lundi 9 mai 2011

Guatemala: Montagnes, cavernes, cascades, rivières et des pirates

Bonjour!

Après quelques jours à San Pedro, étant un peu nerveux au sujet de ma capacité à retirer de l’argent, j’ai décidé d’aller tout de suite vers Lanquin et Semuc Champey, plutôt que d’aller vers les hauts plateaux de l’ouest,  vu que la navette fait un arrêt de 2 heures à Antigua. Le plan était de profiter de cet arrêt pour aller retirer de l’argent au guichet qui avait fonctionné lors de mon dernier passage à Antigua. Et, en même temps, d’essayer de faire une visite surprise à mon drogué favori pour me faire rembourser ma sortie d’équitation.

C’est donc à 08 :30 le matin, accompagné d’une des québécoise rencontrée  au Mikaso, sur son retour vers le Québec, que je prends la navette pour Antigua. Il y a aussi le gaspésien, véritable moulin à parole, qui est lui aussi sur son retour … Il est super intéressant, quoiqu’une pause silence de temps en temps serait bienvenue,  mais grippé et il postillonne beaucoup! J’espère  que je n’attraperai pas sa grippe. En étant entassés pendant 5 heures dans la navette, on peut se passer pas mal de choses …

Un autre couple de québécois devait être avec nous dans la navette mais un des deux a succombé à la revanche de Moctezuma. Une nuit complète à vomir et être malade. Pourtant nous avions mangé la même chose la veille. Elle n’était pas en état de voyager ce matin. Une chance qu’ils avaient prévus quelques jours tampons avant de prendre leur vol pour Montréal.

Arrivé à Antigua, j’ai deux heures de pause avant de prendre la prochaine navette pour Lanquin. J’aurais pu aussi couper le déplacement en deux, en passant une nuit à Antigua, mais je n’ai pas tellement le goût de dormir à Antigua, je me demande pourquoi? Ah oui, souvenirs de moisis …

Premier arrêt, celui qui m’a vendu l’équitation … Il est là! Souriant, super gentil, me sert la main, semble content de me voir … et me rembourse! Il a fallu que je précise 3 fois le montant pour recevoir tout mon argent mais je l’ai! Il s’excuse, n’arrête pas de me serrer la main. J’espère qu’il va trouver une façon de régler son problème de drogue avant qu’il perde son permis …

Deuxième arrêt, le guichet automatique! Oups, un des deux est en panne. Oh oh … le deuxième vient de geler sur la transaction de l’homme qui me précédait (sans lui donner son argent). J’ai vu un guatémaltèque très, très stressé. Hmmm, ça va mal pour moi aussi, je stress.

Ok, je vais aller dans une autre institution tenter ma chance. Hmmm, ça ne fonctionne pas. La tension augmente. Je ne pourrai pas aller très loin si je ne peux pas retirer de l’argent. J’ai un peu de réserve en $ US mais pas assez pour terminer mon voyage de Guatemala. En plus, ma prochaine destination est très retirée, le guichet le plus proche étant à 2 heures de route …

Yay! Une autre institution qui n’avait pas fonctionnée lors de mon premier passage me donne accès à 2000Q. Mais pas un Q de plus, mes tentatives subséquentes sont refusées. Au moins, ça me permet de continuer …

Route vers Lanquin

J’avais compris que ça prendrait environ 6 heures de navette pour me rendre à Lanquin, point de chute pour explorer Semuc Champey  et les grottes de Lanquin. Vers 19 :30, nous arrivons à Coban, une ville qui m’a surpris par la modernité de son centre commercial. Le chauffeur me mentionne que nous sommes en avance et que nous avons deux heures de route supplémentaire pour arriver à Lanquin. Nous faisons une pause souper à Coban au … McDonald! Et reprenons la route …

La dernière heure de route se fait sur une petite route de terre qui descend abruptement dans une vallée encaissée. À la noirceur, c’est très thrillant!

Dans la navette il y avait 1 israélien et 3 israéliennes qui se comportaient comme des ados attardés, insistant pour que le chauffeur fasse jouer leur musique, très fort, buvant de la bière, essayant d’obtenir une permission de fumer (*1),  et allant même jusqu’à offrir de la bière au conducteur au début du trajet. Heureusement, le conducteur a eu la sagesse de refuser. Éventuellement, j’ai cassé le party et c’est devenu plus tranquille dans la navette.

Vers 22 :30, nous arrivons à l’hostel El Retiro, un hôtel qui a une super bonne réputation. La réception est fermée mais il y a quand même des employés qui viennent nous accueillir. J’y ai réservé, en même temps que j’ai acheté mon billet de navette, une chambre avec salle de bain pour deux nuits, pour environ 22$ la nuit. Une chance car sinon, à part les dortoirs, c’est complet. Comme il fait noir, je n’ai pas une très bonne impression de l’endroit, les cabines sont isolées, c’est très humide, il y a une énorme coquerelle et d’autres insectes non-identifiés dans ma chambre. Le party semble être pris au bar sur le bord de la rivière. Je vais y faire un tour (je me force pour le faire, je n’ai pas encore développé une aisance à aller dans un bar seul) et entame une belle discussion avec un canadien qui est là avec sa blonde.

Mais cette conversation est interrompue au moment où sa blonde lui fait une mini crise de jalousie, il ne s’occupe pas assez d’elle. Lui ne semble pas trop comprendre mais ça m’apparaît évident! Je quitte donc et, fatigué par la journée de transport, je vais me coucher.

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 *1 : Au Guatemala, comme au Mexique, il est interdit de fumer dans les endroits publics, incluant les restaurants, bars, hôtels, autobus, navettes, taxis, … C’est super! Ce qui est encore plus super est que, la majorité du temps, ces règlements sont respectés!

Semuc Champey

Le lendemain matin, je prends mon sac à lunch, que j’avais commandé au restaurant la veille, et je suis prêt à aller à Semuc Champey. On est une quinzaine à y aller ce matin et nous nous entassons debout dans la boite d’un camion pour faire les 45 minutes de route de terre pour y aller.

Rendus au parc, un guide nous donne une chandelle chacun et nous allons explorer une grotte crée par une rivière souterraine dans laquelle nous marchons, pataugeons et parfois nageons. Le système de chandelle fonctionne bien, lorsque quelqu’un mouille sa chandelle il peut toujours la rallumer sur celle d’un autre compagnon.

Il y a aussi des chandelles disposées à certains endroits de la caverne pour éclairer certains passages, cela donne vraiment une belle ambiance.

Par endroit nous utilisons aussi une échelle ou une corde pour grimper les cascades souterraines. Après un km de progression, le guide nous offre de monter sur un promontoire et nous invite à sauter dans un bassin qui est invisible dans la noirceur. C’est assez excitant, n’étant pas en mesure d’estimer la profondeur de l’eau et ni sa hauteur, mon petit cœur bat vite! Je suis le premier à sauter! Et plouf, c’est fait, c’était super le fun.

C’est déjà le temps de rebrousser chemin. J’aurais continué. Ça aurait été possible, avec un guide privé, car cette caverne a été explorée sur 22km à date. 22KM! Incroyable. Idée pour une prochaine visite?




Après la caverne, nous prenons des chambres à air et allons descendre quelques rapides en nous laissant flotter. Il y aussi une corde qui nous permet de se lancer dans la rivière, en pendule, pour sauter en son centre.


Cela est suivit de 15 minutes de marche pour aller au vrai parc de Semuc, la caverne étant juste un apéritif, où nous commençons par manger notre lunch.

Après le lunch, nous allons au mirador, une marche d’environ 45 minutes, très pentue, pour pouvoir observer la merveille qu’est Semuc Champey. La marche est qualifiée comme étant difficile mais je dois être en forme car ça se passe super bien pour moi.

La vue, d’en haut, est spectaculaire …

Nous descendons alors vers les piscines naturelles, bordés de murets en calcaire, qui sont situés sur ce qu’ils appellent un pont naturel sous lequel passe une autre rivière souterraine. C’est très difficile à décrire! Lorsque je lisais sur cette attraction j’avais de la misère à me l’imaginer. J’espère que les photos aideront …

Les bordures de piscine sont formés par l’eau, très riche en calcaire, qui se dépose sur la végétation et la pétrifie. De mois en mois, cela fait une couche de roche qui, éventuellement, forme le muret et retiens l’eau. J’ai déjà vu ce genre de formations en plusieurs endroits du monde mais c’est la première fois qu’il y autant de bassins, de multiples couleurs, et que le tout est sur un pont de pierre sous lequel passe une rivière dont nous pouvons facilement observer la perte et la résurgence.






Dans un des bassins il y a ces petits poissons qui aiment manger la peau morte. Il suffit de mettre un pied ou une main et les poissons viennent mordiller. Un peu comme en Asie ou il y a, dans les villes, des commerçants qui ont des bassins avec ces poissons. Ils appellent cela « fish massage ». J’ai eu un fish massage naturel!

Je suis content d’être accompagné par un bon guide, fournit par le El Retiro, qui fait cela depuis 23 ans, il est en mesure de nous montrer les meilleurs chemins de bassin en bassin, nous montrer où nous pouvons glisser, sur des toboggans naturels, ou sauter.

L’eau est vraiment très claire!!!

L’endroit est vraiment extraordinaire et, incluant la première caverne, je n’aurais aucun problème à y retourner même si c’est très « creux » au Guatemala.

Après une magnifique journée, les sardines retournent au El Retiro …


But wait, there is more …

Grutas de Lanquin

Je me suis vraiment organisé une journée complète, à peine 30 minutes après être retourné au El Retiro, je repars, vers 17 :30, pour aller explorer la caverne de Lanquin. Cette fois-ci c’est une caverne relativement sèche mais aux salles très impressionnantes qui compte 65km (oui, 65KM!) de développement explorés. Il y a quelques années, il y a un explorateur français qui a passé deux mois sous terre à l’explorer.

Le clou de cette exploration, et la justification de l’heure tardive, est d’être présent lorsque la noirceur s’installe. Pourquoi? Pour s’asseoir sur une roche à l’entrée de la caverne et d’être là lorsque des milliers de petites chauves-souris sortent pour profiter de la nuit …

Impressionnant vous pensez? Croyez-moi sur parole. Seule ombre au tableau, les guides permettent l’utilisation des flashs alors, pendant 30 minutes, même si nous n’étions que 5, ça a été des centaines d’éclairs de flash par les touristes qui essayaient de prendre les chauves-souris en photo. Je suis certain que ça ne doit pas être très bon pour ces pauvres petites bêtes! Cela me mettait un peu mal à l’aise de voir cela.



El Retiro,  suite …

C’est le retour au El Retiro pour un souper bien mérité. Ce soir, il s’agit d’une soirée Kebab, la nourriture est très bonne! Il y a même de l’humus. Je crois que chaque soirée a son thème et il y a une bonne ambiance en soirée.

En rétrospective, j’aurais dû rester une de plus pour profiter de l’ambiance sociale et de la bonne nourriture et il y avait aussi d’autres activités à faire dans le coin, comme une marche pour aller voir le lever du soleil au sommet d’une montagne.  Mais j’avais déjà réservé ma navette pour la suite.

Il y a aussi, pas loin, une rivière à rafting et kayak mais ce n’était pas la saison, le niveau de l’eau était trop bas. C’est peut-être aussi une rivière d’une difficulté trop élevée pour moi en kayak, un guide de kayak professionnel est décédé l’an dernier dans cette rivière, écrabouillé sur une roche.




Départ pour Rio Dulce

Alors que la majorité du monde vont tout de suite à Flores, pour aller voir les ruines de Tikal, je pars plutôt vers Rio Dulce, un village pas loin de la côte atlantique. Dans ma navette il y a deux israéliens (super gentils, eux) et Jessie une canadienne de 25 ans qui est en voyage pour 10 semaines. Elle a étudié 6 ans à Concordia mais ne parle pas français! Pour rectifier cela, à son retour au Canada, à la fin juin, elle va commencer à prendre des cours de français. Il s’agit d’une école à Montréal qui donne des cours gratuits, mais, comme c’est très difficile d’avoir de l’information, certains pensent que c’est une légende. Une des raisons est que le personnel qui répond au téléphone ne parle que français! Jessie me demande si je peux l’aider et demander les informations lorsque nous seront à Rio Dulce.

Jessie a eu une moins bonne expérience de Semuc, elle était à un autre hôtel, désert, qui n’offrait pas de service de guide ou de visite de Semuc et elle a du se débrouiller toute seule et a manqué certaines parties de ce que j’ai visité.

Route pour Rio Dulce

Ce n’est pas tellement long, environ 5 heures, mais c’est pour la majorité du temps un chemin très difficile, en terre et pierre. Certains dans la navette prennent des gravols car on monte, descend et tourne beaucoup! Ce chemin, ainsi que celui qui mène de Coban à Lanquin, n’est pas toujours praticable en saison des pluies. Il y a souvent des éboulis et glissements de terrain qui bloquent la route.

Rio Dulce

Toutes les rivières de cette région super montagneuse du Guatemala semblent converger pour former un immense lac, le Lago Izabal et de ce lac coule le Rio Dulce.

Cet espace d’eau est considéré par la US Coast Goard comme étant l’endroit le plus sécuritaire de la côte est pour mettre des bateaux à l’abri de la saison des ouragans.

Rio Dulce est aussi le nom d’un village, aussi connu sous le nom de Fronteras.

Ma destination est l’hôtel  (censuré *1), un hôtel tout en bois, construit sur pilotis, accessible seulement par bateau, dont toutes les fenêtres sont en moustiquaires. Il n’y a aucune fenêtre en verre.

C’est un Australien qui a créé et construit cet hôtel. Il l’a fait lui-même et cela lui a pris 2 ans!

Une fois arrivé à Rio Dulce, nous (les autres passagers ayant décidés d’y venir avec moi) faisons appeler l’hôtel et le propriétaire vient nous chercher au quai dans sa grande chaloupe.

L’hôtel est situé dans la mangrove, la faune est très présente. En chemin, nous voyons plusieurs maisons privées qui ont de très gros yacht amarrés à quai. C’est vraiment une destination bateau! Il y a beaucoup d’étrangers qui se sont établis ici mais aussi il semble y avoir pas mal de guatémaltèques riches … hors du village bien sûr.

Une fois rendu à l’hôtel, c’est presque comme dans un film. Les touristes étant partis faire un tour, ceux qui sont à l’hôtel sont des personnages assez colorés, genre vieux marins ou pirates qui commencent à prendre de la bière très tôt le matin … Un d’entre eux, ici pour se trouver du travail comme membre d’équipage sur un yacht, m’a raconté avoir 3 enfants aux états unis et une femme et  2 blondes, les sœurs de sa femme, un package deal,  au Costa Rica.

Un autre pirate (pirate #2), qui a un bateau pas loin et n’habite pas à l’hôtel, vient à presque tous les matins, très tôt, pour boire de la bière et fumer sur le patio du restaurant.  Dans sa vraie vie il est artiste et est  le fondateur de la plus importante galerie d’art en Amérique Centrale, à Antigua. Il y vit depuis 15 ans. Il s’est fait construire une maison qu’il décrit comme ceci : “ It’s heaven right in the middle of hell. In the poorest pueblo on the heights around Antigua, I have built this huge house, surrounded by 7m walls equipped with security cameras. I have my own helipad. I have one of the only pools in the area, as a matter of fact it can be seen in google earth, and it is the only one with a grand piano in the middle of the pool.”

Peut-être que le commerce des œuvres d’arts et la piraterie ont des points en commun?

Le proprio de l’hôtel et sa femme sont partis le lendemain pour aller à Semuc Champey. Ils ont pris la drôle décision de confier la gestion de leur hôtel à une touriste qui y habite depuis quelques jours, touriste qui ne parle pas espagnol et ne peut donc pas communiquer avec le personnel. Mais, bon, le but de cette partie de l’histoire est que pirate #2 a dit au proprio … La route pour Semuc est super dangereuse, il y a des bandits, il ne faut pas que tu ailles là en navette (comme moi). Moi je n’irais pas sans y aller en Hummer avec des vitres très teintées. Tiens, on va y aller ensemble dans mon Hummer flambant neuf. Et ils sont partis ensemble.
Quelques heures plus tard, le proprio et sa femme sont revenus, sans pirate #2 … Le Hummer flambant neuf avec des vitres teintées s’est enlisé et quelque chose a cassé avant même qu’ils ne soient rendus dans les montagnes. Il faut dire qu’il a plu très fort la nuit précédente. Je ne peux pas m’empêcher de rire dans ma barbe inexistante de pirate.

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En arrivant, Jessie et moi avons fait un tour de kayak dans la mangrove, en ayant un troisième passager, un gros chien noir appelé Bear. C’était une belle promenade mais le kayak avait plusieurs fentes dans la coque et notre balade s’est transformée en kayak sous-marin. Malgré l’eau brunâtre, une belle baignade dans le Rio Dulce!

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L’aspect le plus intéressant de l’hôtel, pour moi, a été la possibilité de socialiser avec les visiteurs qui arrivaient de jour en jour. Sans compter les personnages!

(*1 : J’ai censuré le nom de l’hôtel pour que ça ne ressorte pas dans une recherche google vu que je passe des commentaires personnels sur la faune qui fréquentait l’établissement. Si vous pensez passer par là, je vous dévoilerai le nom de l’hôtel. Ou regardez les photos!)









Finca Paraiso

Encore une merveille naturelle! Après un transfert en bateau, suivi d’un colectivo et de quelques minutes de marche sur un sentier, j’arrive encore à un endroit extraordinaire. Cette fois-ci, il s’agit d’une cascade d’eau chaude, issue d’une grande source thermale, qui se jette dans une rivière d’eau froide.

Juste au moment où j’arrivais, Jessie et les deux israéliens repartaient. Il faut dire qu’ils sont partis une heure plus tôt que moi pour aller faire cette excursion. Les israéliens voulaient revenir à temps pour regarder un match de soccer et Jessie devait prendre un bateau pour quitter la région à 13 :00.

Ayant le site pour moi, je me suis amusé à explorer la cascade. Il y avait plusieurs passages pour aller sous et derrière la cascade et même un tunnel qui menait à une petite caverne dans laquelle il y avait une cascade d’eau froide. L’eau de la chute était tellement chaude qu’il m’était impossible d’y rester longtemps. Ça sentait le soufre! Il y avait beaucoup de vapeur, comme dans un sauna.

J’y ai passé un magnifique moment. Je me suis trouvé plusieurs perchoirs sur des roches à partir desquels je contemplais la cascade et prenait en même temps un bain de vapeur.




Lavage à l'eau tiède

Vraiment très beau et j’y retournerais!

El Boqueron

Un peu plus loin sur la route, après un autre transfert en colectivo, je vais explorer une gorge, dans une chaloupe avec un guide. La gorge est très belle mais le guide n’arrêtais pas d’essayer de m’arracher plus d’argent, je ne lui faisais pas confiance, alors ça a été très court comme visite. De très beaux paysages quand même.



Route pour Livingston

Il n’y en a pas, point final.

Livingston

Livingston est un village situé au bout du Rio Dulce, où, après une section plus étroite, le rio se jette dans le Golfe du Honduras. Accessible que par bateau, s’est une communauté assez particulière, comptant une grande population Garifuna, en fait une population mixte de Mayas, Ladinos et Garifunas. Les Garifunas sont les descendant des indigènes des caraïbes et des africains de l’ouest.

J’avais le choix d’y faire un tour d’une journée ou d’y passer une ou plusieurs nuits. C’est souvent un point d’arrêts pour ceux qui veulent aller au Belize ou vers une des îles du Honduras. Comme c’est un village qui ne m’apparaissait pas assez intéressant pour y rester quelques jours j’ai préféré y aller pour la journée. Si on avait été la fin de semaine j’aurais peut-être choisis différemment car il y a de la bonne musique!

J’y suis allé le lendemain de la forte pluie nocturne et, une fois partis, il s’est remis à pleuvoir très fort! Déjà, avec le vent, la pluie tombait avec un angle très fort, en ajoutant la vitesse du bateau cela devenait très, très fort. Je m’étais habillé en prévision, c'est-à-dire du linge qui pouvait être mouillé plutôt que du linge imperméable qui deviendrait mouillé de toute façon et que je devrais trainer toute la journée.

Pendant un bout de temps j’ai réussi à me cacher sous un morceau de bâche trouée (on est quand même au Guatemala).

On m’avait décrit l’excursion en me disant qu’on verrait une source thermale qui se jette dans la rivière, des îles avec pleins d’oiseau et une gorge très profonde avec des cascades. Il y avait un peu de tout cela mais en beaucoup plus petit que j’avais imaginé. Par exemple, la source thermale n’était pas visible, il y avait juste un spot avec des murets où l’eau du rio était un peu plus chaude.

Mais bon, comme j’adore les balades en bateau, c’était quand même très bien. Et l’épisode de la pluie m’a donné quelque chose à raconter et comme mes blogs, en général, sont très courts vu que je manque de choses à raconter, c’est très bon, non?

Arrivé à Livingston, encore sous la pluie battante, je me suis réfugié dans un restaurant et ai mangé une super bonne soupe de poisson à base de lait de coco et de bananes vertes. La pluie ayant cessé rapidement après mon arrivée, j’ai pu observer la population. Parfois je me croyais en Jamaïque et d’autres fois à la Nouvelle Orléans tellement les costumes et les façons d’être étaient différentes du reste du Guatemala. J’y ai entendu de l’espagnol, du créole, de l’anglais (proximité avec le Belize), …

Je suis allé visiter l’hostel ou j’aurais passé la nuit si j’avais choisi cette option et n’ai pas regretté mon choix de venir juste pour la journée. C’était un peu … miteux. Les sentiers de l’hôtel étaient même inondés, il fallait marcher dans plusieurs centimètres d’eau pour se rendre aux chambres. Et la saison des pluies n’est pas encore vraiment commencée … J’ai pu voir quelques autres choix d’hôtels de meilleure qualité mais, en général, le village de Livingston a l’air un peu décrépit. Il semble que le travail y soit très rare et la région a été durement touchée par des ouragans l’an dernier.




Au retour à l’hôtel, c’était la catastrophe, l’internet ne fonctionnait pas! Les clients étaient paniqués! La gestionnaire par intérim ne savait pas comment demander, en espagnol,  le numéro de téléphone pour rejoindre le proprio à l’employé qui l’avait …

Bien entendu j’ai réglé le problème internet et tout est redevenu paisible dans ce méandre du Rio Dulce. J

Flores

Flores, dans le nord du Guatemala, dans l’état de Peten, est une petite ville sur une île, dans un lac, qui est surtout une base pour aller explorer les ruines de Tikal. J’aurais pu aller à El Remate, le coin des backpackers, un peu plus proche, mais j’avais le goût d’avoir un peu plus de services et de pouvoir me promener dans la ville le soir. J’aurais pu aussi aller coucher à Tikal, dans la jungle, mais je trouvais que les prix étaient exorbitants et compte-tenu du temps nuageux je ne m’attendais pas à pouvoir profiter de la proximité des ruines pour aller voir le lever du soleil.

Flores était très tranquille pendant que j’y étais mais c’est une belle ville qui m’apparaît très sécuritaire. La promenade sur la rue en bord de lac est très agréable. Mais il fait très chaud et très humide. J’y ai passé ma première nuit à l’air climatisé depuis le début du voyage.

Tikal

Ça fait longtemps que j’entends parler des ruines de Tikal! Dès la première fois que je suis allé au Mexique, il y a plus de 15 ans, je me souviens qu’il y avait des excursions en avion à partir de Cancun pour aller voir Tikal. C’était décrit comme un des sites les plus importants du monde maya.

Et c’est vrai. Habité pendant plus de 1000 ans, ayant compté jusqu’à près de 100,000 habitants, s’étendant sur une superficie de plus de 100km carrés, comptant plusieurs millier d’édifices en pierre, c’était vraiment une cité colossale. Surtout lorsqu’on se rappelle que la roue n’était pas une technologie connue par les mayas et que, comme dans d’autres sites, il n’y avait pas de sources d’eau potable dans les environs.

De nos jours c’est surtout la forêt qui habite cette cité déserté par les mayas pour des raisons inconnues mais probablement reliées à un désastre écologique provoqué par la surpopulation et déforestation.

Quelques temples, incluant un temple de 70m de hauteur, ont été arraché à la jungle mais il y en aurai au moins 15,000 autres qui sont encore sous les arbres et la terre.

Pour moi, l’aspect particulier de la visite a été le fait de me promener dans la jungle et ainsi de pouvoir apercevoir des perroquets, des singes, incluant des singes hurleurs, des cotatis, ressemblant à des ratons laveurs, des toucans et même une tarentule.

La visite des temples, elle-même, m’a moins impressionné, quoi qu’il y ait de beaux points de vue et de très raides escaliers. Je trouve que Palenque, pour le coup d’œil, était plus impressionnant. Et c’est sans parler d’Angkor Wat, l’an dernier, mais là on change de civilisations!

Je suis tout de même content de l’avoir visité mais ça a été plus un impact du style : Check, j’ai vu Tikal.





  
Futur
Au moment où j’écris ces lignes, j’ai quitté le Guatemala et je suis rendu à Caye Caulker, au Belize. Je vais y faire un peu de snorkeling, du hamac  et peut-être d’autres excursions. Par la suite, je remonterai vers le nord, en direction de la Riviera Maya, pour prendre mon prochain avion.

Il me reste encore certains coins du Guatemala à explorer, comme les hauts plateaux et la côte pacifique mais ça devra attendre à un autre séjour.

Les guatémaltèques sont vraiment gentils et très serviables et aimables avec les visiteurs. La nourriture, après le plaisir de la nourriture mexicaine, m’a paru plutôt fade et limitée. Malgré que le Guatemala soit un pays moins développé que le Mexique, où tout est souvent un peu plus difficile, c’est quand même pas mal plus cher qu’au Mexique. Bien sûr ma présence pendant la semaine sainte n’a pas aidé mais, en général, mon hébergement me coutait pas mal plus cher parce que je prenais une gamme au-dessus de ce que je prenais au Mexique. Est-ce parce que l’hébergement équivalent était très miteux ou est-ce que c’est parce que j’avais besoin d’un peu plus de confort? Je crois que c’est un peu des deux. Aussi, l’hébergement en chambre simple est certainement plus cher.

L’absence ou la relative rareté de nourriture de rue a aussi contribué à l’augmentation des coûts : alors que je n’ai presque jamais soupé au restaurant au Mexique, je n’ai presque jamais mangé de nourriture de rue au Guatemala et j’étais toujours dans des restaurants.

Ceci dit, je retournerais volontiers à Semuc Champey et aux cascades thermales de Finca Paraiso. J’y ai passé de beaux moments.

Bon, il est temps que je retourne dans mon hamac … à bientôt!

Au plaisir,

Sylvain

1 commentaire:

  1. Allô Sylvain,
    j'ai beaucoup aimé tes photos de piscines avec murets de calcaire. L'eau est d'une couleur irréelle. Ça m'a fait penser à l'endroit où j'ai pris la photo de mon profil google. ;-)
    Tu sembles faire beaucoup de choses, je suis contente que tu puisses bien en profiter.
    À très bientôt!
    xx

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