mardi 19 avril 2011

Veracruz: Paradis du tourisme d'aventure!

Orizaba - Nogales

Arrivé à Orizaba, j’appelle le guide et il répond (déjà une bonne chose) et me dit qu’il va être au terminal d’autobus dans une douzaine de minutes, en espagnol  et dans une trentaine de minutes en anglais! Étant un peu inquiet, après avoir attendu 45 minutes, je le rappelle au moins pour savoir quelle est la couleur de sa voiture. Je ne comprends pas la couleur mais il me dit qu’il arrive à l’instant!
Une voiture entre dans le stationnement du terminal et par la fenêtre du passager un bras de femme me fait de gros bye bye. J’imagine que c’est eux! Abigail (qui porte un chandail de nylon style kayak!), la femme de Gabriel, m’accueille avec une bise (et je la surprends avec une deuxième, à la québécoise) et j’embarque dans l’auto. Je fais connaissance avec Gabriel, très chaleureux, et ils me disent qu’il est un peu tard pour commencer à faire un canyon aujourd’hui. Ils me demandent ce que j’ai le goût de faire. Je leur explique que j’ai 8 nuits et que j’aimerais faire plein d’activités! Ils me parlent un peu de ce qu’ils peuvent me proposer et m’amènent luncher vu que je n’ai rien mangé depuis ce matin.

Ils sont un peu occupés cette semaine car ils donnent des cours à des représentants de l’industrie touristique locale. Veracruz, étant l’état du Mexique le moins visité par les touristes étrangers, pousse très fort pour développer le tourisme et utilisent leurs services en ce sens.
OH MY GOD! Ils me proposent un programme d’activité sur mesure pour moi, avec Gabriel comme guide privé (je serai le seul participant). Au fur et à mesure qu’on discute (en espagnol), je salive, je devrais me pincer, je dois soit rêver ou être au paradis. On s’entend sur un programme incluant : 1 journée de Canyoning, une journée libre pour que je puisse explorer le coin, une exploration de caverne qui prends deux jours (incluant camping), une randonnée en haute montagne près du sommet du grand volcan, la plus haute montagne du Mexique, une journée de VTT dans des dunes et, pour terminer, une journée de Kayak à Jalcomulco et le retour à Orizaba. En plus j'habiterai avec eux, leur fils et leurs deux chiens à Nogales, j’aurai ma propre chambre et je pourrai utiliser l’internet sans fil du voisin.

Le tout pour environ 700$. Incroyable. J’accepte bien sur le programme ainsi que le prix, sans négocier. Ça commence demain, j’espère que j’aurai suffisamment la forme pour tout faire cela!
En attendant, ils demandent à un helper, Oscar,  de m’escorter dans une lagune pas loin de la maison. Cette lagune est un bassin d’eau alimenté par des sources souterraines, l’eau vient des montagnes environnantes. C’est déjà super beau et on dirait que tout le village est là en ce chaud dimanche après-midi. L’eau est un peu froide mais, hey, je viens du Québec, ça ne me fait pas peur! J’y ai fait mon premier saut, à partir d’un pont, environ 4m. Ça m’a pratiqué pour les sauts que j’aurai peut-être à faire demain en Canyoning.

Ils envoient même Oscar de m’accompagner à l’épicerie pour que je n’aie pas à la chercher vu que j’ai le goût de m’acheter des mangues, du miel et du yogourt, vous savez pourquoi. Oh, j’ai accès complet à la maison!
Petit détail, Gabriel me mentionne que Luis, le contact de Jalcomulco, est non seulement un de ses amis, il est un guide international de montagne, il détiendrait un record d’ascension de l’Aconguaga en Argentine, à la course, et que lorsque Luis a un groupe qui désire faire de la haute montagne au Mexique, c’est avec eux qu’il fait affaire. Et Luis leur a demandé de bien s’occuper de moi. Vive les gens gentils de St-Amable!

C’est pour cela qu’ils partent qu’avec moi, d’habitude il y a un minimum de 3 personnes, et les prix qu’ils m’ont faits sont des prix … d’ami!
Mon timing est idéal, une semaine plus tard et c’est la semaine sainte et ils seront beaucoup plus occupés. En plus, la région est tellement reconnue pour la quantité de précipitations sous forme de pluie que la ville d’Orizaba est surnommée Pluviosilla. J’ai lu quelque part qu’on peut compter sur le soleil que trois semaines par année et c’est en avril!

J’ai pris des risques pour me rendre jusqu’ici, risques que je n’aurais pas pris en début de voyage, et ces risques ont été récompensés au-delà de mes espoirs et fantasmes les plus fous! Je suis tellement content de cette trouvaille et de la semaine qui s’en vient! Je dois avoir des étincelles dans les yeux!
(Plus tard dans la semaine j’ai appris que ça a failli ne pas se passer, ils croyaient que j’allais arriver à 09 :00 alors que je pensais avoir communiqué que je partais à 10 :00 de Xalapa. Je suis arrivé à 13 :30. C’était la journée d’anniversaire de mariage d’Abigail et Gabriel, ils commençaient à se préparer pour faire une excursion pour célébrer cela vu que je ne me montrais pas la face …)

Abi et Gabo
Mon guide est un vrai superman! Gabriel est ingénieur, guide de canyoning certifié par une association internationale, guide de montagne, pompier, paramédic, expert en sauvetage en montagne, mécanicien, … Je serai entre bonnes mains.

Abigail, passionnée de sports d’aventure et habitant près de la ville Mexico, et Gabo se sont rencontré lors d’une exposition sur les sports d’aventures à Mexico, il y a un peu plus d’un an. Gabo était dans un kiosque et Abi y allait pour se procurer de l’équipement. Après l’expo, ils ont communiqué par email et se sont trouvés plein de points en commun.
Abi s’est organisé un séjour de sports d’aventure avec Gabo, un peu comme je le fais. 4 jours plus tard ils s’étaient déclarés leur amour et Gabo est reparti, à la fin de la semaine, avec son sac à dos pour aller habiter chez Abi.  Ils m’ont dit qu’ils pensent tous les deux qu’une fois qu’on a trouvé notre âme sœur, on arrête de chercher et on fonce! Quatre mois plus tard ils étaient mariés. Depuis Abi et son fils sont venus habiter à Nogales pour vivre avec Gabriel.

En tant que guide, Gabriel a toujours travaillé pour des compagnies qu’il voyait prospérer alors que son sort ne s’améliorait pas. Il voulait se partir en affaire pour être autonome mais n’avait pas nécessairement les compétences ni le temps (lorsqu’il guide, il ne peut pas s’occuper de ses affaires) pour le faire. Abi, elle, était administratrice dans le réseau de la santé et rêvait de partir à son compte mais avait de la difficulté à choisir de quelle façon exactement.
De leur rencontre est né un beau couple et une nouvelle compagnie, Mountain Sports Mexico Expediciones . Ils ont plein de projets et d’idées. Ils décrivent leur famille, férue de sports extrême, comme « la famille extrême ».

Abi m’expliquait comment il était important de vivre pleinement sa vie, au quotidien, de ne pas attendre à plus tard pour faire quelque chose car on ne sait jamais ce que le futur nous réserve. Il me semble que j’ai déjà entendu cela quelque part … J
Gabo a des amis partout! Que cela soit en rentrant à la maison à pied le soir ou dans toutes les destinations où nous sommes allés, Gabo rencontre toujours des amis et est toujours accueilli chaleureusement. Une expression que j’ai entendu souvent … « Mi casa es tu casa ». Je suis vraiment tombé sur de bonnes personnes.


Canyon de la Carbonera

Lundi matin, après un petit déjeuner copieux, Gabo, Oscar et moi partons à pied avec nos sacs de canyoning pour aller prendre un colectivo qui nous mène au très petit village de Palo Verde. Je suis content de ne pas avoir eu à faire ce bout de chemin à pied, on a monté près de 1000m en 30 minutes sur une petite route de terre.

Débarqués au plus haut point de Palo Verde, nous prenons un sentier parfois plutôt rudimentaire pour descendre dans le canyon. Je me fais la remarque que ce sentier doit changer de place régulièrement car le sol semble un peu instable. Nous marchons à flanc de falaise, sur un sentier mou,  et, parfois,  la pente du sentier n’est pas du bon côté. Nous contournons avec précautions un endroit où un petit bout de sentier a été emporté lors du dernier ouragan, confirmant ce que je pensais. Il y a eu deux ouragans qui ont exceptionnellement frappés l’état du Veracruz l’automne dernier. 
Ce n’est pas le seul impact de l’ouragan : Le canyon compte 24 rappels, cascades que nous devons descendre avec des cordes, mais nous devrons commencer après le  cinquième plutôt qu’au premier car l’ouragan a aussi provoqué un gros glissement de terrain et des éboulis rendant la première section trop dangereuse pour être parcourue. Dommage car c’est là qu’il y avait un toboggan naturel. Gabo me dit que le toboggan même maintenant directement à une grosse roche, ce qui pourrait mettre fin de façon plutôt désagréable à une glissade.

En chemin, les paysages sont magnifiques. À un tournant du sentier nous apercevons le sommet du Pico de Orizaba, avec ses glaciers, et c’est vraiment beau. L’eau du canyon, d’ailleurs, en cette saison sèche, vient surtout de la fonte des glaciers.

Ça veut dire que l’eau sera froide mais, à 10 degrés C, pas assez froide pour porter des wetsuits selon Gabo. J’ai quand même mon chandail de kayak à manche longues et je serai très content de l’avoir eu sur moi pendant la descente car, surtout en dernier, dans un endroit très venteux, j’ai eu un peu froid. En fait assez pour grelotter, mais ça n’a pas duré très longtemps.

Donc nous commençons après la cascade du 5ieme rappel et déjà je suis au paradis, c’est tellement beau et … je suis dans l’eau et je fais un sport que j’adore, dans des conditions idéales. Déjà, enfant, au chalet, j’allais prendre de longues marches tout seul dans la forêt et j’aimais particulièrement suivre les ruisseaux. J’ai toujours eu une attirance particulière pour la combinaison montagne et eau.
Les quelques photos que j’ai mis plus bas vont vous montrer des paysages mais ne peuvent pas communiquer l’état de bonheur dans lequel j’ai passé ma journée. Comment dire? Extase? J’étais vraiment content.

Bizarrement, au deuxième rappel, j’ai eu un drôle de sentiment, que je n’ai que très rarement: J’ai eu la chienne! Pourtant, ce n’était pas le plus gros rappel, ni, même si il était un peu technique avec un surplomb,  le plus compliqué, mais ça m’a pris tout d’un coup. Au troisième rappel c’était partit, ayant malgré tout très bien descendu le deuxième, mais je lève mon chapeau à ceux et celles qui sont plus intimes avec ce sentiment et qui réussissent à passer par-dessus et à profiter de ce genre d’activités!
 Le canyon s’est terminé par un rappel d’environ 30m, direct dans la cascade, une manifestation physique parfaite de l’idée du rappel en cascade.

Après cela, il fallait sortir du canyon, pour cela nous avons continué à marcher dans la rivière, à ce moment un gros champ de roche chaotique passablement pentu, ça m’a paru être l’endroit où j’avais le plus de risque de me blesser.







Fiche Technique : http://www.barranquismo.net/paginas/barrancos/canon_de_la_carbonera1.htm

Vidéos : Il y a plusieurs vidéos sur youtube, en voici un http://www.youtube.com/watch?v=x9xhO_gWItI

Visite de Orizaba

Mardi, Abi et Gabo donnent des cours à des groupes de personnes, à commencer par un groupe de 200 policiers d’Orizaba http://en.wikipedia.org/wiki/Orizaba,_Veracruz à qui ils inculquent des notions d’accueil touristique ainsi que les réponses aux questions les plus souvent demandées.

J’ai donc la journée libre, pour me reposer de celle d’hier et aussi pour en profiter pour visiter la ville d’Orizaba. Avant tout, il faut que j’achète mon billet d’autobus pour lundi prochain car c’est en plein dans la semaine sainte et si j’attends à la dernière minute je risque de me faire jouer un vilain tour!

Juste quand je suis prêt à quitter, Abi arrive à la maison, elle vient de terminer la première formation et nous parlons un peu. Elle me demande si je veux faire une entrevue vidéo sur mon expérience. Je dis : pas de problème, en anglais. Elle me répond que non, il faut que ça soit en Espagnol car sinon les gens avec qui elle veut l’utiliser me comprendront rien! Elle me dit qu’elle est certaine que je vais être capable de communiquer ma pensée …

Heu. Gulp. Ok!

On s’installe, Abi accroche un panneau annonçant sa compagnie sur le mur derrière moi et on s’apprête à commencer mais … les piles de la caméra sont mortes. Ouf! J’ai un peu de répit!

Abi me donne un lift jusqu’à la station d’autobus pour mon billet de lundi prochain et jusqu’à l’autre station où je vais prendre l’autobus pour Orizaba. Ils prennent vraiment bien soin de moi!

Rendu à Orizaba, je commence par faire l’ascension du Cerro del Borrego, le plus petit sommet des montagnes entourant la ville. Mais ouch, en descendant de l’autobus, mes jambes me font souffrir, ça doit être le canyoning d’hier qui commence à sortir!

Je cherche l’entrée du sentier mais ne le trouve pas. Pourtant j’ai une carte. Je demande à des passants et ils m’indiquent de rebrousser chemin, que je suis passé tout droit. Un peu plus loin, il y a un groupe de 5 hommes à qui je demande le chemin. Un commence à m’expliquer, un autre l’interrompt en lui disant que ce n’est pas la meilleure façon et un troisième éventuellement me dit vient avec moi je vais te montrer. Il m’accompagne donc jusqu’à une très petite ruelle, genre callejon del Beso, qui donne une mini chapelle et à côté de la chapelle commence le sentier. Qui s’adonne à être un peu, par bout, comme le Calvaire d’Oka avec des statues religieuses à quelques endroits sur le sentier.

Le gentil samaritain me donne les dernière consignes (ne sort pas du sentier, tu vas te perdre, rendu à tel place tourne à gauche car si tu vas à droite tu vas aller à d’autres sommets et ressortir dans d’autres villages, …) et me laisse partir. C’est fou comme les gens sont sympathiques avec les touristes.







Le Cerro del Borrego est quand même à 400m au-dessus de la ville alors c’est un bon effort physique sur un sentier très diversifié : Parfois de superbes marches. D’autres fois des champs de roches sur le bord de falaises. Rendu en haut, je découvre un magnifique panorama. Je suis surpris aussi d’y trouver un gym « écologique », il y a au sommet un petit gymnase en plein air pour continuer à s’entrainer.

En plus ça me donne une bonne idée de la structure de la ville pour poursuivre ma visite.

Le cœur d’Orizaba est moins carte postale que d’autres villes que j’ai visité mais c’est une très belle ville, avec une rivière qui coule dans un canal en son centre, dans laquelle il fait bon se promener. Quoi qu’il fasse un peu trop chaud à mon goût! Je visite quelques bâtiments et termine ma visite en me promenant sur le bord du canal, sur de beaux sentiers aménagés. Il y a même un zoo gratuit qui est éparpillé un peu partout le long du sentier. J’ai pu y voir, entre autre, des autruches, un jaguar, des perroquets, …

Entrevue

À mon retour, Abi a des piles neuves pour la caméra! J’ai eu le temps de me préparer psychologiquement et je suis prêt. Je donne donc une entrevue d’environ 10 minutes, en fait plus un monologue qu’une entrevue, dans lequel je décris mon expérience touristique à Veracruz. Cette entrevue sera montrée au président municipal et aux dirigeants du ministère du tourisme de l’état du Veracruz. Je deviens une vedette! J’imagine qu’il y a quelques mexicains qui vont beaucoup rire à m’entendre cafouiller en espagnol. J’espère qu’ils ne perdront pas l’essentiel du message, c’est-à-dire que la région a un potentiel incroyable au niveau touristique, à mon avis, mais il faut qu’il y ait des investissements pour matérialiser ce potentiel.

Popocatl

Mercredi, nous nous levons très tôt pour faire la caverne de Popocatl. Le plan est d’y aller, en transport en commun, de faire la caverne et, comme il sera trop tard pour rentrer, de camper pas loin et de revenir le lendemain matin.
Nous partons donc vers 08 :00, en auto, je crois qu’Abi vient nous reconduire à la station d’autobus. Mais on s’arrête plutôt dans un gros poste de police! Au Mexique, la rumeur est qu’il vaut mieux éviter la police, même si mon expérience et mes interactions avec eux ont toujours été bonnes. Et là, je suis en plein dans une thalle de policiers. Ils sont moins armés ici que lorsque déployés dans la rue, je ne vois pas de mitraillettes ou fusils.  En fait, ce que je n’avais pas compris, c’est qu’Abi et Gabo vont donner une conférence de sensibilisation au tourisme ce matin, environ 30 minutes, et qu’Abi va venir après nous reconduire à la station d’autobus! C’était une belle expérience de les voir présenter devant le groupe de policiers.

Donc, nous partons pour Popocatl. Pour s’y rendre, il faut prendre 2 autobus, d’environ une heure chacun. Le deuxième est un peu loin des autobus de première classe que je fréquente d’habitude. Vous en jugerez par vous-même, j’ai pris une petite vidéo montrant l’ambiance …

Arrivés à Popocatl, nous devons marcher une vingtaine de minutes dans une belle petite route de terre dans la forêt. Nous sommes accueillis par des centaines de papillons, des oiseaux et le cillement des insectes. Il y a une ancienne plantation de bananiers qui borde la route.

Cette route nous mène à un village, et même là c’est un gros mot, à quelques maisons au bout du chemin. L’une d’entre elle est celle de notre hôte, Señor Lorenzo. Sa femme nous accueille chaleureusement et nous prépare à manger. La cabane est plutôt rudimentaire, avec des bécosses qui rappellent l’origine du mot, backhouse.


En mangeant, nous avons une conversation, en fait Gabo et la dame et son fils ont une conversation et moi j’écoute. Ils parlent entre autre de l’ovni qui a été vu il y a 15 jours. Il faut dire qu’il y a beaucoup de signalement d’ovnis dans la région.
Après avoir très bien mangé, nous nous changeons et marchons encore un peu le long du lit asséché d’un torrent. Et nous arrivons à la caverne.

Caverne? Il s’agit plutôt d’un gouffre. Une rivière se jette dans un trou et, 80m plus bas, il y a un lac qui se déverse dans un bras de caverne explorable sur plusieurs centaines de mètres. La rivière disparait par la suite dans un siphon pour ressurgir on ne sait pas où.

Une chance que j’ai des photos, je ne pourrais décrire adéquatement le paysage.

Le plan est de descendre une trentaine de mètres sur un plan incliné et, par la suite, de descendre à la verticale les 50 derniers mètres. Cette dernière descente sera une première pour moi. Il s’agit de progression verticale en caverne, complètement dans le vide. Le tour du gouffre étant en surplomb, il n’y a pas de parois pour s’appuyer. Et … il faut remonter par la suite!

J’ai un peu la chienne, un peu peur de ne pas avoir la force musculaire pour remonter. Le gros thrill. Je vais vivre des choses que je n’ai jamais faites dans ma vie. Une grande première!

La descente se passe super bien. Pendant que je descends, je prends le temps de savourer le paysage, et l’expérience, en étant très conscient que je n’aurai peut-être pas la chance de revivre une telle expérience deux fois dans ma vie.

Rendus en bas, c'est-à-dire dans le lac, il faut nager un peu pour aller sur le bord et, une fois les frontales allumées, nous allons nous promener dans la caverne. Ce qui est le plus impressionnant est la vue sur la cascade, à partir d’en bas. Il y a même un arc-en-ciel, le soleil étant bien positionné. Il y a de grands nuages de brume qui remontent. L’humidité est tellement intense que c’est difficile de prendre des photos, l’objectif de mon appareil est toujours mouillé!

Et maintenant … Il faut remonter. La technique est de pousser avec le pied, ce qui fait monter le corps, bloquer la corde à cette position, remonter le bras et le pied pour les bloquer plus haut, et recommencer. Beaucoup de fois. Finalement, ça se passe plutôt bien, même si je sens encore très fortement le résultat de mon exercice physique de lundi, au Canyon.
(Vous excuserez le vidéo pris de côté!)

Rendu en haut, sans doute parce que c’est beaucoup plus rapide lorsqu’il n’y a qu’un client, Gabo me propose d’essayer de rentrer le soir même à Nogales. Je suis entièrement d’accord. Nous prenons un autre repas à la maison de Señor Lorenzo et prenons le chemin du retour. 3 heures d’autobus plus tard, à 20 :00, nous arrivons à la maison.

Encore une autre merveilleuse journée!

Anecdote qui va faire rire ceux qui alimentent ma réputation de ne me blesser que lorsque ce n’est pas dangereux : Alors que j’étais bien en sécurité en haut du gouffre, en attendant que Gabo installe les cordes, j’ai soudainement eu une forte douleur à l’œil droit. D’un coup, OUCH! Une petite pommette bien dure tombée de très haut dans un arbre m’a atteint directement sur le coin de l’œil, malgré mon casque. Si jamais j’ai un œil au beurre noir, il y en a qui vont rire!

Fait intéressant : En période de fortes pluies le niveau du lac monte jusqu’à complètement emplir le gouffre qui disparait alors totalement sous les eaux. Le surplus d’eau coule alors dans le torrent desséché dont je parlais plus haut. Ça prend environ 24 heures après la fin de la pluie pour que le niveau de l’eau dans le gouffre retourne à son niveau normal. Lorsque j’étais dans le passage de caverne, cela était apparent car il y a beaucoup de branches et bouts de bois qui sont coincés dans les anfractuosités du plafond de la caverne. Les explorateurs ne s’aventurent jamais dans le gouffre lorsqu’il pleut car il est hyper dangereux de se faire surprendre par une crue subite.







Si vous voulez en voir encore un peu plus sur Popocatl, vous pouvez aller voir ce montage photo que j’ai trouvé sur youtube : http://www.youtube.com/watch?v=t_zZp9Oy0Rk&NR=1

Pico de Orizaba
Vendredi, après une journée complète de repos, nous sommes allés vers le Pico de Orizaba pour y faire une petite randonnée qui est appelée par le guide une randonnée d’acclimatation à l’altitude.

Au risque de sembler me répéter, nous avons pris un autobus de Mendoza jusqu’à La Esperanza, dans la vallée à 2200m appelée l’altiplano, et de là un colectivo jusqu’à un petit village. De là, nous devions prendre un autre colectivo pour nous rendre à un village encore plus près du volcan mais nous avons eu un problème, le prochain colectivo était prévu que dans 2-3 heures.  Nous avons donc décidé de marcher jusqu’à cet autre village, sur une route, un faux plat, qui montait d’environ 500m. La route traversait des champs et nous avons pu observer beaucoup de tourbillons de poussières, des mini tornades. En chemin, lorsqu’un véhicule approprié approchait, nous faisions du pouce pour espérer avoir un lift. Malheureusement, en heure de marche, il n’y en a eu qu’un et il ne nous a pas pris. Rendus au dernier village, nous avons eu par contre la chance d’avoir un lift de la part d’un chercheur travaillant au radiotélescope du volcan voisin, le Cerro de la Negra. Avec son pickup, il escortait un camion qui allait livrer un réservoir au radiotélescope qui est situé à plus de 4000m.

Cela nous a permis de monter jusqu’à 4000m et de partir de cette altitude pour redescendre au village. Nous avions une contrainte de temps car le dernier colectivo pour commencer à revenir sur nos pas était à 14 :00.

Je m’attendais à marcher sur des sentiers mais, en fait, sauf quand nous coupions des lacets de la route, nous marchions sur la route. La poussière, volcanique, pour monter et redescendre, était terrible. Le sol est très, très sec et même avec nos pieds nous soulevions des nuages de très fine poussière. Vous pouvez imaginer ce qu’il se passait lorsqu’un véhicule passait. En fait, le camion avec le réservoir a dû arrêter plusieurs fois pour nettoyer son filtre à air car il devenait bouché et le moteur s’étouffait.
Éventuellement, en redescendant, nous avons attrapé un autre lift pour gagner un peu de temps et sommes rentrés à Mendoza, ou nous avons finalement mangés, à 16 :30. Je mourrais de faim!

Marcher dans de la poussière, sous un gros soleil, en altitude quand même assez élevée, jusqu’à 4000m, sans manger, n’a pas été particulièrement agréable pour moi. Et ce n’était pas ce à quoi je m’attendais. Par contre, il y avait de très beaux paysages.

Lorsque j’ai questionné Gabo à propos des sentiers, il m’a dit qu’il n’y en avait pas car c’était plus sécuritaire de se tenir sur les routes en cas d’accidents et qu’il y avait beaucoup de serpents. Autrefois, il y avait des sentiers mais ils ont tous été abandonnés.

Si je retourne au Pico d’Orizaba, ça sera pour en faire l’ascension, à partir du refuge du camp de base, à 4600m. J’y passerai une nuit ou deux, avant de faire l’ascension, pour m’acclimater à l’altitude.

Au retour à la maison, j’étais encore couvert de poussière! La douche a été tellement bonne …






Quadrimoto, ATV, 4 roues à Chachalacas

La journée commence mal, je me réveille avec une champlure du côté droit du visage. J’ai l’œil droit et la narine droite qui coulent … sans arrêt ou presque. Ça m’irrite l’œil et me donne de la misère avec la luminosité. Le temps est gris et il pleut un peu. Je ne sais pas si c’est la hausse subite d’humidité ou si j’ai absorbé de la poussière de volcan dans mon sinus droit mais ç’est pas mal achalant.

À partir de maintenant, nous changeons de moyen de transport : Pour être plus efficace, je « loue » l’auto d’Abi car nous avons pas mal de route à faire et cela serait presqu’impossible de faire le programme du weekend en autobus. Il aurait fallu ajouter une journée.

Nous partons de Nogales, en direction de la côte, pour aller à Chachalacas. Il y a une autoroute à péage pour s’y rendre rapidement mais nous prenons une plus petite route de montagne, plus panoramique. Gabo me dit aussi qu’il a plein d’amis le long de cette route alors si on a un problème il va être facile d’avoir de l’aide. Au Québec, ce n’est pas le genre de pensée qu’on a avant de partir en auto!

À Chacalacas, un petit village de plage, nous arrêtons dans l’hôtel où nous passerons la nuit et nous prenons un petit lunch. Le personnel de l’hôtel est super accueillant, j’ai l’impression d’être dans une famille. Il y aussi des amis de Gabriel qui sont là pour le week-end. J’ai discuté un peu avec le propriétaire de l’hôtel … en français! Bien qu’il vive maintenant aux États-Unis, ayant confié la gestion de son hôtel à son fils, il était là pour passer quelques semaines avec sa famille. Il parle français car, entre autre, c’est un artiste peintre et que le gouvernement mexicain l’avait envoyé étudier à Paris, dans sa jeunesse, pour perfectionner son art.

Il fait très, très chaud à Chachalacas et très humide.

Nous préparons à partir en ATV. Je n’ai pas beaucoup d’expérience en ATV, je crois que mon expérience la plus sophistiquée a été de remorquer ma motoneige prise dans la neige folle pendant le bref moment où je suis devenu fou et que je m’étais acheté une motoneige.

Une dernière consigne de sécurité avant de partir … Le propriétaire de l’ATV m’avise de ne jamais mettre le casque sur le sol. Car, lorsqu’on le fait, le sol a tendance par la suite à s’ouvrir pour attirer le casque. Hmmm. Superstition!

La balade commence dans les rues du village et nous nous rendons sur la plage et pouf, Gabo part à toute vitesse (il ne faut pas oublier que c’est un amateur de sports extrême, accroc de thrill, …). Bon, je pense que je vais devoir apprendre rapidement. Le premier truc important est de s’habituer à changer les vitesses, manuellement, en levant le pied et non en le descendant! Mais, ça va bien, mais un peu vite, on est rendu à presque que 80km à l’heure sur la plage. Je finis par rattraper Gabo et nous arrivons aux dunes.

Oui, aux dunes, d’immenses dunes de sable. Cela sera notre terrain de jeu pour les prochaines heures.

Ça y est, c’est partit, on attaque une dune, Gabo en premier. Je monte, je monte, je monte … et je m’enlise. Oh well. Gabo rebrousse chemin et me donne un coup de main pour monter mon ATV en haut.

J’ai un peu, même pas mal, la trouille, je trouve l’ATV pas mal pesant et ma peur est de verser et que l’ATV me tombe dessus. C’est plus épeurant lorsqu’on descend les dunes, il faut faire attention à ce que l’arrière n’essaie pas de dépasser le devant.  Mais ça va de mieux en mieux, je prends confiance, je contrôle de mieux en mieux mon engin.

Mais là on arrive dans un bol, une dune encore plus haute et large que les hautes et Gabo commencer à orbiter perpendiculairement à la pente, utilisant son poids et la force centrifuge pour ne pas verser ou glisser vers le bas. Je fais une orbite mais après ça je vais m’installer sur le sommet d’une dune car je trouve que ça dépasse mes limites et que je risque de me blesser.

Nous continuons la balade et prenons un chemin sinueux qui se promène entre les dunes. Le plus grand danger ici est la végétation, dure et sèche, sur les côtés du sentier. J’y vais à mon propre rythme et j’ai de plus en plus de plaisir. Nous arrivons à une rivière et prenons une petite pause.

Gabo me propose d’aller continuer la pause au sommet d’une des plus grandes dunes, sur le bord de la mer, et nous nous y rendons pour nous reposer, boire un peu d’eau et admirer le magnifique paysage. C’est difficile de penser qu’il y a un petit village pas loin.

Je parle de mes moments de peur avec Gabo et il me raconte l’histoire d’une ado de 14 ans qui est parti se promener toute seule. Elle a fait une fausse manœuvre et est passée par-dessus son ATV qui lui est tombé dessus. Elle est restée coincée et est morte de soif. Le vent,  il a venté tout le temps lorsqu’on était dans les dunes, a poussé le sable sur elle, l’a enterrée et son corps n’a été retrouvé qu’un an plus tard, lorsque les dunes s’étaient à nouveau déplacée.

D’ailleurs, plus tard, en parlant avec le proprio de l’hôtel, il me raconte comment il déplorer que les locateurs d’ATV les louent à n’importe qui, même des super grosses machines, deux fois plus grosses que la mienne, à des enfants. Et qu’il y a souvent des blessés.

Ce sont vraiment de puissantes machines. La mienne était de 250cv, je ne peux qu’imagine comment une 500cv doit être … explosive.

Après la pause, c’est le temps de revenir au bercail, mais, avant, nous nous amusons à gravir et descendre des dunes. Maintenant que j’ai un bon contrôle de mon ATV, j’ai vraiment beaucoup de plaisir. D’ailleurs, pendant que Gabo fait de l’orbite, je me lance à l’assaut d’une autre dune, je monte, je monte, je monte, hmmm, je le trouve plutôt pointue, je ne vois pas de plat, et j’arrive en haut et ohhhhhhh, ça redescend super à pic de l’autre côté. Je mets le pied au sol et me dit que c’est la meilleure façon de me casser une jambe et le rentre et je descends la côte quand même assez bien. Je suis content de moi mais il va falloir que je fasse attention.

Bon, on retourne au bercail? On passe par où? Le vent a effacé nos traces! En plus, l’ATV de Gabo a perdu un morceau qui semble avoir réduit sa puissance, il a de la misère à monter certaines côtes. (À moins que je sois rendu meilleur que lui, mais j’en doute!)

Nous cherchons un peu, perdus au milieu des dunes, et, finalement, Gabo retrouve le chemin et nous rentrons à l’hôtel … sans casse, c’est super. Sauf, malheureusement, le bas de mon meilleur pantalon de voyage qui a fondu … Il devait manquer un morceau de protection sur mon ATV. Une chance que j’avais de bons bas!

C’est juste un pantalon? C’est vrai, mais j’ai tellement peu de linge avec moi et ce pantalon était tellement bien fait pour voyager (ayant même une poche pour mes lunettes de lecture!), c’est dommage. Peut-être que je trouverai un endroit pour y fixer une « patch ».

Une fois rentré à l’hôtel, repos, souper et, grâce à un ami de Gabo, observation de la lune, pleine, avec un bon télescope. Nous voulions aussi regarder Saturne mais au moment où Saturne devait être dans le ciel, les nuages étaient revenus.

Vous vous demandez peut-être si mon œil pleureur m’a embêté?  Toute la journée et la soirée! Sauf pendant que je faisais de l’ATV … il semble que l’adrénaline a fait disparaître, temporairement, les symptômes. Et de l’adrénaline, il y en avait.

Une autre très belle journée, surtout quand je me sentais plus en confiance pour piloter mon ATV!











Kayak à Rio Pescados, Jalcomulco

C’est presqu’un retour à la case départ, vous vous souviendrez  que toute l’histoire a commencé par ma visite à Jalcomulco désertée. Ce n’est pas le cas aujourd’hui, un dimanche, en plus le premier dimanche de la semaine sainte, un haut moment touristique au Mexique. Tous les kiosques sont ouverts, même le kiosque d’information touristique. Il y a plein de monde dans les rues.

Je suis un peu énervé par cette sortie car je sais que l’eau est basse et j’ai déjà eu une mauvaise aventure en kayak par eau basse. J’étais allé faire le canyon de la rivière Rouge et, dans le premier rapide, appelé « confusion », j’avais chaviré et, comme il manquait d’eau, je n’avais pas réussis à esquimoter. J’avais descendu une partie du rapide la tête en bas, le kayak sur moi et j’avais cassé ma pagaie qui était restée prise entre deux roches. À un moment, mon casque (contenant ma tête) s’était fait un peu écrasé entre des roches, m’écrasant un peu les tempes. Et, la cerise sur le sundae, j’avais descendu un petit seuil dans cette position, sur le dos. J’étais ressortis du rapide un peu … confus et avait dû descendre le restant de la rivière avec ma pagaie cassée et en empruntant celle de mon ami dans les rapides.

Comprenez-vous mon appréhension?

Ajoutez à cela que j’ai lu cette semaine, sur Internet, l’histoire d’une descente qui a été assez difficile.

Rendus à Jalcomulco, c’est le temps de s’équiper. Je prends un kayak qui a vu des jours meilleurs, et, signe que ça fait longtemps qu’il est sorti, couvert de poussière. J’apprends que Gabo et notre guide de kayak ne seront pas en kayak mais sur un radeau gonflable deux personnes. Ils m’ont aussi offerts de prendre un radeau mais je voulais faire du kayak. Je dois dire que je n’aime pas tellement cela que le guide de kayak soit en raft, c’est beaucoup moins maniable qu’un kayak, il ne faudra pas que je compte tellement sur le raft pour me secourir rapidement.

La première pagaie qu’ils m’ont passé avec plusieurs fractures et j’ai demandé qu’on m’en trouve une autre.

Le guide et le propriétaire m’ont demandés plusieurs fois de confirmer que je sais esquimoter, pour être certain que je pourrais faire la descente.

Nous faisons un peu de route et un portage d’une vingtaine de minutes pour nous rendre à la rivière. Gabo porte mon kayak, c’est le grand confort!

Une fois rendus au point de mise à l’eau, il y a un bassin et le guide me demande de faire plusieurs esquimotages pour prouver mes dires. Je suis content car mes esquimotages fonctionnent bien malgré le fait que je n’ai pas fait beaucoup de kayak ces dernières années.

Oh, je n’ai pas de pince-nez! Certains de mes amis de kayaks sont bons pour bloquer leur nez sans pince-nez mais je n’ai pas l’équipement labial nécessaire! Ce n’est pas grave, au pire ça va me laver les sinus en masse et, peut-être, y déloger de la poussière volcanique!

Et nous partons, le raft en avant, et moi qui suit, de pas trop près pour ne pas entrer en collision vu qu’en kayak je vais plus vite qu’eux.

Il y a vraiment beaucoup, beaucoup de pierres. Le niveau est très bas par endroits. Je suis stressé, je suis vraiment hors de ma zone de confort! Mon objectif est de ne pas avoir à esquimoter, ainsi je n’aurai pas de problèmes et ne me prendrai pas une roche dans le visage. Alors je travaille fort, surtout pour les premiers rapides, je suis tendu, j’en oublie de respirer et me fatigue rapidement.

Et, tranquillement, je reprends confiance, je suis de plus en plus relax, je me rappelle de respirer dans les rapides, …Et j’ai du fun!

Il y a toutes sortes de rapides, certains sont un peu plus profonds, mais la plupart sont des champs de roches. Dans un rapide j’ai eu l’impression d’être la boule dans une machine de pin-ball, sauf que je perdais des points à toutes les fois que je bumpais quelque chose. J’en ai perdu pas mal!

Lors de la descente d’un rapide, je n’aimais pas la ligne de descente du raft, mais il était trop tard pour moi pour corriger ma trajectoire. Alors je commence à me faire brasser et … oh fuck! Le courrant va tout droit sur une paroi rocheuse. Oh non! Je vais m’y faire plaquer! En plus il y a une roche qui retient ! Arrrrggghhhhhhhhhhhh, je chavire ....

Gloup
Gloup
Gloup
Gloup
Gloup


YES! J’ai réussi mon esquimotage, sans rien heurter violemment. Mais j’ai une grosse douleur au ventre, j’ai sans doute forcé un peu fort, j’ai de la misère à respirer. Je me trouve un contre-courant pour me reposer et signale au raft que je suis ok mais que je dois attendre un peu. Finalement, la douleur s’estompe, peut-être un étirement qui va se faire sentir demain!

On a descendu pendant environ 2 heures, une vingtaine de rapides, et j’ai réussi mes deux esquimotages en rapide. Aucune casse et je suis fier de moi! Je suis sorti de ma zone de confort et maintenant elle s’est agrandie, je vais être moins intimidé par les rapides par eaux basses.




Je crois que je vais bien dormir ce soir!

Le guide de kayak m’a invité à revenir en hautes eaux. Mais la description de la rivière en crue m’a un peu impressionné, avec des rapides de classe VI, c'est-à-dire quasiment infranchissables. Le courant est tellement fort qu’ils font la descente en 20 minutes. Je ne pense pas que j’ai le niveau pour cela!

Après un super bon lunch qui fait beaucoup de bien, nous prenons le chemin du retour pour Nogales, quelques heures nous en séparent. En chemin, Gabriel arrête pour me montrer l’hôtel d’un ami, sur le bord d’une falaise avec une vue ahurissante. Il me montre entre autre une cabane et me suggère d’y revenir avec une blonde! (en fait il a utilisé le mot novia, qui veut dire marié je crois, mais, bon, j’ai le droit de faire l’interprétation).

C’est vrai que c’est un maudit beau spot. Voici une photo de la chambre …


En fait, au cas où vous montrez mon blog à votre conjoint(e), j’ai censuré la photo. Ainsi vous pourrez lui faire une surprise. Si jamais vous pensez venir dans le coin, faites-moi signe et je vous donnerai des détails.

Fin de Veracruz

Bien oui, c’est la fin de mon séjour en Veracruz et d’une semaine de rêve … extrême. J’ai eu énormément de plaisir! Le retour au voyage normal va être difficile. Quoi que ça va faire du bien de me reposer un peu. Quitter ma petite famille adoptive m’attriste. Je sais que je serai toujours le bienvenu, ils m’ont dit que maintenant j’avais des amis au Mexique!

Abi et Gabo souhaitent que je revienne pour continuer à explorer l’état du Veracruz (et d’en parler dans mon blog) et, si je peux en plus entrainer du monde à venir avec moi, tant mieux! Comme je sais très peu ce que le futur me réserve (et surtout ce que je réserve au futur), on verra bien.

Si je reviens, j’explorerai d’autres canyons, cavernes et rivières. Je pourrais aussi faire du vélo de montagne et du parapente! De plus, Il y a une région du Veracruz que je n’ai pas exploré, au nord-est. Plusieurs films d’aventure y ont été tournés (comme Romancing the Stone) alors c’est très prometteur.

C’est aussi la fin de mon séjour au Mexique, mercredi, après avoir passé deux autres nuits à Mexico, je m’envole pour le Guatemala. À ce que je sache, le Guatemala est aussi très bien mais y voyager est plus difficile et il faut être beaucoup plus sur ses gardes qu’au Mexique. À découvrir dans un prochain blog.

Je ferai un résumé de mon séjour au Mexique dans le futur mais, pour l’instant, je dirai c’est vraiment un beau pays très diversifié, la population est très accueillante, on y mange super bien et, dans les régions que j’ai visité, il n’y a pas de problème de sécurité. J’y ai passé du très bon temps.

2 mois

Ça fait déjà deux mois que je voyage! À partir de maintenant, je dépasse mes records de voyages, 2 mois ayant été mon maximum antérieur.

Le futur (une visite à Montréal!)

Je devrais passer au moins 3 semaines au Guatemala, peut-être presqu’un mois. Le 18 mai, j’ai un billet d’avion Cancun-Montréal. Il était plutôt dispendieux d’aller du Guatemala vers l’Espagne, ma destination suivante, et, les billets vers Montréal étant vraiment à prix d’aubaine, j’ai décidé d’aller passer quelques jours à Montréal. J’y arriverai tard le 18 mai et repartirai, pour l’Europe (en arrivant par Bordeaux), le 24 mai.

Cela fera tout drôle d’être à Montréal en tant que visiteur!

Mais ça me donnera l’occasion de revoir plusieurs d’entre vous!

Au plaisir,

Sylvain

1 commentaire:

  1. Wow, ça c'est du post mes amis. :)
    Tes histoires de kayak m'ont renversée (la pognes-tu)... mais ce dont je suis jalouse c'est le super paysage quasi-lunaire pour faire du VTT. Et oui, en principe novia c'est "fiancée", mais dans la vraie vie c'est bien souvent une blonde.
    Qué tengas un buen viaje hasta Guatamala!

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