau...

J’ai pu toucher à des requins, à des raies et même à des poissons. Même si j’avais déjà vécu cette expérience, j’ai trippé! C’était particulièrement spécial de voir une raie très gourmande gripper sur le guide pour essayer de lui voler son poisson … Comme un chien un peu trop exubérant.




Le dernier site est la réserve sous-marine de Hol Chan. Il s’agit d’un parc protégé et nous devons nager avec le guide qui se transforme en guide sous-marin. Il connait très bien l’endroit et nomme les différentes espèces de poisson que nous rencontrons ainsi que les types de coraux. Il nous fait rencontrer aussi des créatures qu’on ne voit que très rarement, comme une murène, ou que je n’avais jamais vues, comme un crabe très étrange. J’ai pu prendre un oursin dans ma main ainsi qu’un concombre de mer.





Le guide était un excellent plongeur, c’était impressionnant de voir à quelle profondeur et pour combien de temps il pouvait plonger. À la fin de la visite il y a un tunnel dans le corail à environ 6m de profondeur. Il a lancé l’invitation de le traverser à ceux qui sont bons en snorkeling. Je ne l’ai pas fait cette fois-ci mais, lors de ma première visite, je l’avais fait et je pense même que ça avait contribué à aggraver la blessure à l’oreille que je m’étais fait lors de ce voyage de plongé. Je suis resté sage cette fois-ci.

Le retour s’est fait à la voile, accompagné de musique reggae, d’un bon rhum punch ainsi que de ceviche fraichement faite. Un pur moment de bonheur.


Si vous voulez voir des lamantins, regardez la vidéo ...

Coup de soleil

Après plus de deux mois à voyager au Mexique et au Guatemala je croyais que ma peau commençait à être habituée au soleil. C’était sans compter sur la puissance du soleil lorsqu’on est sur l’eau! Après ma journée de snorkeling il y avait du homard dans l’air, même si c’était hors saison.

Circuit Backpackers

C’est le fun, je commence à rencontrer, par hasard, du monde que j’ai rencontré à d’autres endroits dans mon voyage. Par exemple, à Caye Caulker, en allant au Split, endroit où l’île a été sectionnée en deux il y a quelques décennies, pour voir le coucher du soleil, j’ai rencontré 6 personnes que j’avais vues à Rio Dulce. Dont un couple de hollandais avec qui j’avais eu de belles conversations! Ils m’avaient d’ailleurs envoyé un email hier me remerciant de les avoir incités à aller à Semuc Champey même si ce n’était pas de leurs plans, ils avaient adorés. Et pouf, ils sont là! On a décidé d’aller souper ensemble, yay, de la compagnie pour souper, ça faisait un bout de temps!

Snorkeling de nuit

Une compagnie offrait des sorties de snorkeling nocturne, de 1800 à 2030. Basé sur mon expérience des plongées de nuit, cela aurait dû être quelque chose de vraiment très bien. Normalement, cela permet de voir de la faune aquatique qu’on ne voit normalement pas durant le jour. En plus, j’aurais pu observer le phénomène de bioluminescence.

Malheureusement, malgré mes tentatives de recrutement d’autres touristes, on n’a jamais atteint la quantité minimale de personnes pour que la sortie ait lieu, elle a donc été annulée. J’ai vu que beaucoup de monde avait peur de faire du snorkeling la nuit, c’est étrange. Peut-être la peur primale de se faire manger par un requin?

Pour remplacer, je suis allé en faire un peu au Split, en fin d’après-midi et même là, si près de l’île, j’ai vu plusieurs bancs de poissons, deux raies, un barracuda et des étoiles de mer.

Sortie du Belize vers Chetumal en bateau

Il est maintenant possible de passer du Belize, de San Pedro ou Caye Caulker, au Mexique directement en bateau express. Cela coûte 75$BZ (environ 37$) et ça me sauve un bateau jusqu’à Belize city, un long trajet d’autobus jusqu’à la frontière et un autre autobus de la frontière jusqu’à Chetumal, la grosse ville frontière mexicaine. Et surtout, ça permet d’éviter un peu le bordel de passer les frontières terrestres et de payer une taxe de 37$BZ plus autres possibles faux frais. Et le tout, à partir de Caye Caulker, se fait en environ 2 heures.

Bateau? J’ai dit bateau? C’est plus une fusée ou une flèche avec 3 moteurs hors-bords de 250 forces. L’habitat me semble étanche, un peu sur le modèle d’une cabine d’avion.


Mon transfert s’est super bien passé, à part un retard d’une heure. La mer était relativement calme, je me demande comment l’expérience aurait été différente sur une mer agitée? Avec le GPS de mon iPhone j’ai mesuré notre vitesse sur l’eau à environ 60km à l’heure. Les lecteurs marins seront d’accord avec moi pour dire que, sur l’eau, c’est très, très vite.

Et surtout, les douanes de sorties du Belize et pour l’entrée au Mexique (à Chetumal) ont été très efficaces. À Chetumal, il fallait mettre nos bagages sur le quai pendant qu’on faisait les formalités pour que les agents puissent les inspecter en utilisant un scanner hyper sophistiqué. Un gros chien noir.

Chetumal

Une fois à Chetumal, je pars à pied avec mon sac à dos pour me trouver un endroit où échanger mes $BZ en pesos. Cela n’a pas été tellement facile, l’accueil touristique n’est pas au rendez-vous au port de Chetumal. J’ai marché un bout de temps au gros soleil. Il faisait très, très chaud, j’ai été rapidement complètement détrempé. Lorsque je demandais des informations aux passants, je recevais des instructions contradictoires!

Éventuellement j’ai trouvé. À noter que les taxis présents au quai demandaient 50p pour m’amener au terminus d’autobus ADO. En traversant une couple de rue, le tarif pour un taxi interpelé dans la rue pour la même destination était rendu à 18p.

Chetumal est une grosse ville assez moderne qui n’est pas vraiment une destination touristique. Il y a quelques hôtels dont un Holiday inn!

Rendu au terminus d’autobus, il me restait à décider quelle serait ma prochaine destination. J’ai décidé d’aller faire un tour à la Lagune de Bacalar, une quarantaine de km au nord de Chetumal.

Laguna Bacalar

Cette lagune, une des plus grandes lagunes d’eau douce du Yucatan, est reconnue pour le nombre de couleurs qu’on peut y observer à la surface en même temps. Jusqu’à 7, il paraitrait. Je n’ai pas compté jusqu’à là mais je dois dire que les paysages sont magnifiques. La première chose que j’ai fait en arrivant à l’hôtel a été de mettre mon costume de bain et d’aller sauter dans la lagune pour me raffraichir. Ça a fait beaucoup de bien!

Malheureusement mon hôtel est à l’écart du centre du village de Bacalar alors je n’ai pas profité du parc central ou de la vie de village mais je compte me reprendre très bientôt, à Tulum.

À Bacalar, il est possible de louer un kayak pour se promener sur la lagune. Il y a un club de voile. Aussi, à environ 2km, il y a un beau cenote. Ayant juste passé une nuit en route pour aller à Tulum, je n’ai rien fait de tout cela.

Si visiter Bacalar vous tente, je vous suggère soit d’y venir en avec une voiture louée et possiblement d’y passer une nuit, sinon logez-vous à Tulum et faites une excursion d’une journée. Il y a une dizaine d’autobus par jour qui passent par là.

Je ne crois pas que la lagune de Bacalar vaille la peine d’y passer plus qu’une journée, à moins de vouloir se reposer tranquillement sur le bord d’un lac d’eau douce.

J’ai quand même vu quelque chose d’exceptionnel, il y avait un énorme incendie de brousse de l’autre côté de la lagune. Le jour on ne voyait que de la fumée, au loin, mais, la nuit, je voyais d’énormes flammes.

Tulum

En début de voyage j’étais déjà allé faire un tour à Tulum, en colectivo à partir de Playa del Carmen. En plein milieu de la journée, alors que le soleil me tapait sur la tête, j’avais trouvé le village ordinaire. Je n’étais pas allé à la plage de Tulum, éloignée de quelques km du village. Aussi, il y a sans doute une quinzaine d’années, j’avais visité les ruines de Tulum (extraordinaires par leur site sur le bord de la mer) et m’étais baigné à la plage adjacente aux ruines, cela m’avait laissé de bons souvenirs mais rien pour m’amener à y retourner. Pourtant, j’entendais de très bonnes choses sur Tulum.

J’ai décidé tout de même d’aller passer quelques jours à Tulum pour explorer un peu plus mais ce n’est pas la seule décision requise. Comme Tulum n’est pas sur le bord de la plage mais qu’il y a une petite zone hôtelière sur le bord de la plage, il faut aussi décider où loger. Tulum Playa ou Tulum Pueblo.  J’ai décidé d’aller à Tulum Pueblo car, quand je voyage seul, je préfère toujours habiter dans les villes ou villages ce qui me rend moins captif. Le désavantage pour Tulum est que pour aller à la plage il faut que je prenne soit un autobus (2 par jours, 15p aller-retour) ou un taxi (50-75p selon l’endroit).

En cherchant sur Tripadvisor (plutôt que dans mon guide de voyage) j’ai trouvé le Secret Garden un petit hôtel qui avait l’air très charmant. Déjà j’avais des airs de Secret Garden en tête. Je leur ai écrit la veille de mon arrivée pour savoir s’ils avaient des chambres et ils m’avaient indiqués qu’ils en avaient de disponible à 40$US la nuit.

En débarquant de l’autobus, j’ai marché quelques minutes et ai trouvé l’hôtel. Je n’ai pas trouvé les habitants très utiles pour m’aider à localiser l’hôtel … Quand j’ai demandé le nom de la rue sur laquelle je marchais (il n’y avait pas d’écriteau) on m’a donné le mauvais nom de rue et lorsque j’ai demandé si l’hôtel était loin on me dit qu’on ne le connaissait pas alors qu’il était à 1 minute de marche.

J’ai quand même trouvé et je suis resté un peu surpris devant l’entrée, une clôture en bois et la porte principale verrouillée. Après avoir fait un peu de bruit il y a quelqu’un qui est venu m’ouvrir et ils m’ont fait visiter leurs chambres. J’avais le choix entre une chambre en béton, avec climatiseur, mais sentant le moisis, et une cabane en bois et ciment, avec toit en paille, sans climatiseur mais qui sentait bon, pour moins cher.

J’ai choisis la petite cabane. Et j’ai été comblé, en plus du grand confort du lit, de la literie, des serviettes épaisses (chose rare au Mexique) j’ai aussi une petite cuisine et, roulement de tambour, luxe suprême, … le routeur wifi et câble modem est dans ma chambre! (ok, ok, chacun ses priorités). J’y serai resté 7 nuits finalement!



Tulum Playa

Une fois installé, ça presse, il faut que j’aille à la plage! J’ai chaud! J’ai très chaud. Je saute dans un taxi qui m’amène à la plage Zazil Kin. J’ai beau utiliser l’expression Tulum Playa il ne faudrait pas penser qu’il n’y qu’une plage à Tulum, il y en a des dizaines.

J’arrive à la plage et … je tombe en amour! Avec la plage, bien sûr, il n’y a pas de chapeau de cowboy qui traine là. Une très grande plage de sable blanc super fin, avec des vagues, une eau turquoise et même qui a l’air transparente par bout, un vent rafraichissant, …

Seul ombre au tableau … il manque d’ombre sur cette plage. Je me trouve tout de même un bébé cocotier et m’installe sous son ombre et profite de l’environnement.  Maudit que c’est beau. Une baignade fait beaucoup de bien. Mais je ne peux pas abuser, je paie encore pour le soleil du Belize.



Kitesurfing

En marchant sur la plage j’ai trouvé une école de kitesurfing. J’avais pris un cours de trois jours  de kitesurfing aux îles de la Madeleine en 2007 mais n’avait pas très apprécié car je n’avais pas correctement forcé avec mes avants bras et avais eu mal par la suite pendant des semaines voire des mois … Sophie, qui avait fait le cours avec moi, avait pour sa part adoré. Nous ne nous étions pas rendus au niveau pour faire du vrai kitesurfing, sur une planche, mais nous nous étions rendu jusqu’à la nage tractée par un cerf-volant.

J’ai décidé d’essayer une autre fois. C’est quand même très cher, 144$US pour un cours de « refresher » de deux heures. Pendant ce deux heures je n’ai pas non plus pu essayer d’aller sur une planche mais me suis rendus encore une fois à la nage tractée … dans les vagues. Piloter le cerf-volant et se faire trainer dans l’eau en même temps … c’est du sport. J’ai par contre appris à détendre ma prise de barre de contrôle ce qui a fait beaucoup de bien pour éviter les blessures et douleurs aux avants bras. Je crois que j’ai trouvé le truc.

Si je prenais encore quelques heures je pourrais commencer à en faire sur planche mais, comme je ne prévois pas en faire une autre fois avant un bon bout de temps, je ne crois pas que ça vaille la peine. Au moins j’ai maintenant un meilleur souvenir du kitesurfing. Ma zone de confort s’est agrandie.


Gran Cenote

Il y a plusieurs cenotes près de Tulum, le plus connu étant le Gran Cenotequi est une ouverture donnant sur le système Sac Actun, un réseau de rivières souterraines de plus de 200km de longueur et comptant 162 entrées (cenotes). J’y suis allé en taxi (50p) et j’ai trouvé que c’était une grosse trappe commerciale. L’entrée coute 100p, louer des palmes 40p et une lampe (inutile) un autre 100p. La promenade en snorkel n’a pas été tellement longue (moins d’une heure) et c’est en prenant énormément mon temps. J’ai eu une beaucoup plus belle expérience au cenote de Dos Ojos que j’ai visité en début de voyage.

Ceci dit, le Gran Cenote est probablement intéressant en plongée sous-marine.



Sian Ka’an 

La réserve de la biosphère de Sian Ka'an est une réserve écologique qui fait partie d’une banque d’écosystèmes protégés par l’ONU. C’est un très grand territoire, 1,300,000 acres, dont certaines parties sont absolument interdites d’accès alors que d’autres peuvent être utilisés mais pour des développements très écologiques. Il y a environ 1000 personnes qui vivent dans la réserve, la majorité habitant à Punta Allen, un petit village de pêcheurs situé à 50km de Tulum, c'est-à-dire 2 heures de mauvaise route. 

J’ai fait une excursion commerciale appelée «Sian Ka’an Adventures » qui consiste à aller à Punta Allen pour y prendre un bateau et passer 3heures à explorer divers sections aquatiques. Une fois rendu sur l’eau, nous sommes allés voir des tortues de mers brouter des herbes marines et, ensuite, nous sommes allés dans un coin où des dauphins sauvages sont souvent aperçus. Je n’ai pas tellement aimé ces deux premières parties parce que je n’aime pas tellement quand des bateaux poursuivent des créatures marines. Il y avait 3 bateaux après les tortues et nous étions rendus 10 pour les dauphins … Déplaisant.

D’autant plus que j’ai fait du snorkeling avec des tortues pendant ce voyage, à Akumal, alors les voir en bateau …

Par la suite, ça s’est amélioré. Nous sommes allés voir une mangrove, au milieu de la mer, ou des oiseaux nichaient. La mangrove pousse là, dans l’eau, à plusieurs km des côtes, parce qu’il y a des sources d’eau douce qui sortent du plancher marin à cet endroit.

Un peu plus loin, le bateau s’est arrêté pour nous déposer sur un haut fond, encore là au milieu de nulle part. On a pu se baigner dans une eau super transparente, sur un fond sablonneux. Et comme nous étions le seul bateau, c’était très agréable.

Le dernier arrêt a été d’aller faire du snorkel à un récif de corail. Il y avait beaucoup de poissons, même un requin nourrice. J’ai aussi vu un immense homard. Le plus intéressant, à cet endroit, a été de pouvoir aller observer l’épave d’un bateau qui a coulé sur le récif … Nous avons été très chanceux de pouvoir y aller car il n’aurait suffi que d’un peu plus de vent et les vagues auraient rendu impossible l’accès à l’épave. Même là, je n’y suis pas resté longtemps, j’avais un peu peur de me faire écraser aussi sur le récif, il y avait de la vague, et de me transformer en épave. La visibilité était extraordinaire.

Au retour, nous avons fait un arrêt imprévu à Boca Paila, une ouverture dans la côte du Yucatan qui était utilisé par les marins mayas pour pénétrer à l’intérieur des terres et y faire du commerce. Il y avait un sanctuaire ou des oiseaux nichaient sur une petite bande de terre.







Tulum Playa – Take 2

Ayant de la difficulté avec un rhume qui empirait de jour en jour, je me suis auto prescrit une journée complète à la plage. J’avais l’embarra du choix, il y a tellement de plages et d’accès différents à partir de Tulum … Je suis allé à Playa Zebra et de là j’ai marché vers le sud jusqu’à ce que je trouve un endroit avec des parasols pour m’y installer et y passer la journée.

C’est ainsi que je me suis retrouvé en avant de l'Om Hotel. Je m’y suis installé et y ai passé une journée au paradis. La plage et la vue étaient tout simplement paradisiaques. L’ambiance, la nourriture et le service étaient très bien. Ça serait  un bon endroit où loger lors d’un prochain séjour à Tulum.

Jugez vous-même de l’endroit avec ces quelques photos …


Incendies

Il est de plus en plus temps que la saison des pluies commence, un matin, à Tulum, je me suis réveillé avec une forte odeur de fumée dans ma chambre. J’ai appris qu’il y avait deux gros incendies de brousse dans les environs, un à environ 100km au sud et un autre vers le nord. Malgré la distance, les vents poussaient cette fumée vers Tulum. Heureusement que cela n’a pas duré car j’aurais peut-être changé de ville.

Playa Xpu Ha

Karine, qui m’avait hébergé pendant quelques jours à Playa del Carmen au début de mon voyage, m’avait avisé qu’elle irait à Playa Xpu Ha avec des amis pour y passer la journée.  J’ai décidé d’aller passer ma dernière journée là-bas, plutôt que d’aller découvrir une autre plage à Tulum. J’avais le goût aussi d’aller visiter d’autres cenotes ou de me louer une voiture pour aller voir les ruines de Coba mais comme ma grippe me causait encore des troubles je me suis dit qu’une journée à l’air salin ne pourrait que me faire du bien.

Xpu Ha est une plage située entre Playa del Carmen et Akumal. Pour y aller, à partir de Tulum, il n’y a qu’à prendre un des nombreux colectivos qui font la route entre Tulum et Playa del Carmen et de dire qu’on veut descendre à Xpu Ha. Et de surveiller la route et de rappeler au chauffeur qu’on veut arrêter là, juste au cas où il oublierait, comme cela m’est arrivé.

Je suis arrivé vers 10 :30 à la plage et me suis installé au beach club « Playa Xpu Ha ». Pour pouvoir utiliser une chaise longue, en pvc,  à l’ombre il faut soit payer 100p ou consommer plus de 100p en boisson et nourriture. Comparé à la plage de Tulum, en face du Om, où j’ai pu m’installer librement, tout en sachant que j’allais sans doute boire et manger au resto de plage de l’hôtel, sur une chaise avec un matelas très confortable … Ça a été un peu décevant.  D’autant plus que le menu à Xpu Ha était vraiment beaucoup plus cher et moins recherché que celui du Om.

La vue était belle mais je me demandais ce que cette plage avait de si spécial. D’autant plus qu’il y a eu au moins 3 gros groupes arrivés en autobus organisés qui sont débarqués sur la plage pendant 45 minutes à chaque fois.

J’ai quand même répété ma routine de plage, quelques baignades, beaucoup de lecture, une bonne marche sur la plage et, vers 15 :30, alors que je m’apprêtais à partir, Karine et ses amis sont arrivés. Karine m’a rappelé qu’au Mexique l’organisation prenait parfois plus de temps!

Ils s’étaient installés hors du beach club, sous un palmier en façade d’un hôtel abandonné (il y en a plusieurs sur cette plage, qui semblent avoir été dévastés par des ouragans). En allant les rejoindre, j’ai compris pourquoi cette plage … Ils venaient y camper! Je ne crois pas que cela soit possible sur la plage de Tulum et, comme ils sont venus en auto, le stationnement pourrait être plus compliqué. Pour du camping de plage, c’est un maudit beau spot!

Mais ma préférence reste pour les plages de Tulum.

Fin … Pour l’instant

Ceci mets fin à ce premier segment de voyage, qui s’est super bien déroulé et m’a fait découvrir de très beaux coins de pays. Déjà presque trois mois! Il me semble que c’est passé à la vitesse de l’éclair.

Je serai à Montréal du 18 mai au 24 mai et repartirai le 24 pour l’Espagne. Ça fait longtemps que j’ai envie d’aller faire du Canyoning dans la Sierra de Guara en Espagne et je vais pouvoir enfin réaliser ce rêve. En plus, je vais pouvoir visiter Barcelone!

Au plaisir,

Sylvain

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